Fer de lance de l’écurie Nuclearblast aux côtés de
Dismember, tandis que le label allemand enrichit son offre deathmetal avec l’ajout de
Monstrosity,
Sinister,
Hypocrisy ou
Gorefest en cette année 1992,
Benediction revient en cet automne avec
Dark Is the Season, simple mini-LP superbement mis en image. Le but premier reste bien sûr la satisfaction des fans avant l’arrivée du nouvel album, tout comme chez le suédois
Dismember de retour au même moment avec le rugueux EP Pieces, muni d’une pochette d’un tout autre acabit.
En occultant l’atemporel Jumping at Shadows simplement tiré du second album (
The Grand Leveller),
Dark Is the Season compte quatre nouveaux enregistrements capturés par Paul Johnson aux Rhythm Studios, ingénieur et lieux de prédilection de notre groupe de Birmingham, mué provisoirement en quatuor depuis le départ du bassiste Paul Adams.
Fœtus Noose soulevant la question de l’avortement (tout comme le formidable Altering the Future de Death deux années auparavant sur
Spiritual Healing), ainsi que le morceau éponyme tiré de l’univers de David
Lynch, sont les principaux attraits de
Dark Is the Season, s’agissant des deux dernières compositions de
Benediction, et assurément parmi les plus solides de sa discographie à cet instant, deux titres d’un entrain et d’un équilibre exemplaires, l’éponyme se clôturant par une plage acoustique du meilleur effet. Forged in
Fire est quant à lui repris du fameux morceau des metalheads canadiens d’
Anvil, que notre quatuor anglais s’est fort bien accaparé, prenant au passage quelques accents épiques qui le rapprochent de son voisin
Bolt Thrower. Enfin,
Experimental Stage est un réenregistrement du titre présent sur
Subconscious Terror, une nouvelle version pleine de puissance nous montrant combien les compositions moyennement produites de ce premier album auraient pu devenir explosives dans les mains expertes de Paul Johnson.
Avec deux nouveaux titres inébranlables annonçant déjà la force de la prochaine déflagration de
Benediction, farcis d’une excellente reprise convenant comme un gant à notre quatuor, et d’un réenregistrement de qualité rendant justice au premier album,
Dark Is the Season est plus qu’un simple amuse-gueule, offrant une vingtaine de minutes de qualité, transition idéale entre les incontournables
The Grand Leveller et
Transcend the Rubicon de nos deathsters anglais.
Fabien.
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