Avec plus de 200 000 copies de "
Them" vendues rien qu'aux Etats Unis, le succès du Roi en cette fin de 80's est incontestable. Donc, comme les suites au cinéma, le
King enchaîne aussitôt sur l'enregistrement de "
Conspiracy", dont l'histoire est dans la continuité de "
Them". On retrouve donc les personnages principaux (sauf la grand-mère qui mange maintenant les pissenlits par la racine), à savoir
King himself, sa sœurette Missy, sa chère môman, et le docteur Landau (apparu sur la fin de "
Them") ; agrémentée d'une mini bédé (sur le booklet) style comics illustrant éloquemment la mégalomanie du bonhomme, cette suite tombe dans l'horror story série B, tant on peut trouver certaines situations cocasses. Sans compter la pochette d'un goût douteux... Mais bon...la musique est plus importante, n'est-ce pas?
C'est là que
King Diamond se rattrape. Déjà, l'album s'écoute plus facilement que "
Them" (dont la principale attraction sont les morceaux d'ouverture) : les textes sont moins envahissants, cela laisse donc plus de place aux écarts d'Andy LaRocque et de Pete Blakk. On s'en aperçoit immédiatement sur l'épique
At The Graves, qui laisse la part belle aux accélérations, breaks lumineux, soli accrocheurs et autres riffs heavy. Suivent l'étrange
Sleepless Nights, le palm-mutant
Lies et l'excellent progressive-like A Visit From
The Dead. La suite, quoique musicalement loin d'être mauvaise, trahit tout de même un enfermement auto-caricatural inquiétant : The Wedding
Dream, malgré une progression pont-refrain intéressante et un break sympa, souffre d'une intro ridicule et d'un couplet saoulant, et "
Amon" Belongs To "
Them" ne propose rien de vraiment marquant (à part un putain de solo et le passage le plus naze de l'histoire). Heureusement que l'extraordinaire
Victimized fait vite oublier ces petites déceptions, grâce à ses sens mélodieux, puissants, et variés. Les deux plages clôturant l'album recèlent quant à elles de très bonnes idées, qu'il aurait fallu, je pense, exploiter dans un morceau à part entière, leur style Contes de la Crypte étant ma foi attrayant.
Même si le célèbre prédécesseur reste meilleur, "
Conspiracy" stabilise l'évolution musicale du Danois et affiche les atouts indiscutables que sont les premiers morceaux. Un peu boudé par les critiques, ce quatrième album studio mérite largement plus qu'un simple jet d'oreille. Et comme d'habitude, si le côté musical est peu critiquable, le chant haut en couleurs du
King partagera nettement les avis.
Pas de demi-mesure, choisis ton camp! En ce qui me concerne, c'est fait depuis longtemps.
un album que je n'oublierai jamais, les ambiances sombres, la voix de possédé, le rythme soutenu
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