Après un
12012 quasi-parfait, aux influences largement étayées, aux solos mémorables et à la production irréprochable bien épaulée par le génial
Jason Suecof, revoici nos metalleux de Cleveland de retour pour un cinquième méfait attendu au tournant par les fans du groupe qui ont suivi une évolution charismatique de la part du quintet. Hélas, ce nouvel album intitulé
The Infection s’avère plutôt décevant…
En effet, l'album est lourd, très lourd... trop lourd. Conservant ses racines groove/thrash tout en osant une pointe de nouveauté,
Chimaira nous sert une galette assez déroutante. Du début à la fin, on ne ressent nullement la pêche d'autrefois, pas de solo si ce n'est sur un ou deux morceaux, des titres résolument peu accrocheurs et un rythme bien trop lent sur toute la durée... Impossible donc de bien discerner ces morceaux qui s'enchainent aussi vite qu'ils ne s'écoutent. Tellement de défauts pour un groupe qui collectionnait alors qualités et éloges.
Terminés les morceaux entrainants, les riffs inspirés et les solos mémorables. Place à un rythme lourd entièrement basé sur un mid-tempo éreintant, des riffs nettement moins travaillés et des chansons tout simplement moins accrocheuses.
Chimaira était-il prêt à enchainer un nouvel opus après l’excellent travail effectué sur le précédent ? Peut-être pas au final,
The Infection ne tenant pas ses promesses. L'album étant quasiment essentiellement constitué de gros beatdowns, d'un son glacial très électrique agrémenté de samples hélas bien trop discrets, de mélodies pas assez mises en avant, d'un chant répétitif, il est difficile de pleinement apprécier ce successeur. Il suffit d'écouter "Secret of the
Dead", "Try to
Survive" ou bien encore "The Disappearing Sun" pour s'en rendre compte, ce dernier en étant tout simplement presque ennuyeux.
Seuls quelques titres assez groovy viennent rehausser le niveau ; des titres comme le très bon "The
Venom Inside", le sympathiquement mais terriblement banal "
Frozen in Time" et "On Broken
Glass", très proche de l'époque de
The Impossibility of Reason. Même chose par ailleurs pour le titre final, très long morceau instrumental rappelant le parfait "Implements of
Destruction". Malgré un côté hardcore légèrement plus appuyé, et quelques bonnes idées parsemées ici et là dans le CD, on sent clairement que la formation manque d’inspiration, peut-être forcée de continuer sur sa lancée et de pondre l’habituel nouvel album sans vraiment y croire.
En somme, là où on voyait venir un disque encore plus complet que
12012,
Chimaira nous sert du réchauffé de réchauffé, insipide et en rien accrocheur. Même si musicalement, on ne peut ni parler de régression ni d'évolution, on aurait espéré un album un peu plus punchy et surtout, au moins un titre magique dans la même veine que "
Power Trip", "
Salvation" ou bien encore "The
Flame" et "Worthless". Une déception pour ma part, moi qui était fan…
J'aurai juste mis un point de plus à l'album. Il ralentit, écrase, les samples gagnent en profondeur...terrible.
Dans cette album, Chimaira ralentit le tempo mais pour accorder plus d'importance à l'ambiance et à une lourdeur qui créent ensemble cette impression de survivants de l'Apocalyspe, on est vraiment dans The Infection avec un grand THE.
De plus, les thèmes traités vont complètement avec la musique et les paroles pour la plupart (dont tu ne parles point) sont assez bien pensées, notamment sur Try to survive ("Never again will I, surrender my fears, surrender my dreams, surrender my soul to the infection").
Seul bémol, le son de basse prolongé sur la fin de The Heart of it All (et tu n'as même pas parlé du début qui est juste inouï).
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