Pionnier du deathmetal en Hollande aux côtés de
Pestilence,
Thanatos,
Asphyx ou
Gorefest,
Sinister se forme dès l'année 1988 autour du batteur Aad Kloosterwaard, du growler Mike von Mastrigt et du guitariste compositeur Ron van de Polder. Il faut en revanche attendre 1990/91 pour entendre les premières démos du groupe batave, dont les fameuses
Perpetual Damnation &
Sacramental Carnage, qui attirent inévitablement l’attention des labels. C’est finalement l'écurie allemande Nuclearblast, déjà détentrice dans son catalogue de formations comme
Dismember ou
Benediction, qui décroche le pompon en commercialisant le premier CD de la formation en juin 1992, suivant de quelques mois la parution de l'
Imperial Doom des deathsters nord américains de
Monstrosity.
Enregistré par les soins de
Falk Gruber et d'Alex Krull, ce dernier étant le growler attitré du voisin
Atrocity,
Cross the Styx reprend principalement les titres des deux précédentes maquettes, lâchant un deathmetal dans les parfaites règles de l'art, mais empreint d'un riffing très typés de la part de Ron et d'Andre Tolhuizen, à la fois rapide, technique et percutant, qui forge immédiatement la marque de fabrique du quatuor hollandais.
Sinister use également de parties blastées (une pratique encore peu développée à l’époque), qui s'opposent à des breaks aux guitares lourdes et accrocheuses, à l’image de terribles morceaux tels
Spiritual Immolation ou Corridors To
The Abyss, conférant ainsi un surcroit de brutalité et de relief à l’ensemble.
Particulièrement habile dans l’art de trouver le riff assassin,
Sinister avance ainsi sans pitié, fracassant sans relâche à coups de Compulsory Resignation, Putrefying
Remains ou Epoch of
Denial. La force de
Cross the Styx réside en outre dans la puissance du growler Mike, qui possède un timbre guttural hargneux et profond, s’accordant parfaitement avec la violence manifeste des compositions. Enfin, l’album bénéficie d’une production puissante, dotant les guitares d'un son à la fois clair et massif, pour une mise en valeur de ce côté très incisif.
Impitoyable sur l'ensemble de sa durée, renfermant par ailleurs une atmosphère dense,
Cross the Styx s'extrait pourtant difficilement de la masse des nombreuses réalisations deathmetal de l'époque, laissant
Sinister au rang d'outsider. Il faudra ainsi attendre quelques années, à l'instar du redoutable
Imperial Doom de
Monstrosity, pour que l’album acquiert définitivement ses lettres de noblesse et soit enfin considéré parmi les classiques de la scène deathmetal des premières années. Il reste à ce jour le disque le plus marquant de la longue carrière du quatuor néerlandais.
Fabien.
Je commence donc par ce "Cross The Styx"...
Le premier titre "Perennial Mourning" est une claque énorme! La production est écrasante et puissante, les riffs sont techniques et enfin les vocaux sont d'une profondeur assez rare tout en gardant un charme immense.
La tuerie continue très vite avec des pépites du genre comme la montée en puissance sur "Dommed" et "Spiritual Immolation".
Le titre éponyme "Cross The Styx" est tout simplement d'une maîtrise technique hallucinante.
Sinister garde le meilleur pour la fin, avec ce titre qui est pour moi un des meilleurs de l'histoire du Death Metal, le cultissime "Epoch Of Denial" que je me passe en boucle!!
Un album excellent du début à la fin que je recommande à tous!
Note: 18/20
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