Quel chemin faut-il emprunté pour saisir le concept de
Sunn O))) ? Et d’abord, existe-t’il réellement une voie à prendre lors des écoutes de ce monolithe engendré par Stephen O’Malley et Greg Anderson ? Voilà des questions auxquelles nul ne peut se prétendre de les résoudre et surtout pas votre humble serviteur en train de plancher à l’écriture de cette chronique…
Sunn O))) (prononcez Sunn) est insaisissable…
Indéfinissable…
C’est vrai, la chimère d’O’Malley et d’Anderson échappe à tout essai d’analyse, à toute forme de logique, elle transgresse la musique et le son et fait de chaque album une entité sensorielle qui vous scrute, vous épie, vous agresse et cela à chaque écoute…
Sunn O))) ne pose pas la question des notes de musique et pour cause évidente : il n’y en a plus. Disparues, envolées ou détruites, ce que propose le « groupe » touche à l’essence même de la musique, à sa forme la plus simple et épurée. Et cette forme n’est autre que le son, puissant…
Immatériel…
Frontal…
Sunn O))) ressemble plus à une langue, un dialogue entre extraterrestres tel que l’on peut le lire dans les écrits de Lovecraft (cf. « Les Montages Hallucinées » 1932)…
…
Plus de mot…
Plus d’articulation…
…
Déstructuration...
Saturation...
Dégoût...
Nausée...
Transgression...
Exacerbation...
...
...
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Silence et Explosion...
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« ... Mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons : alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d’un nouvel âge de ténèbres... »
...
...
L’indicible...
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