Troisième chapitre des supplices de
Shining avec cet album différent par rapport à son prédécesseur tout en gardant les bases similaires de son style particulier. Si le second album, bien que fort bon, avait plutôt tendance à peu s’éloigner des sentiers battus, cet album est le synonyme d’un nouveau départ pour le groupe suédois.
Ici, place à l’automutilation et au suicide (rien de neuf de côté là). Pour cela, on change la quasi-intégralité du line-up, on prend les services d’un batteur plus que reconnus, jouant sur 90 % des albums de black de la décennie. Vous l’aurez deviné, il s’agit d’
Hellhammer avec ce jeu de cymbales si particulier et si technique. Ajoutez à cela un son plus lourd, plus gras que l’on pourrait raccrocher presque à du doom dans sa noirceur malsaine. Les incursions de guitares sèches ont par ailleurs aussi disparu pour laisser place à des notes déchirantes et nauséabondes, si ce n’est un titre tendance horrifique à base de clavecin. On remarquera par la même occasion, le nombre plus important d’accélérations dans le tempo.
Une ambiance plus putride proche de la chair en décomposition se fait sentir sur le disque à l’image du chant de Kvarforth plus sourd et rauque, toujours aussi proche de l’agonie, la même empreinte fétide se répandant tel un marasme de misanthropie purulente. Chaque titre possède cette aura de déliquescence et de désespoir morbide qui manquait légèrement sur son prédécesseur.
Cet album, troisième volet des aventures d’un rasoir sur un poignet est aussi celui le plus facile d’accès, si accès il y a.
Plus rentre dedans sans pour autant rechigner l’atmosphère de son premier disque, «
Angst » tel son nom est la représentation de nos peurs malsaines en face de la mort et de notre fascination à son égard. Proche du masochisme moral autant que sonore, cet album est une excellente surprise de la part du groupe à Kvarforth (le groupe, c’est lui, ne l’oublions pas) qui gagne au change une plus haute reconnaissance (dont celui de m’avoir permis de trouver mon pseudo, jetez un coup d’œil sur les titres, vous comprendrez…), la fin d’une époque, la fin d’une existence pour un black dépressif en recherche de nouveaux adeptes.
Bon voyage au royaume des âmes torturées (billet simple, ni repris, ni échangé) !!
Svartolycka
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