Armed and Dangerous

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15/20
Nom du groupe Anthrax
Nom de l'album Armed and Dangerous
Type EP
Date de parution 27 Fevrier 1985
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album231

Tracklist

1.
 Armed and Dangerous
 06:05
2.
 Raise Hell
 04:01
3.
 God Save the Queen (Sex Pistols Cover)
 03:01
4.
 Metal Thrashing Mad (Live)
 02:50
5.
 Panic (Live)
 03:44
6.
 Soldiers of Metal
 03:06
7.
 Howling Furies
 04:05

Durée totale : 26:52

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Anthrax


Chronique @ adrien86fr

20 Fevrier 2011

We're armed and prepared for attack

Testament, Vio-lence, Method Of Destruction, Stormtroopers Of Death, Overkill, Metallica, Anthrax… Autant de patronymes raisonnant dans l’esprit de l’amateur de thrash metal/crossover vieille école tels de véritables légendes immuables du style ayant toute pour point commun d’avoir confié la sortie de leurs premiers méfaits sonores au mythique label new-yorkais Megaforce Records. Formé en 1982 par Jon Zazula alias Mr. « Kill’Em All » et « Fistful of Metal », le label aux points levés s’avère être à l’instar des Metal Blade et autres Roadracer Records l’une de ces quelques entités pouvant aujourd’hui se targuer haut et fort d’avoir activement participé à la gestation du metal extrême, style que beaucoup chérissent encore maintenant et qui en plus d’avoir permis l’essor au début des années 80 des entreprises spécialisées dans la fabrication et la commercialisation de prothèses auditives, possède également cette rare et inexplicable faculté de décupler la force et la détermination de qui consacre au péril de ses tympans ne serait-ce que quelques heures par jour à l’écoute de pierres angulaires du genre.

Est-il réellement nécessaire de présenter Anthrax ; l’un des inénarrables instigateurs du thrash metal originel et accessoirement porte drapeau de Megaforce Records dans ses premières heures ; groupe mythique aujourd’hui aussi stérile et pathétique qu’il fut fécond et intéressant aux cours des années 1983-1988 ? Pour ceux n’ayant jamais cessé de regarder TF1 et d’écouter NRJ depuis leur regrettable mise au monde, Anthrax se forme à New York City en 1981 autour des guitaristes Scott Ian Rosenfeld et Danny Lilker (futur S.O.D, Nuclear Assault, Brutal Truth). Après divers changements de line-up et la sortie d’une démo intitulée « Soldiers of Metal », Anthrax sort son premier LP « Fistful of Metal » en janvier 1984. Malgré une remarquable prestation vocale sur ce dernier, le chanteur Neil Turbin est remercié et remplacé par un certain Joey Belladonna. L’EP « Armed and Dangerous » sort en février 1985 sur Megaforce Records sous le catalog number MRS-05 et constitue pour l’humanité sa première occasion de constater le talent vocal et l’immense charisme de l’Injun natif d’Oswego.

Avant même de prendre connaissance du contenu musical de cet « Armed and Dangerous », comment ne pas s’extasier devant un artwork des plus classieux faisant irrémédiablement contraste avec celui du précédent « Fistful of Metal » relativement grossier et plutôt risible au final qui mettait en scène une tête traversée par un poing ganté de maille métallique ? Pour sa deuxième production professionnelle, Anthrax frappe fort esthétiquement parlant et décide enfin de présenter une cover digne de son excellent nom de groupe et logo stylisé encore aujourd’hui reconnaissable entre mille tel une marque commerciale à la renommée planétaire. Lettrage gris clair ombragé rouge et blanc sur fond noir ; photographie très typée heavy metal représentant dans une symétrie quasi parfaite les cinq Soldiers of Metal permanentés de New York City de cuir et de cartouchières vêtus, l’artwork d’ « Armed and Dangerous » frôle la perfection et constitue dès lors pour qui possède un minimum de bon sens esthétique un release digne d’un intérêt tant d’un point de vue visuel que musical. Après le bon mais relativement inégal « Fistful of Metal », le mythique Anthrax s’offre donc un nouveau départ avec l’arrivée d’un nouveau vocaliste en la personne du grand Joey Belladonna et la sortie d’un Extended Play dont la très classieuse pochette laisse présager un contenu musical inspiré et ravageur au possible.

Surprenant, telle s’avère être l’expression la plus à même de qualifier le plus objectivement possible le morceau éponyme de l’EP qui a l’honneur d’ouvrir les hostilités sur cet « Armed and Dangerous ». En effet, qui aurait pu s’attendre à une fausse ballade heavy metal teintées d’accents thrash introduite qui plus est par un sample qui semblerait tout droit venu du film « Retour Vers le Futur » ainsi qu’une partie instrumentale acoustique certes magnifiques mais à mille lieux d’un thrash que l’on souhaiterai incisif et soutenu plus que de norme ? Néanmoins très efficace, le titre éponyme permet de faire connaissance avec la personnalité vocale du remplaçant de Neil Turbin derrière le microphone. A cet égard, « Raise Hell » constitue le morceau sur lequel Joey Belladonna expose de façon la plus remarquable toute l’étendue de son extraordinaire talent de vocaliste heavy/thrash. Le terme versatilité correspondrait également à la description de l’identité de ce release qui loin d’être stérile, frappe parfois l’auditeur quant à un manque relatif d’unité. Alors que les versions « Live from the studio » des « Metal Thrashing Mad » et autres « Panic » tirés de « Fistful of Metal » n’auront d’intérêt que de provoquer chez l’auditeur une inéluctable comparaison vocale entre Turbin et Belladonna ; la reprise « God Save the Queen » des Sex Pistols rappellerait à qui considérant la musique et le visuel d’Anthrax un peu trop typés heavy metal que le combo de Yonkers connait les principaux ingrédients du thrash metal, à savoir la vitesse et l’agressivité du punk hardcorisant associées aux structures musicales et à la technicité de la NWOBHM. Enfin, relevons les « Soldiers of Metal » et autres « Howling Furies » extraits de la première démo d’Anthrax parue en 1983 sous la forme d’un 7 inch single et produite s’il vous plait par l’ex Manowar et Shakin’ Street Ross the Boss. Ces deux morceaux très heavy metal clôturant « Armed and Dangerous » offrent à l’auditeur l’opportunité de savourer l’Anthrax des débuts ; auditeur qui bien évidemment aura replacé ces titres dans leur contexte historique.

A défaut d’avoir la consistance d’un « Haunting the Chapel » ou d’un « Overkill » tous deux parus un an plus tôt, « Armed and Dangerous » d’Anthrax s’avère être un release honnête qui aura permis au gang « thrash » de la côte est de présenter au monde son nouveau et très talentueux vocaliste Joey Belladonna et ainsi de préparer la sortie quelques mois plus tard du très bon et unique « Spreading the Disease ». Marqué par un artwork des plus classieux et édité sur le mythique label Megaforce Records ; « Armed and Dangerous » peut s’avérer être le genre de support que l’amateur de heavy metal old school n’hésitera pas à accrocher au mur de son salon tel une véritable pièce d’histoire (version vinyle bien entendu). Cultissime et dès lors indispensable à la discothèque des fans d’Anthrax des années Belladonna.

13 Commentaires

9 J'aime

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ZazPanzer - 23 Fevrier 2011:

J'ai découvert Antisocial version Anthrax avant l'original, j'étais au collège, et ce n'est qu'un an après que j'ai enfin eu la révélation Trust ! Effectivement, ces reprises sont énormes, il me semble me rappeler qu'ils ont aussi repris les Sectes !

Yann.77 - 26 Fevrier 2011: oui "sects" qu'on retrouve sur "attack of the killer B's".

excellente chronique, j'adore ce groupe (plus que les trois autres ;) ), et là on y apprend des tas de choses, j'attend la prochaine...
samolice - 26 Décembre 2017:

Merci pour la chro Adrien. Je ne l'avais jamais lu celle là. Sais tu précisément pourquoi Turbin a été dégagé? Son chant trop typé heavy métal/pas assez thrash peut être?

TDH75 - 29 Mars 2021:

« Armed and dangerous » est un petit album sympathique, regorgeant d’énergie, de fougue et de fraîcheur.

Bien sur le son de ce type de musique paraît aujourd’hui très daté, mais il subsiste toujours une nostalgie et un attrait inhérents à la naïveté, la fougue et l’énergie qui habitaient les jeunes groupes de gamins comme Anthrax à l’époque.

Anthrax ne semble pas ici encore avoir trouvé son style définitif et se montre  moins à l’aise sur les tempo rock que sur les folles cavalcades du thrash.

Une œuvre de jeunesse agréable certes mineur mais de bonne qualité réalisé par un groupe en pleine ascension et surmotivé.

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