Pathetic Divinity

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15/20
Nom du groupe Mercyless
Nom de l'album Pathetic Divinity
Type Album
Date de parution 07 Octobre 2016
Enregistré à Psykron Studio
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album81

Tracklist

1.
 Blood of Lambs
 00:44
2.
 Pathetic Divinity
 05:43
3.
 A Representation of Darkness
 02:57
4.
 My Name Is Legion
 04:09
5.
 Exhort the Heretic
 03:02
6.
 Left to Rot
 04:22
7.
 Eucharistic Adoration
 03:26
8.
 Christianist
 03:13
9.
 How Deep Is Your Hate?
 03:58
10.
 Liturgiæ
 02:19

Bonus
11.
 Bless Me Father (New Version)
 04:50
12.
 Probably Impure (New Version)
 03:26
13.
 Eucharistic Adoration (2015 Version)
 03:25

Durée totale : 45:34

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Mercyless


Chronique @ growler

10 Octobre 2016

Cet album d’une puissance phénoménale va en laisser plus d’un sur le carreau

Mercyless, comme beaucoup d’autres combos du style, n’a pas échappé au tumulte de la dureté de vie, qui règne dans le microcosme du death-metal, avec moult changements de line-up, défections de labels et évolution musicale. Ces événements inopinés eurent raison de l’abnégation de la formation qui splita 2001, ses membres ayant la volonté d’explorer de nouveaux horizons musicaux. Mais chassez le naturel, il revient au galop, le quatuor se reforme en 2011, toujours sous la houlette de Max Otero, et publia le qualitativement élevé « Unholy Black Splendor ». Fort de cette réussite, Mercyless enchaînera les concerts et publia en 2015 « Blast from the Past », split en collaboration avec Crusher et « Live Offerings », un live bootleg officiel, limité à 200 exemplaires. En ce début d’automne de cette quatrième année post-apocalyptique, les Mulhousiens décident à nouveau de sortir du bois, avec la publication de leur dernier méfait intitulé « Pathetic Divinity ».

En préambule, il est important de signaler que Stéphane Viard, guitariste originel du groupe, est remplacé par Gautier Merklen, qui n’est autre que le frère du bassiste, Mathieu Merklen. La formation a également changé de label, quittant Trendkill Records pour trouver refuge chez Kaotoxin Records. Le « made in France » ne s’arrête pas là puisque « Pathetic Divinity » a été mixé par Philippe Reinhalter (Putrid Offal) au Psykron Studio, et, masterisé par Frédéric Motte au Conkrete Studio (Otargos, Anata remasterisé, Putrid Offal).

Après une introduction malsaine et quasiment incantatoire (« Blood Of Lambs ») qui a le mérite de planter le décor, les hostilités débutent avec le morceau titre, et dire que c’est une véritable toise qui attend l’auditeur est doux euphémisme. Mercyless poursuit sur le sillon tracé par son prédécesseur, en délivrant un « death-metal old-school » sans fioritures, ni modernité mais pourtant aucunement passéiste. Cette composition est la première tuerie du disque et, tous les autres morceaux sont du même caveau, à savoir, brutal, violent, sombre et malsain.

Même si la rythmique générale reste alambiquée, Mercyless s’autorise quelques lourdeurs (au sens non péjoratif du terme), appuyant encore plus cette atmosphère glauque et mettant en exergue les furieuses accélérations dont le groupe a le secret, envoyez-vous « Eucharistic Adoration », « How Deep Is Your Hate ? » ou « A Representation Of Darkness » pour sentir vos bouchons de cérumen, exploser les uns après les autres. Il faut y ajouter un « Left To Rot », littéralement taillé pour le live, avec un refrain qui fera des ravages dans le pit.

La mise en son de Philippe Reinhalter tient une grande part de responsabilité dans la puissance de feu qui émane de cet opus, le son est velu et gras, presque daté mais d’une grande clarté, il met idéalement en relief le propos de la formation. Les musiciens sont également au diapason avec une mention spéciale à Laurent Michalak qui martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait et surtout Max Otero dont l’organe vocal aux forts relents de celui de Martin Van Drunen d’Asphyx, fait des ravages, rendant cet album encore plus sauvage et, faisant ressortir une morbidité certaine, le bougre éructe à tripes déployées et semble complètement possédé par le Malin.

Le seul véritable bémol que votre serviteur pourrait adresser à l’encontre de « Pathetic Divinity » est sa durée. Il est vrai que le temps assez réduit augmente l’efficacité d’un album et annihile tout type de lassitude, surtout dans notre genre de prédilection, mais trente-trois minutes, incluant « Blood Of Lambs » et « Liturgiae », qui font office d’intro et d'outro, il ne reste plus que huit morceaux (le format fourni ne comprenait pas les bonus). La force de cet opus, est donc également sa faiblesse, car l’auditeur ressort un peu frustré de l’écoute intégrale de ce disque, un peu de rab aurait été bienvenu.

Si Mercyless n’a jamais eu la reconnaissance qu’il méritait, il est fort à parier que « Pathetic Divinity » remettra les pendules à l’heure et rendra enfin justice au combo. Cet album d’une puissance phénoménale va en laisser plus d’un sur le carreau et prouve, par la même occasion, qu’il n’est pas nécessaire de s’exporter pour être doté d’un son digne de n’importe quel grosse écurie. « Pathetic Divinity » est à ranger aux côtés de « Abject Offerings », ni plus, ni moins.

14 Commentaires

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corpsebunder50 - 21 Janvier 2017: E-NOR-ME! Rien à ajouter!
LeMoustre - 18 Avril 2018:

Impitoyable groupe, et imitoyable album qui confirme toute la légitimité de cette reformation, après un disque précédent en tous points remarquable également. Difficile de se lasser de cet album dont peu de choses sont à oublier. Chaque titre possède sa marque et Mercyless a encore progressé en lisibilité. Court mais très convaincant. Les titres sont taillés pour le live, avec un sens de l'accroche évident, et une mise en son touffie qui correspond bien à la musique du groupe.

Il est probable que le hiatus Undead ait fait du bien à Max Otero, dont les éructations sont bien efficaces. Un bon 16/20. Il va être difficile d'extraire une setlist live sans oublier un hit dans les 4 albums death du groupe, tant leur répertoire est devenu bien fourni.

JeromeG - 27 Mars 2019:

Mercyless est probablement le groupe de Death français que je préfère, mais je n'arrive pas à accrocher à cet album, il y a dans le son un truc qui m'empêche d'apprécier les compos. Le son de la basse me bourdonne dans les oreilles et les grattes rythmiques me semblent brouillonnes. Autant l'album précédent ainsi que l'EP m'ont directement accrochés, mais celui-ci, je crois que je n'arriverai pas à m'y pencher entièrement à cause de la prod.

Edit:12/03/2020 - Avec le recul, les compos n'ont pas réussi à me faire dépasser le sentiment de départ, c'est puissant, efficace, mais moins marquant que le précédent album, et la prod, décidement, je n'adhère pas.

SEBGAS - 22 Août 2020:

Un super album, puissant, on se laisse guider au fil des morceaux machiavéliques dans cette procession de riffs torturés et implacables qui semble être menée par l'ange démoniaque flûtiste de la cover !

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