Dissymmetry

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16/20
Nom du groupe Supuration
Nom de l'album Dissymmetry
Type Album
Date de parution 29 Mars 2019
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1.
 Intro Dissymmetry
 01:15
2.
 The Chasm and Chronograph
 05:35
3.
 Sunless Rest
 07:03
4.
 Cathedra
 05:22
5.
 Tribulation
 04:06
6.
 Hypnagogic Hop
 04:46
7.
 Excision
 05:22
8.
 The Day of Final Hope
 05:00
9.
 Pipedream
 06:42
10.
 The Empty Chair
 04:48

Durée totale : 49:59

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Supuration


Chronique @ vinscap33

27 Mai 2019

Oeuvre intelligente, soignée, et parfaitement présentée, consolidée par une production béton.

4 heures 30 du matin… je n’arrive pas à dormir. Comme souvent. Lire? Ou me réfugier dans la musique? Dans ce « cocon », équipé d’un casque, histoire de ne pas déranger les dormeurs que j’envie jalousement? La nuit et son silence sont souvent source d’inspiration. Je me lève discrètement, et me présente devant cet écran, le dernier SUP sur les oreilles.

11 ans !!!! Putain 11 ans depuis Hegemony. Ils savent susciter l’excitation les petits gars du Nord! Apparus pourtant entre temps sous diverses entités (SUPURATION), je reste malgré tout nostalgique de ma découverte de SUP (Spherical Unit Provided) lors de la sortie de Chronophobia. C’était à l’époque où j’étais encore abonné au petit registre de HOLY RECORDS, maison mère qui avait enfanté de cette très belle oeuvre, décrite selon leurs propres termes comme « froide et glaciale ». Cette découverte m’avait totalement fidélisé au groupe, patientant entre les sorties annoncées de leurs albums successifs.
Mais 11 ans putain !!!! Clémenceau a dit : « Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier ». Pour ma part, je l’ai trouvé sacrément long cet escalier. Espérons ne pas être déçus arrivés en haut…

« Froide et glaciale » ils disaient. Depuis, le temps a passé. Les albums se sont succédés (Angelus, Imago et Hegemony), et la musique de SUP ne s’est pas franchement réchauffée. Ce quatuor au line-up inchangé depuis toutes ces années, poursuit son bonhomme de chemin, en nous livrant encore une fois une musique froide, monolithique, nappée de cette touche constante de mélodie mélancolique.

Tout au long de l’album, on retrouve la lourdeur syncopée caractéristique du groupe, et servie par une production parfaite. Les morceaux ont tous cette base lourde, appuyée de growls d’outre tombe. Les alternances avec la voix claire sont tout simplement jouissives. La huitième plage du disque (« The Day of final hope »), résume à elle seule ce sentiment, au travers d’une noirceur dans laquelle on se morfond, secondée d’une douceur et d’une mélancolie à couper le souffle.
Les divers types chants sont comme toujours parfaitement maitrisés, que ce soit les growls ou les chants clairs. Les parties ne sont pas d’une technicité exceptionnelle, car là n’est pas le but recherché. En revanche, en terme d’émotions, de puissance et de rendu, on est dans le très haut niveau. Globalement, les morceaux sont axés mid-tempos, et les accélérations se font rares. On sent un travail considérable en terme de construction des morceaux, agrémentés de multiples subtilités, qui brisent la froideur apparente. Les mélodies et envolées vocales peuvent parfois rappeler une certaine musique « new-wave ». Si cela est dérangeant pour certains, je vous assure que cette association avec le Death du groupe est subtilement amenée et construite. Rappelons nous cette reprise de « Shout » de Tears for fears à la sauce SUP… quand la cover dépasse l’original…

SUP est à part, c’est indéniable. Il l’a toujours été, et le sera toujours. L’attente fut longue, mais au final, on découvre une oeuvre qui ne surprend pas tellement. Elle ne déçoit pas non plus, livrant malgré tout son lot d’émotions. Lourdeur et mélancolie sont de la partie, pour un résultat quasi parfait selon moi, et dans la droite lignée des albums précédents. C’est effectivement du côté de l’originalité que l’album perd des points : la recette SUP est ici resservie avec un sans faute.

Concernant la pochette, le visuel est très soigné, comme toujours. Le version digipack est sobre, mais classe. Ceci est une constante chez SUP. Ils prennent leur temps pour sortir et murir leur musique, en la gratifiant à chaque fois d’un contenant réfléchi. Cela augmente la sensation d’avoir une belle oeuvre entre les mains. On dit souvent qu’il n’y a pas que l’apparence qui compte (mon cul…). « C’est aussi ce qu’il y a à l’intérieur qui est important! » (re mon cul…). Pour le coup, concernant cet album, nous sommes gâtés à l’extérieur, comme à l’intérieur.

Oeuvre intelligente, soignée, et parfaitement présentée, consolidée par une production béton, c’est en terme d’originalité que Dissymmetry perd des points selon moi. La recette est connue, et n’évolue que peu. Cependant, comme chaque galette servie par SUP, le temps fera son oeuvre. En ce sens, je ne parle pas d’érosion, mais plutôt de bonification et de maturation, offrant une durée de vie illimitée à l’album.
Ce sera un 17/20.

6 Commentaires

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blankformatteddiskette - 28 Mai 2019:

Abonné depuis Anomaly, merci pour cette kro !

xXeS - 04 Juin 2019:

Bonne chronique, trés juste, merci !

krashno - 08 Juin 2019:

Jamais une chronique n'avait aussi bien exprimée les sentiments que j'éprouve pour un groupe. SUP me fait exactement l'effet que tu décris. Ils ont vraiment une place à part dans le metal. Bravo pour la chro et trop heureux du retour parfaitement réussi de S.U.P

jeffff - 14 Septembre 2019:

J'avais laché le groupe depuis Angelus et j'y reviens avec Dissymetry. Je retrouve le Sup que je connaissais avec un bel album. Je vais me repencher dans mes vieux cds de chez holy records

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