Crown of Phantoms

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16/20
Nom du groupe Chimaira
Nom de l'album Crown of Phantoms
Type Album
Date de parution 30 Juillet 2013
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album92

Tracklist

1. The Machine
2. No Mercy
3. All That's Left Is Blood
4. I Despise
5. Plastic Wonderland
6. The Transmigration
7. Crown of Phantoms
8. Spineless
9. Kings of the Shadow World
10. Wrapped in Violence
11. Love Soaked Death
Bonustracks (Fan Edition)
12. New Apocalypse
13. The Dehumanizing Process (2013 Slow and Low Mix)
14. Outshined
15. Wrapped in Violence (Allinaline Mix)
16. All That’s Left Is Blood (Live Huntington, New-York)
17. I Despise (Demo)
18. No Mercy (Demo)

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Chimaira


Chronique @ BlackDieRose

30 Juillet 2013

Injecter une nouvelle vie à la bête voilà ce dont Crown Of Phantoms est capable...

Chimaira a toujours eu l’audace de proposer quelque chose de nouveau à chaque album et ce fait lui a été fort louable, car aujourd’hui le groupe connaît une renommée internationale. Il est loin le temps où la bande de Cleveland était comparé à du Slipknot, du Korn ou du Fear Factory sur Pass Out of Existence. Chimaira fait maintenant partie de ces groupes monumentaux qui ont donné ses lettres d’or au Metalcore. Ce qui a fait sa force c’est surtout son style unique qui lui permet de se démarquer par rapport à la peuplade de groupes officiant dans un Metalcore des plus banals. On peut bien essayer de leur coller des étiquettes, Chimaira ne sonne comme aucun autre groupe. C‘est donc après le décevant The Infection et un bouleversement dans le line-up avec le départ des plus fidèles membres (Jim LaMarca, Andols Herrick et Chris Spicuzza) que le groupe sort The Age of Hell. Sur ce sixième opus, le groupe redresse le tir en revenant vers ce qui lui réussit le mieux : un Metalcore très Groovy au riffing inspiré. Cet album de bonne facture n’empêchera malheureusement pas le départ des deux guitaristes Matt DeVries et Rob Arnold fidèle au poste depuis une dizaine d’années. Certains pensaient que Chimaira ne se relèverait jamais de ce coup dur mais le groupe réussit à combler le trou béant par l’arrivée du gratteux Matt Szlachta de Dirge Within et du bassiste Jeremy Creamer de Daath (ça en devient presque une habitude de piocher des musiciens dans ce groupe-là). Emil Werstler troque donc sa basse pour une guitare et c’est sous cette nouvelle forme que la chimère s’apprête à remettre le couvert avec son dernier bébé : Crown of Phantoms.

« Brute de décoffrage » serait surement le premier terme me venant à l’esprit en écoutant l’album. Et ce n’est certainement pas Mark Hunter qui irait me contredire. Toujours au top vocalement, ce patriarche et unique membre originel de la bête reste une des pièces maîtresses avec son chant féroce. Oscillant entre des cris très gras et des growls abominables filant la chair de poule, le chant d’Hunter se révèle être une arme de destruction massive dans l’arsenal déjà très aiguisé du groupe. On note également des refrains hurlés très entraînants, notamment celui de The Machine qui est un des meilleurs exemples. Un chant rugueux différent des cris fait également son apparition sur le refrain de Love Soaked Death augmentant le côté agressif du morceau. Toutefois le gros changement de cet album réside dans le quasi-abandon du chant clair. En effet, ce dernier n’est utilisé qu’a deux reprises sur la chanson-titre. Il est simplement employé pour diversifier la ligne vocale et ajouter un effet solennel à la chanson. C’est d’ailleurs pour renforcer la tension de certains morceaux tels que Plastic Wonderland et Kings Of The Shadow World qu’Hunter se permet de poser comme à son habitude quelques murmures terrifiants.

Côté batterie, D’Amond a plutôt bien progressé depuis Age Of Hell, et même s’il reste en dessous du grand Andols Herrick, son jeu est devenu plus personnel et moins calibré. Le Sire D’Amond reste tout au long de l’album d’une technicité et d’une justesse qui force au respect. L’homme propose un jeu très puissant dont la rythmique tantôt endiablée tantôt lente est un élément principal dans l’accroche de l’auditeur. Déjà sur The Machine, on observe son bon potentiel, D’Amond se fait plaisir il blast, break et use d’un jeu de cymbales fort agréable. Mais c’est surtout sur les destructeurs No Mercy et All Left His Blood qu’il laisse exploser son talent. Le groupe joue avec les changements de rythmes pour montrer la fougue et la polyvalence de ce batteur survitaminé.
Par contre c’est au niveau grattes où l’on pouvait avoir le plus de soucis à se faire, la grande question étant : est-ce que Werstler et Szlachta seront-ils à la hauteur des illustres DeVries et Arnold ? Mais rassurez-vous, Chimaira n’a quasiment rien perdu à part deux figures emblématiques. Son riffing original reste toujours aussi bon et du point de vue technique le guitariste lead, Emil Werstler, va en mettre plein la vue avec la multiplicité de soli contrastants, mélodiques et ambiancés qui arborent presque toutes les pistes.

En effet la particularité de l’opus c’est son attrait pour une ambiance particulièrement lugubre comme en témoigne le haut en couleur No Mercy. Et le duo Zatorsky/Werstler n’en est pas pour rien, les deux compères de Daath savent très bien ce qu’ils font et tandis que l’un offre des riffs surprenant par l’ambiance sinistre qu’ils dégagent, l’autre ajoute son petit grain de sel par le biais de touches électroniques tendant à renforcer les aspects sombres de la musique comme en témoigne le pont saisissant de Plastic Wonderland. Sean Zatorsky prend vraiment son pied sur des titres comme Spineless et Kings Of The Shadow World en nous pondant des samples aux airs terrifiants et fantomatiques. Il montre également l’étendue de son talent sur The Transmigration, un instrumental de toute beauté reposant l’auditeur avant la bataille. Le titre commence par quelques samples spatiaux puis prend un air ecclésiastique et solennel avec ses chœurs, enfin elle se termine en beauté par une fine guitare acoustique très agréable. Le seul reproche que l’on pourrait faire à Zatorsky est que quand certains sons électroniques viennent s’ajouter par-dessus les autres instruments, la musique devient un peu brouillonne et le résultat est parfois dérangeant.

On remarque bien entendu des influences comme Pantera, Machine Head et Slayer dans la musique du sextet, mais d’un point de vue stylistique, le groupe reste unique avec son Metalcore original aux accents Thrash et au Groove imparable dont seule la chimère a le secret et qui lui permet d’embarquer l’auditeur dans les méandres de sa musique. Ainsi, sur ce septième opus Chimaira varie agréablement les plaisirs en proposant des compositions assez diversifiées. D'un côté on observe un bon gros Metal Hardcore qui tache avec les rouleaux compresseurs I Despise (un véritable hymne à la haine rappelant les premières productions du groupe), No Mercy, Spineless et All That Left His Blood (au feeling Thrash assez prononcé dans le riffing). De l'autre on trouve des morceaux plus Groovy, parfois plus ambiancés et toujours empreints de ce courroux sous-jacent sur The Machine, Plastic Wonderland, Crown of Phantoms et Kings Of The Shadow World. Wrapped On Violence rappelle quant à elle The Infection avec son tempo très lent et son ambiance étouffante.

Injecter une nouvelle vie à la bête voilà ce dont Crown of Phantoms est capable. Ce nouvel opus plus sombre, plus violent mais moins entraînants que son prédécesseur mise dorénavant sur son énergie débordante qui devrait faire mouche dans le Moshpit. Ce nouvel opus, dans la lignée de l’éponyme et de Resurrection, signe un retour fracassant qui met irrémédiablement sur le cul et dont l‘efficacité redoutable et la pêche d’enfer fileraient la trique à un eunuque.

6 Commentaires

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shadowsarepowerless95 - 31 Juillet 2013: J'en suis à 2 écoutes et franchement j'adore vraiment cet album, je le trouve très très bon. Des chansons comme Spineless ou King of the Shadow World me laissent vraiment sans voix. Et niveau technique rien à dire, les mecs assurent. Par contre, là où nos opinions diffèrent c'est que j'avais vraiment été déçu par The Age of Hell, à part la chanson éponyme je n'ai absolument pas accroché. Alors que sur The Infection j'avais beaucoup aimé ce changement d'atmosphère et de tempo au niveau des compos. Enfin ce n'est que mon avis ^^
mayhem13 - 31 Juillet 2013: Moi qui avait totalement décroché, tu m'as donné envie de m'y remettre!
BlackDieRose - 31 Juillet 2013: Merci pour tous vos commentaires.


Pour répondre à DeathScorpius sur le fait que Chimaira soit classé dans Metalcore, je dirais que cette étiquette leur sied plutôt bien. Certes à l'instar de groupes comme Lamb Of God, je les classerais plus dans Groove Metal. Mais Chimaira peut aussi bien être casé dans Metalcore vu que leur musique est un alliage entre du Hardcore et du Metal (Death/Thrash).


@shadowsarepowerless95, les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. Personnellement The Infection était intéressant mais trop lourd et monotone sur la durée. The Age Of Hell j'ai beaucoup aimé déjà parce que je trouvais cette galette beaucoup plus accrocheuse que les autres (pas mal de choeurs et de chant clair), la rythmique aussi y jouait beaucoup. Pour ce Crown Of Phantoms je pense qu'il faut minimum trois écoute pour saisir les petites subtilités et apprécier l'opus dans son ensemble.
arkona60 - 24 Octobre 2013: J'avais décroché avec ce groupe depuis plusieurs album. Avec ce nouveau opus, je me suis pris une claque
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