The Mother of All Plagues

Liste des groupes Death Metal Mercyless The Mother of All Plagues
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16/20
Nom du groupe Mercyless
Nom de l'album The Mother of All Plagues
Type Album
Date de parution 21 Août 2020
Labels XenoKorp
Enregistré à Vamacara Studio
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album63

Tracklist

DISC 1 - THE MOTHER OF ALL PLAGUES
1.
 Infection
 01:34
2.
 Rival of the Nazarene
 04:05
3.
 Banished from Heaven
 03:11
4.
 Bring Me His Head
 04:05
5.
 Contagion
 00:50
6.
 Laqueum Diaboli
 03:26
7.
 Descending to Conquer
 03:24
8.
 Inherit the Kingdom of Horus
 03:44
9.
 The Mother of All Plagues
 03:54
10.
 All Souls Are Mine
 04:18
11.
 Litany of Supplication
 02:38

Durée totale : 35:09



DISC 2 - "SOVEREIGN EVIL" EP (2020)
1.
 The Third of the Storms (Hellhammer Cover)
 02:56
2.
 In League with Satan (Venom Cover)
 03:08
3.
 The Exorcist (Possessed Cover)
 05:12
4.
 Go to Hell (Motörhead Cover)
 03:10

Durée totale : 14:26

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Mercyless


Chronique @ LeMoustre

14 Septembre 2020

Heretic to the Flesh

On peut dire que Mercyless fait partie des groupes qui ont réussi leur retour lors de la décennie précédente. Depuis 2013 et Unholy Black Splendour, la bande menée par le sympathique Max Otero - seul rescapé de la formation d'origine - est revenue à ce qu'elle savait déployer lors de la première partie de sa carrière sur ses deux albums purement deathmetal (Abject Offerings et Coloured Funeral - 1991 et 1993). Quatre ans après Pathetic Divinity, qui confirmait la réussite de ce retour, et après quelques moments fortement imbibés du deathmetal des origines au sein des remarqués Undead (Prophecies) Max revient avec son groupe principal chez Xenocorp asséner ses auditeurs de ses rythmiques véloces avec un album au titre prémonitoire, eu égard à l'état du monde actuel.

Se voulant ramassé au maximum (11 titres pour 35 petites minutes, la durée n'excédant jamais plus de quatre minutes et des secondes pouvant se compter sur une main, The Mother of All Plagues, a été produit à la maison (l'Underworld Studio de Mulhouse) l'été dernier, et retardé par la pandémie de plusieurs mois. Après l'intro liturgique de rigueur, on pourra être surpris par le son de l'album, différent de ce à quoi le groupe nous a habitué depuis 2013, apportant une coloration nouvelle. Choix intelligent de la part de Mercyless, renvoyant aux albums pouvant se distinguer les uns des autres uniquement par le son, à l'inverse des productions aseptisées et interchangeables trop souvent utilisées. Celle-ci, assez touffue, pourra toutefois diviser, notamment ceux qui regretteront l'impact brutal et épuré de Unholy Black Splendour.

Les compositions s'installent ainsi au gré des mouvements typiques de Otero and co. à mi-chemin entre riffing Morbid Angelesque et imprégnation européenne évidente magnifiée par le second Pestilence. Mercyless a sa personnalité depuis longtemps et les comparaisons s'arrêteront là. The Mother of All Plagues se caractérise surtout par ses ambiances mortifères et ses riffs lancinants. Ces passages sont partie prenante dès "Banished From Heaven" et ses soli poignants (un gros point fort de l'album, avec de nombreux invités sur des soli ne nuisant pas à l'identité du groupe et appuyant le travail remarquable de Gautier Merkelen), qui, positionné après le classique "Rival of the Nazarene" dessine les contours d'un album costaud, mais moins brutal au sens propre (le fin de "Bring Me His Head", le lancinant début de "The Mother of All Plagues"), avec une part belle aux parties instrumentales positionnées en cœur de morceaux, souvent les meilleurs moments de chaque titre. Quelques blasts éphémères agrémentent l'album sur le titre éponyme et les alternances remarquables sur l'intense "All Souls Are Mine" sont un vrai bon moment à écouter. Le tout donne un album compact qui devra être apprivoisé avant d'en apprécier des contours sans doute moins directs que sur les albums des années 2010, avec un Max Otero à l'organe presque sous-mixé et au growl presque chuchoté.

Fort d'un savoir-faire indéniable, Mercyless se régale d'alterner quelques passages en mode brutal, mais privilégie sur cette offrande un travail sur le côté lancinant/entêtant qui renvoie à certains travaux du maître Morbid Angel. Notons également deux fade-out donnant une impression désagréable comme sur le final "Litany of Supplication" ou, pire sur le frontal "Rival of the Nazarene". Mais le riffing entêtant cher à la formation (linfernal "Laqueum Diaboli" que ne renierait pas le jeune Morbid Angel) reste parmi ce qu'il se fait de mieux en France et ne souffre pas de critique. Sans longueur au vu du format ramassé des titres, Mercyless reste solide avec des refrains mémorisables en deux temps trois mouvements ("Descending to Conquer", "Bring Me His Head") tout le long des textes aux propos considérés comme hérétiques jadis. Différent, plus nuancé, truffé d'ambiances et moins frontal au final (même si la dose de brutalité ancrée dans les gênes du groupe reste tout à fait appréciable) The Mother of All Plagues est un album qui montre que Mercyless ne se contente pas de ses acquis .


1 Commentaire

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tormentor - 14 Septembre 2020:

Tu as bien disséqué l'album, bien belle chronique comme d'hab.

Ce disque est une tuerie ! Je l'apprécie encore mieux que le précédent et pourtant je l'adore aussi. Mercyless c'est un kiffe de toute manière.

Merci pour le papier Jéjé. 

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Commentaire @ TasteofEternity

18 Octobre 2020

French King among Kings !!!

L’album qui vient clôturer la trilogie du retour au charbon de la légende du death français, Mercyless. Un peu qu’il était attendu au sein du circuit du metal extrême français, et pour cause, le Saigneur de Mulhouse n’a pas fait défaut un seul instant depuis sa reconquête du trône. Les années passent mais ne semblent pas altérer la volonté créatrice de l’inoxydable Max Otero. Dans son ombre, Laurent Michalak et Gauthier Merklen, ferrailleurs démoniaques, rejoints sur le tard, par Yann Tligui à la basse, sans oublier l’irréductible frère de sang, le valeureux Stéphane Viard, permettent à Mercyless de poursuivre sa chevauchée au plus profond des ténèbres, entassant les cadavres, pillant les temples, et saccageant les idoles. Si ton objectif est de trouver la lumière au bout du tunnel, un conseil mon petit : écarte-toi, ils vont te larder ton gros cul, et te faire un nœud pap’ avec tes couilles. Suck my bone...

Oubliez le côté ronflant et féminin du titre, et venez vous faire secouer la crinière, et le reste, par un groupe qui a du métier et sait faire grimper les enchères. S’enfiler cet album d’une traite, c’est un peu comme partir la tête la première contre un blockhaus, façon coup du bélier sauce suicide. Parfaitement absurde, et pourtant tu y retournes armé d’un sourire béat, les chicots en moins, parce que tu aimes cracher du sang. Souffrir pour conquérir. Parmi les atouts qui m’ont poussé à multiplier les écoutes en boucle de cette abomination : son intensité, qui rappelle la puissance déployée par le groupe en concert, son efficacité, qui ne réside pas dans une recherche infinie de plans techniques, mais bien dans un enchaînement parfaitement maitrisé de riffs percutants sans être tape-à-l’œil, et enfin l’aspect implacable de la machinerie, reposant sur la mise-en-avant d’une section rythmique surpuissante qui sonne la charge de la première à la dernière seconde.

Si j’ai eu du mal à afficher une préférence parmi les titres, c’est bien parce que je suis resté soufflé par l’atmosphère qui règne sur cet album, lourde et sinistre, comme si nous avions franchi un cap et que les choses n’allaient plus jamais être les mêmes. Un album qui est clairement en phase avec l’époque. Parmi cet amoncellement de corps déchiquetés, le vicieux Bring Me His Head se distingue par ses attaques vocales percutantes et sa basse vrombissante, tout comme le possédé Laqueum Diaboli et ses variations de growls monstrueuses, ses accélérations rythmiques étouffantes et son solo torturé, et l’explosif Descending to Conquer, sont autant de futures promesses de nuques brisées en concerts. En ce qui concerne la texture sonore, il semblerait qu’un équilibre salvateur ait été trouvé entre l’aspect organique de Unholy Black Splendor et la brutalité mécanique de Pathetic Divinity.

Cet album représente une synthèse de tout ce que Mercyless fait si bien depuis plus de trois décennies : créer une forteresse du blasphème impénétrable, au moyen d'un riffing accrocheur et de breaks assassins, déployer une rythmique implacable au service du chaos et la destruction la plus sauvage, enivrer les âmes les plus sadiques à travers un chant possédé. Le petit plus de l’album : noyer l’auditeur dans une épaisse noirceur hermétique. Sans oublier un artwork explicite qui nous fait remonter aux plus belles heures du genre. Un dernier élément est à prendre en ligne de compte, c'est le fait que Mercyless poursuive l'aventure avec les mêmes personnes en termes de label, car si Kaotoxin a disparu et a été remplacé par Xenokorp, c'est toujours le même homme qui est aux commandes, Nicolas Williart, qui a réussi à ne pas décevoir le groupe. Une première en trente ans de carrière, le sort serait-il enfin conjuré ? Un album qu’il me tarde de voir exposer en concert.





4 Commentaires

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adrien86fr - 01 Novembre 2020:

Un jour viendra où le grand et bestial Mercyless reviendra brûler les planches des salles des fêtes de France et de Navarre, pour nous faire des nœud-pap's bien serrés avec nos couilles :) L'heureux élu nouveau bassiste officiel du gang alsacien s'avère être donc Yann Tligui, le gars de la bataille de Belfort si je ne m'abuse.. Ça promet donc, au vu de ce que nous avait mis dans la gueule cette alliance maléfique ce soir là à la Poudrière. Merci pour l'article d'un disque dont je me réserve l'achat au stand de merch lors du retour aux affaires tant attendu. 

TasteofEternity - 02 Novembre 2020:

Belfort... Que de souvenirs : son Lion, son arsenal et sa Poudrière, avec ses familles nombreuses venues voir le concert de la semaine munies de leur abonnement annuel. Quelle intensité !!! Ce soir-là ils ont tout ravagé !!! Je retiendrai ton entrevue ô combien pertinente avec DJ Nasty Samy (as Sam Guillerand) et surtout les gars de la sécu qui nous ont empêchés de récupérer les setlists abandonnées par le groupe sur scène à la fin du concert, enfin qui ont essayé toujours... 

adrien86fr - 02 Novembre 2020:

J'ai en effet un souvenir amer de ma tentative d'entrevue avec Sam G, le Tommy Lee français qui d'ailleurs, je viens de voir ça en effectuant une mini recherche sur le personnage, possède un compte "Insta" et plusieurs centaines de "followers" comme Nabila, Afida Turner, Zahia Dehar Etc. Pourtant, le sujet abordé était plus que pertinent et aurait mérité davantage qu'une fin de non recevoir arrogante et condescendante de la part du digital influenceur franc-comptois : pourquoi avoir occulté dans le livre le groupe Sepulchral, le seul combo du split référentiel de la scène nordiste "Obscurum per Obscurius" non present dans l'ouvrage, alors que le groupe a ensuite muté en un combo black metal aux velléités symphoniques, Lord, mutation ô combien representative de l'évolution au niveau international de la scène extrême de l'époque du death vers le black metal ? Interroger l'illustre Damien Lampierre à ce sujet aurait indubitablement apporté une vraie plus-value à un livre plutôt riche et intéressant sur le papier mais pour le coup incomplet me concernant à cause de cet oubli notable, dont la mesure est accentuée par l'absence de remise en question de l'un de ses auteurs et son imperméabilité à la remarque constructive. 

Et ces agents de sécu sub-mediterranéens en costard cravate à un gig de death metal, c'était également très très bon, autant que ces familles sensibles aux manifestations culturelles de leur ville en sortie saturnale. Vivement la réouverture des Portes de l'Enfer !!! 

TasteofEternity - 03 Novembre 2020:

On ne va pas épiloguer sur la question, le ton sur lequel la réponse a été envoyée, en particulier le renvoi impérieux à la préface de l'ouvrage, et le dédain affiché pour le côté anecdotique de la question n'encouragent en rien en la découverte de l'ouvrage, qui reste un recueil de témoignages d'une époque considérée comme dorée par ceux qui ne l'ont pas vécu. En revanche il est plus intéressant de mesurer les conséquences et les remous qu'ont entraîné le reflux de ses souvenirs, avec la reformation d'Aleister par exemple, sans compter le regain d'intérêt pour une scène qui a besoin de soutien quoiqu'on en dise.

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