Déjà le neuvième opus studio pour le
King en solo, qui parvient à mener de front le
Mercyful Fate reformé, tout en composant la plupart des morceaux dans les deux formations. Le récent album du
Fate, "9", avait démontré un net regain de forme, clouant le bec de ceux qui avaient décelé une perte de vitesse. Qu'en sera-t-il pour le très attendu "
House of God", dont le traditionnel remaniement de line-up laisse désormais indifférent?
Si les premiers jets d'oreille sont plaisants, ce n'est qu'après plusieurs écoutes que l'on découvre la réelle profondeur, la divine maîtrise musicale et textuelle proposée par le Danois. En clair, "
House of God" est excellent. Livret en main, on plonge dans l'étrange histoire contée par maître
King, enchevêtrée dans un heavy metal mature, mélodique et anguleux ; si les textes sont peaufinés, on regrettera toutefois le manque de détails concernant quelques points importants du déroulement, comme par exemple l'origine du pacte signé de sang ou pour quelle raison le "passage vers l'enfer" s'ouvre alors que personne ne doit en connaître le contenu. Côté musique, le fan du
King sera comblé ; en effet, celui-ci, non content de pondre des refrains donnant la chair de poule (The
Trees Have
Eyes,
Catacomb,
House of God) en utilisant ses vocalises incroyables et inimitables, compose une musique réfléchie, pêchue, riche et accrocheuse (Just A
Shadow, le singulier Help!!!, This Place Is Terrible...), solidement secondé par l'inamovible Andy LaRocque. Quant aux nouveaux partenaires, ils se distinguent de belle manière, surtout Glen Drover, auteur de soli souvent assassins.
On ne peut que se prosterner devant une telle démonstration, une telle classe. "
House of God" représente l'aboutissement du Danois, tant dans la narration, dans la composition que dans l'exécution. La contribution de cet étrange bonhomme au heavy est énorme, sans doute aussi forte que celle de Steve Harris ou de la paire de gâchettes de
Judas Priest. Depuis "Don't Break
The Oath" de
Mercyful Fate et les classiques "
Abigail" et "
Them",
King Diamond renoue avec l'excellence. La seule attente, ô combien exigeante, pour le prochain opus est la perfection.
J'adore cet album et quelle claque j'ai pris à l'époque je me suis dis que c'est inhumain de chanter de cette façon là et ses riffs assassins à vous faire décoller la tête. Un must!!
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