La pochette explose littéralement aux yeux ! Elle vient casser les codes des trois dernières en date, bien plus sombres et en noir et blanc. On y perçoit aussi le retour de l'ancien logo, que l'on n'avait pas vu depuis "
Ghost Empire", en 2014. Un autre changement de taille, c'est l'arrivée de Iain Duncan (ex-
We Butter The Bread With Butter) qui prend la place de Marco Schaller à la basse, mais surtout, qui se voit également investi au chant clair sur cet album. Album au sein duquel les thèmes abordés tournent autour des luttes intérieures, de la résilience et de la renaissance.
Cet opus démarre en fanfare avec l'éruptif "
Guilt Trip", et ce, après une intro symphonique des enfers ; aussi tourne-t-on vers un deathcore mélodique. L'apport de Lukas Nicolai, vocaliste de
Mental Cruelty, renforce précisément la puissance deathcore du titre. Enchaîne "
I Was a Happy Kid Once", un très bon morceau avec ce couplet ultra groovy ; Iain Duncan colle parfaitement pour interpréter ces refrains mélodiques, avec une voix légèrement saturée, un peu à la
Architects ou While She sleeps.
Ce faisant,
Caliban n'oublie pas les fameux breakdown dévastateurs, comme celui à 2.40min sur le passage "
Save Me from Myself!" (du morceau cité précédemment) ou sur "
Back from Hell", à 2.08min, avec comme invité Jonny McBee de
The Browning au micro. Pour en finir avec les featurings, Joe Badolato (
Fit For An Autopsy) se joint au chant sur "
Dear Suffering", un morceau aux consonances nu metal moderne et au hardcore/deathcore écrasant, où les 2 voix sollicitées sont fort bien utilisées.
Et ce côté nu metal se retrouve aussi sur "
Overdrive", sur l'intro surtout avec cette sonorité rappelant l'album "Follow the
Reaper" de
Korn ; on a même un effet à la Disturbed à la voix en guise de détonation. Ce genre d'ingrédient va être insufflé par-ci par-là, sans prendre le pas sur le reste.
On y retrouve aussi des éléments de deathcore pur, notamment avec le blast sur "Alte Seele" ou encore sur l'intro de "
Echoes" et son cri monstrueux ; il y a même des relents du old school
Caliban comme sur "
Glass Cage", elle-même composée d'un breakdown qui en impose.
Pour compléter le tableau, on a droit à une semi ballade, en quelque sorte, avec "
Solace in
Suffer", Bien que plutôt apaisante, non seulement cette plage a toute sa place dans la tracklist mais contribue aussi à nous offrir un album plutôt varié.
"
Back from Hell" se pose tel un opus à la fibre nostalgique ; on comprend alors que son titre évocateur n'est pas juste choisi pour la
Promo. Un metalcore parfaitement rodé en émane, que tous les convaincus de la formation ne pourront qu'accueillir à bras ouverts. On est vraiment sur un clin d'œil old school, même s'il ne faut pas remonter très loin dans le temps non plus, car le metalcore ne s'est véritablement fait connaître qu'entre 2002 et 2005, alors que le deathcore arrivera un peu plus tard, et ses albums majeurs sortiront entre 2006 et 2010. De ce fait, on est dans un paysage familier. Toutefois, si ce n'est pas avec cet opus que vous trouverez de la nouveauté,
Caliban fait parler la poudre, et même après 13 albums, leur force reste intacte.
Enfin un nouveau Caliban! Merci pour la chronique :)
L'apport du nouveau bassiste est appréciable... Surtout au chant clair que je trouve plus profond que dans le passé! Ayant toujours apprécié Caliban mais ayant toujours été un peu crispé par le chant clair, j'apprécie le changement. Je le ressens comme le chant clair d'As I Lay Dying avec le dernier bassiste en date.
Sinon, le son et le mixage sont puissants, c'est un véritable mur d'aggressivité qu'on a dans les oreilles... J'apprécie mais par contre, ça rend le tout un peu brouillon, pas assez clair où les guitares se retrouvent légèrement noyées dans le mix.
L'apport du Nu-metal et du Deathcore sont bienvenues et rend la musique bien plus violente que par le passé où ils pouvaient être trop mielleux pour moi, y compris par rapport au chant clair...
Donc, c'est une bonne dose de bourrinage avec ce qu'il faut de mélodie un peu plus profonde pour moi que par le passé. Par contre, la fatigue auditive se fait vite sentir donc on l'écoute mais pas en boucle
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