Véritable bombe à sa sortie, avec ce "
Pass Out of Existence",
Chimaira s'est tout de suite créé une place de choix, grâce aussi à un très bon accompagnement de Roadrunner Records, et cela, malgré quelques sorties conséquentes comme "Iowa" de Slipknot, "Revolution / Revolución" de Ill Niño ou "
Sinner" de
Drowning Pool. Cela étant,
Chimaira m'est apparu comme un véritable fils de
Fear Factory.
C'est au virulent "Let Go" que revient la tache de démarrer les hostilités ; je ne peux cesser de penser que ce riff d'intro est comme un clin d'oeil à celui de "
Mass Hypnosis" de
Sepultura, surtout la petite note aiguë à 12 secondes. Les petits sons cyber, eux, m'évoquent immédiatement
Fear Factory. Une puissance de feu monstrueuse,
Chimaira emprunte beaucoup aux codes du nu metal, avec des influences Thrash et hardcore tout en passant par divers groupes indus, catalogués à l'époque de Néo thrash indus metal.
Chimaira impressionne, et les 7 premiers morceaux sont dévastateurs, parmi lesquels on notera : "
Dead inside" et son groove assassin, du breakdown imposant sur "Severed", l'intro de "Lumps" et ses airs de Slipknot, l'explosivité de la fin de "
Pass Out of Existence " jusqu'au génial "Split", premier single du groupe. Ce faisant, bon nombre de formations me viennent à l'esprit, les similitudes sont vastes :
Korn,
Deftones,
Coal Chamber, voire Alice In chains sur les refrains en chant clair. Mais cela n'entrave pas le fait que leur recette fonctionne à merveille, et mieux, elle dégage une personnalité!
Encore aujourd'hui ça cogne sacrément fort ; malgré le côté cyber, qui aurait pu effriter l'ensemble, je constate que cela a plutôt bien vieilli. Mais, hélas, ce ne sera pas le cas de la suite...
Vous devez vous demander : "pourquoi seulement 14/20 ?" Cela vient de la dernière partie de l'album, largement en dessous du reste. Passé le monumental "Split", c'est un virage majoritairement axé Néo metal qui prend le pas. Les compositions se voient moins percutantes, moins originales, surtout dans cette période. Si "Painting the White to Gray" avec son intro très "Fear factorienne", et "
Taste My..." s'en sortent plutôt bien, avec ce riff typé metal tombant à pic à 1.30min (de "
Taste My..."), le reste est bien moins intéressant. Seule la fin écrasante de "
Sphere" mérite le détour.
Quant à "Forced
Life", "Rizzo" et "Options", elles sonnent vieillottes (surtout aujourd'hui), elles sont 100% Nu-metal, à tel point que nous n'avons plus ce mix si percutant des premiers titres. À cela s'ajoute "
Jade" qui traîne mille fois trop, engendrant de l'ennui, voire du dégoût avec le temps. Ce morceau beaucoup trop long, à mon sens, rallonge la durée de l'opus, l'amenant alors à plus de 1h ! Inutilement.
Un opus qui, pour ma part, s'il s'était arrêté à "
Taste My..." (encore elle), voire en rajoutant seulement "
Sphere" (qui aurait fait une belle clôture), aurait pu atteindre les 16 ou 17/20. Malheureusement, ces compos font chuter la moyenne de l'album, sachant qu'afin d'avoir un résultat au plus juste, je note chaque chanson sur 20 et en fais une moyenne que j'ajuste selon mon ressenti.
Pas leur meilleur mais on sent qu'ils cherchaient leur son propre avec cet album. Split et severed sont mais préférés de l'album. Bonne chonique en tous cas.
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