Artiste :
Chimaira
Album :
Resurrection (2007)
Chimaira nous a prouvé avec son précédent opus que l’on peut parfaitement avoir des influences largement ressenties dans ses compositions sans être obligé de faire une copie pâle de ce qui a déjà été fait (pas comme un certain metalcore).
C’est sur le titre éponyme que débute
Resurrection, un morceau parfaitement dans la continuité de l'album
Chimaira, c'est-à-dire un hymne déjà culte en guise de refrain, des guitares et des solos thrash, une pointe de clavier et une pincée de chants clairs, tout ça sur un rythme metal hardcore comme on en a l’habitude avec le groupe.
« Habitude ». Ce terme est en général péjoratif en musique, sachant que ce n’est pas agréable quand un artiste propose tout le temps la même chose. Heureusement, ce n’est pas le cas avec
Chimaira qui se démarque peu à peu du précédent CD. La preuve en écoutant les pistes suivantes "Pleasure In
Pain" avec son refrain aux chants clairs très accrocheurs et "Worthless" qui au contraire nous laisse découvrir un Mark
Hunter aux diverses growls et voix death.
Les premiers titres étaient assez courts, "
Six" rattrape le coup avec ses neufs minutes qui je vous rassure ne sont pas du tout interminables. Avec tout ce temps, le groupe nous livre des parties de guitares mystérieuse sur des samples inquiétants (on pourrait penser à du
Nile) jusqu’à des passages limite heavy et instrumentales. Du grand art !
Passons – après ce moment de technicité et d’émotion- à l’écoute de "
No Reason To Live". A part l’étrange introduction, rien de spécial à part un solo de guitare très mélodieux en contraste avec le reste de la chanson qui est très violente. Cependant, "Killing
The Beast" change carrément grâce à Mark
Hunter qui « parle » presque ses paroles. A propos de paroles, les textes de
Resurrection parlent de diverses choses, comme le Label Roadrunner qui manipule ses artistes ou encore de viol de petites filles ("The
Flame").
Mais
Hunter ne finit pas de nous étonner, comme sur la chanson "
End It All" où les refrains rappellent étrangement Hetfield il y a fort longtemps.
Nous arrivons à la fin de la galette après les violentes "
Black Heart" et "Needle". C’est "
Empire" qui a le privilège de clôturer, avec son faux air de black métal symphonique à certains moments.
Certains possesseurs de l’album peuvent avoir aussi "
Kingdom of heartache" en bonus track, où le chanteur nous livre de nouveau de nouvelles performances vocales.
Vous l’avez donc compris,
Resurrection est un album vraiment travaillé. Les guitaristes explosent le compteur en technicité, les claviers apportent cette fois ci réellement quelque chose, c'est-à-dire diverses ambiances assez inquiétantes. Mark
Hunter est au top de sa forme et explore vraiment ses capacités, tandis que les compositions sont moins longues et répétitives qu’auparavant. Avec cet album,
Chimaira représente la modernité du métal sans tomber dans le cliché du metalcore.
18/20
celui-ci est très bien construit, tous les morceaux sont excellents et on ne se lasse pas pendant l'écoute
Je trouve l'album un peu répétitif dans ses riffs, mais Six est vraiment classe. Pour une fois qu'un groupe de metalcore dépasse les 5 minutes...
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire