Where is your...
Where is your...
Where is your...love!!!
Quelle rentrée en matière! Dès le premier morceau, c'est la baffe!
Caliban a évolué, mais ce qui frappe immédiatement c'est le son.
Pas étonnant, c'est Andy Sneap qui s'occupe du mix et du mastering ; s'étant déjà occupé d'albums comme "Gathering" de
Testament, "Violent Revolution" de
Kreator,
Kill II This,
Killswitch Engage, Nevermore... et j'en passe, le Monsieur est une sacrée pointure même à cette époque. Tout cela produit par Anders Fridén, qui n'est autre que le chanteur de
In Flames.
Donc, côté qualité et investissement, le nouveau label de
Caliban, Roadrunner Records, a mis les moyens. Ayant déjà signé
Killswitch Engage, le label signera aussi
Trivium et
The Agony Scene par la suite, sans pour autant se jeter sur n'importe quel groupe estampillé metalcore.
Un changement d'équipe s'observe, avec l'arrivée d'un nouveau bassiste,
Boris Pracht, et d'un nouveau batteur, Patrick Grün, qui ne changera pas jusque sur l'album "
Elements" (2018) ; et actuellement toujours à ce poste. Patrick Grün apporte un véritable impact sur la musique de
Caliban.
Les musiciens ont sacrément progressé, la voix de Andreas Dörner est parfaitement maîtrisée, ses screams oscillent sur une gamme plus variée. Et c'est Denis Schmidt qui s'occupe des voix claires en plus de son poste de guitariste. Là aussi, c'est un pas de géant entre "
Shadow Hearts" et ce "
The Opposite from Within".
Et on le prend tout de suite en pleine figure avec le refrain du premier morceau, "
The Beloved and the Hatred", avec une mélodie accrocheuse, presque angélique, en total contraste avec les screams précédents. De même sur "Goodbye", doté d'un refrain très travaillé où, là aussi, la mélodie est mise à l'honneur. Mais pas de panique,
Caliban ne va pas systématiquement placer un de ces passages. 5 compositions ne comportant pas de chant clair : "One of These Days", "Diary of an Addict", "I've Sold Myself", "
Stigmata" et "
100 Suns".
On bascule dans l'émocore avec "Certainty... Corpses
Bleed Cold ", le groupe signant-là la composition la plus mélodique de l'album. Mais elle ne se noie pas non plus dans de la soupe mielleuse,
Caliban restant principalement hurlé hors refrains. Pourtant, il aurait été facile de tomber dans le piège, en ce début des années 2000, le mouvement "émo" étant en plein boum avec des groupes comme
Finch,
The Used,
From First To Last,
From Autumn To Ashes,
Thursday,
Silverstein,
Aiden,
Hopesfall,
Story Of The Year et bien d'autres.
Ce "
The Opposite from Within" pourrait être une définition du metalcore tant il met en perspective ce mixage. Sur "
100 Suns", on a vraiment l'opposition Hardcore vs
Metal, avec ce riff "Hatebreedien"à 10s, puis, à 50s, on bascule vers un riff sonnant plus à la
Arch Enemy.
"
Salvation" est plus typé hardcore dans sa rythmique mais possède un riff mélodique rappelant
In Flames, collant parfaitement à la composition lui apportant un réel plus, faisant sa première apparition à 20s.
Le death metal mélodique est une influence majeure qui va parcourir l'ensemble de l'opus. Et parfois de superbe manière comme sur "I've Sold Myself" à 2.12min avec un riff diablement entêtant.
Au final, 12 morceaux, aucune réelle faiblesse, et même après tant d'années, l'opus s'écoute toujours avec autant de plaisir. S'il est ancré dans son époque, il propose assez de diversité pour ne pas provoquer d’écœurement.
La seule chose qui lui manque, ce sont de véritables hymnes, et malgré de très bonnes compositions comme "
The Beloved and the Hatred " ou "I've Sold Myself ", aucun titre de cet album ne sera joué en concert depuis 2016 (ou du moins rarement). Et même depuis 2010, leur setlist est composée d'un seul extrait de cet opus. Malgré cela, je pense que c'est un disque que tout amateur de metalcore se doit de posséder. Il aurait même sa place parmi les albums majeurs du genre.
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