I - Within Deep Dark Chambers

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Shining (SWE)
Nom de l'album I - Within Deep Dark Chambers
Type Album
Date de parution 2000
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album194

Tracklist

Re-Issue in 2005 by Osmose Productions with a different cover.
1.
 Reflecting in Solitude
 08:46
2.
 Stonelands
 08:58
3.
 Vita Detestabilis
 07:34
4.
 Ren Djälva Angest
 06:44
5.
 Inisis
 08:12
6.
 And Only Silence Remains...
 10:55

Bonus
7.
 Vargtimmen (Hour of the Wolf) (Bethlehem Cover)
 03:21

Durée totale : 54:30

Acheter cet album

 $15.33  14,38 €  12,19 €  £10.70  $20.55  140,50 €  15,49 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Shining (SWE)


Chronique @ Nattskog

06 Mai 2004
Shining, contrairement à ce que pourrait inspirer son nom, représente ce qui se fait de plus dépressif dans le Black Metal. Il ne s'agit point là du roman de Stephen King, ni des films qu'il a inspiré, mais bel et bien de musique, censée promouvoir le suicide et l'automutilation. Le groupe, mené par un certain Kvarforcth, s'est rendu spécialiste dans les ambiances noires et macabres, inspirant tristesse, dégoût de soi et des autres.
L'album, comme nous le promettent le titre et la pochette, nous entraîne dans des profondeurs ténébreuses, qui semblent plus être le produit des obsessions du leader du groupe qu'autre chose. Commençant par le son d'une cloche d'église éloignée, le décors est posé. On se sent seul et isolé face aux guitares montantes. trop isolés pour appeler à l'aide et en même temps, comme dans tout inconnu, une certaine part de mystère nous fait renoncer à toute volonté de résistance.
Les morceaux sont bien joués, et le manque d'originalité au niveau de la technique musicale est compensé par cette atmosphère pesante et glauque, due en grande partie à la lenteur de la musique, mais aussi au son très lourd des guitares et au chant, si désespéré de Kvarforcth. La basse, assez bien mise en avant est une sorte de fil d'Arianne pour se retrouver dans ce chaos de guitares. Le style peut être qualifié de « true black dépressif », car si d'autres groupes se sont déjà aventurés sur ces sentiers, c'est la première fois que j'en vois un aller aussi loin. Dead aurait sûrement apprécié s'il avait connu.
La fin de l'album, sur les mêmes cloches qu'au début, peuvent symboliser le retour à la réalité, mais aussi à la vie pour l'auditeur, qui a entendu s'éloigner les cris désespérés du chanteur, sans doute en train de s'amuser à se mutiler au moment de l'enregistrement et on s'en sent presque soulagé.
Trois titres sont à retenir pour leurs ambiances particulièrement glauques : le premier, « Reflecting in Solitude », très engageant pour commencer l'album ; le cinquième, « Inisis » car il se démarque du reste de l'album, et le sixième et dernier, « And Only Silence Remains. » qui, par son titre, indique la fin de l'album et la fin de la souffrance. il est vrai qu'après cela, on a du mal à envisager d'écouter autre chose pendant quelques temps.
Pour conclure, je dirai que Shining est un excellent groupe, qui nous a sans doute sorti là leur meilleur album, et malgré le côté très puant du leader, je leur souhaite de continuer à sortir des albums aussi bons.

Nattskog

1 Commentaire

14 J'aime

Partager
Ryfalgoth - 19 Avril 2010: Si je devais définir cette oeuvre par un seul mot, ça serait sans hésitation "effrayant".
Dans ce premier album on arrive déjà à y trouver un énorme potentiel. Réussir, avec une musique assez simpliste à la base, à y donner une ambiance sinistre et glauque à l'extrème.
Ce premier chef-d'oeuvre annonce les énormissimes albums qui parviendront par la suite.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Trndblck

10 Septembre 2009
On ne présente plus Shining. Quiconque fréquente un tant soit peu les sites spécialisés a déjà croisé l’univers du groupe. Qui dit Shining, dit Kvarforth, forcément, tête pensante du groupe, j’ajouterais tête maladive à l’origine de tout ce chaos auto-destructif. A l’heure où je tente ces lignes, sans compter le nombre d’alcooliques notoires qui débouchent leur troisième ou quatrième bouteille de la soirée, sans compter également le nombre de ballots qui oscillent le cou enserré dans un nœud coulant ni ceux les veines dégoulinantes de sang patientant dans une salle d’attente des urgences, Shining a déjà produit six albums. Ouaip, rien que ça, ça sent l’ironie pour un groupe qui prône l’auto-destuction, non ? M’enfin c’est toujours comme ça, le dealer ne consomme pas sa came, sinon il ne vend rien…

Alors en cette quelconque nuit j’ai décidé d’effriter mes infertiles mots sur ce premier album, Whithin Deep Dark Chambers. Replaçons le contexte, à l’époque le jeune Kvarforth est encore tout jeune, il doit avoir 16 ou 17 ans. On est loin de l’univers actuel, avec touts ces concerts, cet univers musical enrichi d’influences divers mélangées aux sources qui sont d’ailleurs d’ors et déjà présentes sur cette première galette. A l’époque, Kvarforth compose et joue tout lui-même, il dégueule sa haine à la face de l’univers insensible, et le tout a croisé mes tympans il y a de ça déjà plusieurs années. Car oui, je dois bien l’avouer, cet album à une place particulière dans mon panthéon musical, d’où la tentative cette nuit de cet écrit.

Disons-le de suite, on est loin à l’époque de toutes ces influences présentes sur les derniers albums, autant heavy que bluesy. Non, à l’époque on a le droit à ce qu’aujourd’hui on classe aisément dans la catégorie « black dépressif ». Sauf que justement, à l’époque, il n’y a pas un milliard de groupes qui pullulent dans le style. Je serais sans doute un brin revendicatif en disant cela, mais avec cet album, Shining pose des bases importantes pour ce style si renommé à l’heure actuelle. La musique est simple, les mélodies bien fichues, les riffs bien trouvés, le tout pas trop mal assemblé, accompagné par une vraie batterie et non une vulgaire boîte à rythmes mal réglée.

Dit comme ça, rien d’extraordinaire à ce premier album, c’pas ? Mais c’est là tout le génie de Kvarforth, encore pourtant adolescent à l’époque. Car malgré une recette d’apparence simpliste, l'ambiance est bien présente. Tout l’univers de Shining se distille déjà par tous les décibels. J’ai dit simple ? Cela n’empêche la puissance. Le son est tout simplement énorme, on le ressent directement dans les veines, les riffs sont tels la froide lame sur la peau fébrile qui se déchire, le son absorbe toute la psyché, créant un univers quasiment ambiant tellement il occupe tout l’espace. La voix est encore typiquement black à l’époque, mais déjà complètement arrachée, sans espoir, même si encore à des années-lumières des géniaux vocaux que l’on peut désormais croiser sur les derniers albums de Shining. Précisons d'ailleurs qu'à l'époque, tout est chanté en anglais, rendant donc les paroles accessibles...

Cet album suinte l’autodestruction du début à la fin, les riffs vous cisaillent la cervelle sans arrêt, chaque seconde qui passe est douleur, chaque note vous triture et réduit vos pensées en une noire poussière qui s’accroche le long de votre cervelle. Je ne suis pas objectif en disant cela c’est certain, mais je ne crois pas qu’un album puisse être objectif, sauf à être complètement technique et donc inintéressant. Ce premier album de Shining est violent dans les sentiments qu’il exprime, un mal-être évident qui dégouline le long des enceintes pendant plus de cinquante minutes, une quasi torture, une exubérance de souvenirs douloureux, ceux enfouis très loin mais qui resurgissent à l’écoute de cet album et vous brûlent au même degré que ce son complètement incendié qui mène aux confins de vos propres souffrances. Jamais l’auto-destruction n’a connu expression aussi sincère, le dégout est sur-présent, le sang s’écoule des compos, la noirceur s’étend et enveloppe votre misérable carcasse, vous n’êtes plus qu’une larve soumise à la Mort elle-même, et c’est peu dire. Et que dire de ce riff final, l’un des meilleurs composés à tout jamais, une agonie suprême, la Mort en direct comme vous ne l’avez jamais vécue, votre propre déchéance, votre pire cauchemar, celui où vous gisez dans votre sang dans le pire scénario qui soit, le Pire qui puisse vous arriver, l’ignoble tel qu’il existe malheureusement parfois.

Non, je ne suis pas objectif. Je laisse ça aux esthètes notoires qui mourront dans l’ignorance. Ce premier album est une perle, la première d’un collier qui serrera votre cou pour une fin terrible. J’en tremble encore malgré le temps qui s’écoule et l’alcool qui se répand dans mes veines. Ce premier album marque à jamais l’histoire de la musique, j’ai beau côtoyer parfois la destruction sonore, aucune sonorité quelle qu’elle soit ne s’est jamais autant approchée de l’auto-destruction. Un album intemporel à mes yeux.

4 Commentaires

5 J'aime

Partager
Sanctuary - 11 Septembre 2009: Aïe aïe aïe ! les fautes d'orthographe et de grammaire ! Une par ligne!

Sinon, c'est sûrement un album à découvrir, je vais me pencher dessus. Merci.
Trndblck - 14 Septembre 2009: Youtch, oui je n'étais vraiment pas en forme quand j'ai relu...

J'en ai corrigé un paquet (et je subodore qu'il en reste encore...)
metalmat66 - 17 Septembre 2009: T'inquiète, je m'en occupe ... ;)
resetmetal - 06 Septembre 2016: Très joliment écrite, cette chronique, l'émotion passe et c'est ce qui manque souvent aujourd'hui dans nombre de webzines qui se veulent parfois un peu trop objectifs.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ Svartolycka

27 Mai 2004
« Within Deep Dark Chambers », premier album de Shining est aussi celui le plus abouti de la discographie du groupe. Cet album est tout simplement l’un des meilleur album de ces dix dernières années où jamais les tréfonds de l’âme humaine n’ont été autant torturés. Même si la production n’est pas de toute fraîcheur et que les compositions paraissent au premier abord assez peu originales, il faut bien avouer que Shining distille à merveille une ambiance morbide et dépressive prônant la mort comme partie intégrante de la vie. « La mort n’est que le commencement. » C’est ce qu’on pourra retenir de ce disque tant que chaque note de guitare, chaque frappe de la batterie, chaque sample funéraire, chaque intonation de voix descelle une profonde misanthropie qui remontant à la surface telle une simple fatalité nous conduit à l’inéluctable vérité du désespoir. C’est aussi la découverte d’un personnage charismatique, véritablement possédé dans ses prestations vocales. Jamais des cris ne m’ont autant donné des frissons d’angoisses (et de plaisirs… ?). Écoutez seulement la fin de « Only The Silence Remains… » véritable ode éprouvant à l’achèvement de notre existence où seul un mot (PAIN) vous glace le sang dans sa répétition désespérée. Mélancolique et tourmenté, cet album vous ouvrira les portes d’un voyage désespéré et sublime à la fois, véritable requiem de la souffrance…
« Svenk Misantropisk Svartmetall »

Svartolycka

0 Commentaire

5 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire