Drudkh, projet parallèle de deux membres de
Hate Forest et
Astrofaes est un groupe de black metal assez mystérieux. Les deux membres refusant de répondre à la moindre interview et ne laissant ni photo ni signature, le mystère semble avoir été choisi pour entourer ce projet déjà responsable de deux albums en tout juste deux ans d’existence.
Drudkh est un mot de Sanskrit (supposé être la langue parlée à l’origine par la race aryenne – on voit déjà le niveau, mais comme sans savoir cela, on ne peut pas se douter d’une quelconque idéologie nazillonne dans ce CD, il faut en faire abstraction) qui signifie « forêt » ou « bois ».
Originaire d’Ukraine (encore un), ce groupe a pour thème principal les vastes forêts de l’Est de l’Europe, mal connues jusqu’à une époque assez récente (début XXème je pense) et ayant inspiré des auteurs romantiques comme Bram Stoker («
Dracula »).
Musicalement sans grande ambition, le groupe nous dessert un black metal froid, carré, lent, très burzumien et dépressif (si ce n’est pas un pléonasme).
Les guitares, lancinantes, régulières et très répétitives sont suffisamment poignantes pour captiver tout amateur de
Burzum et consorts. Les riffs, souvent répétés tout le long du titre, à quelques variantes près lorsque le chant s’en mêle, sont d’une tristesse absolue. Du coup, on ne voit pas la longueur du titre s’étaler : trop occupés à tresser sa corde de chanvre…
Le chant, puisqu’on en parle, n’est pas du tout burzumien. Assez proche de ce qu’on pourrait appeler écorché, il reste tout de même un peu gras, donnant une sonorité particulière, assez cadavérique et caverneuse.
La batterie elle est assez basique : très carrée elle aussi, elle ne blaste JAMAIS, ne fais pas dans le technique, ni dans l’extravagant. Elle soutient les guitares et le chant…
Alors bon, c’est vrai que ce genre de musique n’apporte pas grand chose de nouveau au black metal… c’est même très "old school", mais ça fait du bien par où ça passe, le son étant plutôt correct, on entend bien les différentes parties d’instruments, et ça ne casse pas les oreilles.
Pour ce qui est du livret, il est assez beau : plein d’illustrations dans la veine des pochettes de Paysage d’Hiver (dessins au fusain), on y sent une profonde solitude qui ressort très bien dans les compositions et aussi sur la pochette de l’album. De même, à chaque page, un mot est écrit par dessus le dessin, des mots sympathiques comme « tristesse, amertume, douleur, désespoir,… », indiquant très bien la couleur musicale.
En conclusion, cet album a tout pour plaire à la majorité des black metalleux qui se respectent. Dépressifs s’abstenir.
Ben ouais, Hate Forest semble assez NSBM, à priori....
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire