Oyez, oyez braves gens !
Misanthrope est de retour.
Le maître de cérémonie, Son Altesse Sérénissime de l’Argilière (chant et paroles) et le baron Jean-Jacques
Moréac (Bass et clavier), entourés du duc Gael Féret (batterie) et du comte Anthony Scemana (guitare et clavier), sont fiers de vous présenter ce soir IrréméDIABLE la dernière pièce intégralement en français des nobles membres de la cour française du metal, j’ai nommé
Misanthrope. Voici donc l’œuvre qui fait suite au déjà réussi
Metal Hurlant.
Ce nouveau joyau nous a été inspiré par l’un de nos mentors, le grand Charles Baudelaire dont nous vous contons l’histoire ici.
Voici enfin le neuvième album des adorateurs de Molière, enfanté dans la douleur et la décadence en ce début d’année 2008, après une longue gestation au studio Davout géré par maître Fernando Peireira Lopes. Ce dernier a fort bien saisi l’esprit du
Misanthrope en dotant IrréméDIABLE d’un support sonore adapté à sa poésie agressive, épicurienne et tragique, maître Bruno Gruel ayant poli le travail à Elektra Mastering.
Après les 3 coups et dès que le spectacle commence, vous ne pouvez que constater messieurs-dames, que le
Misanthrope a définitivement tiré les leçons du passé. Finis les quelques errements et autres égarements de
Sadistic Sex Daemon, le metal extrême et original nous anime à jamais. Le chant de S.A.S., bien que déclamatoire et plaintif lorsque c’est nécessaire, se montre aussi vindicatif et autoritaire à la façon du metal noir ou mortel.
Voici donc en exclusivité mesdames, messieurs, la toute dernière pièce de
Misanthrope, entièrement dans la langue de Molière et composée de 15 Actes.
1. Tout d’abord Les Retourneurs De Pierres, avec ses légères plages d’orgue en introduction, suivies d’une furie digne des meilleures heures du metal mortel ou le Comte Scemana fait admirer sa solidité en rythmique aussi bien que sa virtuosité de soliste dans un déluge de notes mélodieuses. Charles-Pierre Baudelaire est né.
2. Phénakistiscope plus mélodique, vous entraînera dans l’enfance perturbée du petit Charles, soutenu par un jeu de basse marquant du baron
Moréac, à qui le maître du son a fait la part belle sur IrréméDIABLE.
3. Les Limbes : tout comme le poète,
Misanthrope évolue ici entre deux univers extrême ou le duc Féret, au jeu très juste tout au long de l’œuvre, faut étalage de sa précision et de sa vélocité, toujours accompagné de ces plages d’orgue légères, intermittentes et jamais envahissantes. Le petit Charles devient peu à peu le grand Baudelaire.
4. Le Passager Du Hasard. Voici un acte ou Monsieur Baudelaire est déchiré, déporté au loin à cause de ses mots, dangereux pour les autres. Ce malaise est démontré par les riffs alambiqués du Sieur Scemana et déclamé avec force par S.A.S.
5. L’Infini Violence Des Abîmes. Le voyage continu pour le poète et donc pour
Misanthrope, vers les mers du sud, la force de ses vagues, la violence de ses tempêtes, les éléments et la musique déchaînées pour l’un des actes les plus violents de cette pièce.
6. Prodigalité. L’humeur du moment de Baudelaire, déclamé simplement et sans artifice par S.A.S.
7. Le Dandy De Bohème. Avec un soutien musical proche du metal lourd,
Misanthrope vous décrit ici la vie parisienne de Charles le dandy dans une ambiance épicurienne.
8. Fantasia Artificielle. Acte varié, voici les voyages spirituels du poète dans les paradis artificiels : fantasmes délirants ou kif déraisonnable, cet acte est à multiples facettes à l’image son créateur.
9. Le Maudit Et Son
Spleen. La colère est de mise, et tout en restant subtil,
Misanthrope sait transmettre le malaise de son mentor grâce à son support musical sophistiqué, un acte long, proche à la fin du metal noir mélodique.
10. Plaisirs Saphiques. Dans une pièce de
Misanthrope, se doit de figurer un acte sur le plaisir charnel. IrréméDIABLE n’échappe pas à la règle, un acte acoustique délicieux et décadent.
11. Névrose. Sans doute le moment de la pièce le plus proche du metal noir symphonique, tout en reconnaissant le style
Misanthrope, vous vous surprendrez à penser ici à
Dimmu Borgir dans les orchestrations du milieu. Un acte fort, le point culminant de l’album, du metal extrême moderne comme savent le faire les orphelins de Molière. Satanisme Baudelairien.
12. 1857. Quelques pages des fleurs du mal tournées sur quelques rythmiques de metal lourd et les pulsations vibrantes et fulgurantes du baron
Moréac, dont c’est le moment de gloire ici sur les passages progressifs du début. La suite est plus enlevée, preuve supplémentaire de la variété qui est nôtre.
13. Ixion . On approche de la fin pour Baudelaire et ce sentiment d’urgence transparaît dans la trame musicale, véloce et directe. Enchaîné à l’écriture, comme Ixion à sa roue.
14. L’
Oracle De La Déchéance est très proche du metal triste, Baudelaire file lentement mais inéluctablement vers le trépas. Une longue agonie musicale en direction de l’abîme.
15. LXXXIV L’IrréméDIABLE. Le spectacle touche à sa fin, S.A.S. nous décrit à capela, la traversée du
Styx de Baudelaire.
Rideau. Applaudissement mesdames et messieurs, vous qui avez pu admirer pendant 70 minutes le grand talent de
Misanthrope. Encore sous le choc face à une telle prodigalité artistique, cette expérience ne vous laissera pas inchangé.
Quitte à vous procurez cette pièce, ne faites pas les choses à moitié :
Cette œuvre est disponible en édition collector sous un magnifique format digibook, alors n’hésitez pas. Un maître produit de la maison des enregistrements saints et qui va à n’en pas douter, convertir beaucoup de monde à l’univers particulier et raffiné de
Misanthrope.
Et pourtant, depuis que je commande chez Holy Records, j'ai entendu pas mal de morceaux...le guitariste est très bon mais ça sonne creux selon moi! Décidément pas fait pour moi...
Thanx pour ce papier Mizter BG.
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