In Memory of Agrazabeth

Liste des groupes Death Metal Mercyless In Memory of Agrazabeth
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16/20
Nom du groupe Mercyless
Nom de l'album In Memory of Agrazabeth
Type Compilation
Date de parution 07 Janvier 2011
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album39

Tracklist

DISC 1
1. Sudden Death
2. Hades
3. Intent to Hell
4. The Last Days of Christianity
5. Visions from the Past
6. Perfect Mind
7. Unholy Chapters
8. Paralisys
9. Another Desolation
10. No Theory
11. Pits of Silence
12. Vomiting Nausea
13. Sudden Death
DISC 2
1. Abject Offerings
2. Flesh Divine
3. Substance of Purity
4. Unformed Tumours
5. Without Christ
6. Contemplations
7. Serenades... (Into Your Limbs)
8. Naked Forms
9. Abject Offerings
10. Mirrors of Melancholy
11. Selected Resurrection
12. Travel Through a Strange Emotion
13. Without Christ
14. Contemplations
15. Naked Forms
16. Abject Offerings
17. A Message for All Those Who Died
18. Substance in Purity

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Mercyless


Chronique @ scrattt

27 Août 2011

Une compilation permettant de voir l'évolution musicales des

Formés en 1987 à Mulhouse, Mercyless fut l’un des précurseurs de la scène Death Metal française aux côtés de Massacra Loudblast et autres Agressor. Malgré le peu de reconnaissance par rapport à ses confrères, la faute à une mauvaise distribution et à un premier album sorti sur le tard, le groupe apporta sa pierre à l’édifice encore en construction du Death Metal par une musique fortement aboutie sur leur premier effort Abject Offerings, remontant aux vieilles racines du Death.

Cette compilation éditée par Armée De La Mort Records (une branche de Legion Of Death Records, ayant par la même occasion sorti un double album de Catacomb : The Year Of Morbidology l’an passé) regroupe ainsi les trois démos de Mercyless que sont Immortal Harmonies, Visions from the Past et Vomiting Nausea. Le deuxième disque ne contient quand à lui rien de moins que les premiers albums, ceux de la période Death, du combo, mais sous forme de lives et de démos inédites, le tout mélangé (c’eut été trop facile de ne mettre que les deux opus bout à bout !). Ce ne sont pas moins de trente pages qui nous sont dévoilées, confrontant les images de l’époque, cassettes et autres brochures de journaux comprises depuis l’ancien nom avec le « i » à la place du « y » (pour rappel ce changement est simplement du au fait que Merciless existait déjà en Suède) jusqu’au diverses images de concerts à travers le pays. Les textes ont cependant été retouchés pour mieux coller à l’ambiance du travail graphique somptueux mettant en scène la mystérieuse Agrazabeth.

« C’était le bon vieux temps ! » diraient les papys accrochés à leur canne et ayant connu cette glorieuse époque où le Death Metal connaissait son apogée, se débarrassant peu à peu de ses influences Thrash au profit d’un son plus lourd et d’une violence accrue par des vocaux plus écorchés.

Cette édition est ainsi l’occasion de se replonger vingt ans en arrière, à l’époque où les grosses productions en polystyrène n’étaient pas encore de mise et où les enregistrements se faisaient dans une cave mal éclairée louée trois francs six sous à une vieille mégère faute de moyens... Bon d’accord j’exagère un petit peu, mais on ne devait pas en être loin pour certaines formations. Le son d’origine est ainsi conservé sur les démos, avec toutes ses petites imperfections et ratages qui leur confèrent tout leur attrait. Ca sent le renfermé, la poussière, et ça cognait déjà !
Au final : Merciless (sur les démos le groupe avait encore conservé son « i ») nous sort soixante-seize minutes d’un Death Metal agressif à la rythmique puissante et d’une lourdeur étonnante pour des démos où le mot linéarité n’existait pas chez les membres. L’agressivité pure d’un Sudden Death, le refrain simple mais ô combien efficace et accrocheur de Hades, la rapidité d’Intent To Unholy, la qualité des riffs aussi simplistes que puissamment ciselés et des solis inventifs couplés à un matraquage de tous les instants de la batterie y ont largement contribué.

Les compositions des Alsaciens se coloraient déjà de petites touches « techniques » comme le prouvent la longueur des morceaux (six à sept minutes en moyennes), dans le sens où les musiciens faisaient preuve d’un talent indéniable pour mêler vélocité et mélodie apportée par les guitares, le tout entrecoupé de solis travaillés (Unholy Chapters, The Last Days Of Christianity, Visions from the Past et sa longue intro instrumentale), incluant même quelques notes de guitare sèches sur Paralysis et reprise sur le premier titre de Vomiting Nausea (Another Desolation à l’introduction et aux mélodies fortement maîtrisées) pour un effet de continuité et de cohérence.

Parallèlement à la musique qui devient plus complexe et mélodique –mais sans pour autant occulter les accélérations assassines et la lourdeur des débuts bien au contraire-, on peut observer l’évolution des vocaux de Max Otero devenant plus gutturaux, plus graves au fur et à mesure que les démos avancent (c’est assez flagrant justement entre Visions et Vomiting).
Les textes aussi se modifient, passant des propos sataniques des débuts à quelque chose de plus personnel et réfléchi sur les derniers titres.

Je passerai rapidement sur le deuxième cd qui contient des morceaux (malheureusement pas tous) des deux premiers opus de Mercyless. Il est juste dommage que la première partie Rehearsal (1990) possède pour le coup un son vraiment dégeulasse et ne permette pas d’apprécier à leur juste valeur les petites perles que sont Flesh Divine ou Unformed Tumours. Pas bien grave, on pourra se rattraper grâce aux deux live donnés à Rochefort en Mai 1994 et à Reims en Décembre 1994, où l’on sent toute la vivacité et l’envie d’en découdre d’un groupe qui n’avait alors plus à faire ses preuves, mais aussi l’intimité de ces petits concerts.

Une édition à découvrir, pour les nostalgiques ou les plus jeunes qui, comme moi, auraient vingt ans de retard. In Memory of Agrazabeth arrive à point nommé, à l’heure où le groupe s'est reformé pour faire revivre cette période d’après les dires de Max Otero. Simple opportunisme, alors que le revival Old-School semble être à la mode ces derniers temps, ou réelle volonté de rejouer par passion pour la « flamme sacrée du Death » ? Affaire à suivre en 2012

4 Commentaires

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ToxicPanda - 11 Décembre 2011: Une bonne chro pour un groupe magnifique.
Pour les avoir vu au Noumatrouff de mulhouse pas plus tard qu'hier soir (10/12/2011), je peux dire qu'ils se sont pas reformés pour enfiler des perles.
A priori nouvel album en 2012...
scrattt - 11 Décembre 2011: Ah, merci bien pour l'info, j'avais vu leur nom sur l'affiche d'un concert effectivement, ils se sont bien remis à jouer, je peux changer mon dernier paragraphe du coup...
ToxicPanda - 07 Janvier 2012: Ben 2 rien!
Pour les avoir vu en 92 (mon 1er concert à 12 ans héhé), je peux dire que la flamme est toujours là. Et ça fait bien plaiz...
scrattt - 07 Janvier 2012: J'avais deux ans en 92.....J'ai un "coup de jeune" d'un coup, qu'est-ce que ça devait être bien! Bref plus qu'impatient d'écouter ce que donne ce retour. Tu as écouté la période post-Coloured Funeral? J'hésitais à me pencher dessus, mais aux dires de tout le monde le death est un peu relegué au second plan.
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