Fort d’un line up inchangé et d’une solide réputation, devant toutefois se dépasser après un
Shadows in the Deep sans surprise,
Unleashed retourne en studios en été 1993 pour les sessions d’
Across the Open Sea, son troisième album, dédié une fois encore à la culture viking. Le groupe délaisse en revanche les mythiques Woodhouse Studios de Berlin, pour rejoindre l’EMI Studio à Stockholm, sous la houlette du jeune Fredrik Andersson. L’album sort ainsi en octobre 1993, pour le nouveau compte de l’écurie
Century Media.
Across the Open Sea démarre sur les chapeaux de roue, avec l’accrocheur To
Asgaard We Fly, s’imposant de suite comme l’un des titres phares de la formation suédoise. Le style
Unleashed est ainsi fortement identifiable, grâce aux rythmiques fluides d’Anders, soutenant les riffs entrainants de Johnny & Tomas, avec leur jeu respectif très personnel. Open Wide ou I Am
God dégagent ainsi ce death chaleureux et facilement appréciable.
Au-delà d’une musique percutante,
Unleashed montre toutefois rapidement ses limites. Son deathmetal développé sur des bases relativement simples s’essouffle en effet assez vite, devenant finalement linéaire et parfois poussif, à l’image des ennuyeux Captured, The General, ou Breakin’
The Law (reprise de
Judas Priest). En considérant enfin sa production un brin étouffée, loin de la puissance offerte par Waldemar Sorychta sur les deux premières réalisations,
Across the Open Sea reste ainsi en demi teinte.
Faute à ses structures basiques,
Across the Open Sea livre ainsi rapidement ses secrets, ne rivalisant pas avec nombre d'albums incroyablement riches sortis cette même année, à l'instar des redoutables
Covenant & The
Nocturnal Silence (
Morbid Angel,
Necrophobic), définitivement plus puissants. En revanche, le death old school d’
Unleashed prend sa véritable signification sur scène, tout comme
Obituary, avec ses plans directs et accrocheurs, déchainant même les spectateurs les plus endormis.
Fabien.
Un bon 15 pour moi .
Je rejoins complétement le premier commentaire de Sargeist, et je comprends ton point de vue Fabien.
Je ne serais pas dire pourquoi, mais je trouve cet album d'une facilité d'écoute déconcertante, une fluidité où tout se mêle et s'enchaine formidablement bien.
Mention spéciale à Execute them all.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire