Premier live de
Slipknot sur format cd après le dvd "
Disasterpieces", ce "
Live 9.0" s'annonce copieux: deux disques, vingt-quatre titres enregistrés dans quatre villes différentes, voila une livraison qui a de quoi réjouir le fan en attendant un quatrième album. Bien que l'on puisse, une fois encore, se plaindre du caractère hautement mercantile de ce genre de produit, force est de reconnaître que les petits plats ont ici été mis dans les grands.
L'exercice du live a toujours été un des points forts de
Slipknot, et ce témoignage en est la preuve éclatante. On y retrouve en effet ce qui a fait le succès du groupe: la violence évidemment, qui se fait parfois frénétique ("Eeyore", "Get This"), mais aussi cet étonnant équilibre entre sauvagerie et mélodie, mis en valeur sur des morceaux tels que "
Before I Forget", "
The Nameless" ou "
Iowa". La technique des musiciens est presque sans faille, et cet album est un festival de guitares saturées, de batterie déchaînée, de percussions atomiques et d'étranges sons électroniques. Pour la première fois chez
Slipknot, on entend même la basse, ce qui est franchement agréable! Certains titres sortent magnifiés par la scène, c'est le cas des redoutables "Everything
End." et "
Vermilion", et surtout des terribles "Disasterpiece" et "
The Heretic Anthem". Le live met d'ailleurs en évidence la supériorité des extraits d'"
Iowa", le plus brutal des albums du groupe, qui sont autant de baffes supersoniques taillés pour la scène.
Au rang des surprises, on notera l'apparition de titres rarement interprétés en public, à l'image de "
Skin Ticket", petit joyau glauque et moite, qui explose finalement en un torrent de violence. On appréciera aussi la présence du solo de batterie, un des gimmicks de
Slipknot, qui permet d'apprécier tout le talent du petit Jordison, décidément redoutable derrière ses fûts; ou encore l'agréable retranscription du bordel sans nom qu'est l'intro de "People =
Shit", preuve que les morceaux n'ont pas été (trop) retravaillés.
Ce live n'est toutefois pas exempt de reproches. Tout d'abord, si le chant de
Corey Taylor est absolument parfait durant les morceaux, ses interventions à base de 36 "fuck" par minute finissent par lasser; c'est pas que le côté rebelle de douze ans soit désagréable en soit, mais là, on frise l'overdose. Ensuite,
Slipknot sur scène mais sans le côté visuel… il manque forcément quelque chose. Enfin, et c'est là le paradoxe de cet album, sa durée fait sa force mais aussi sa faiblesse. Je m'explique: s'il est très agréable de voir que le groupe ne s'est pas foutu des acheteurs potentiels et propose un plat copieux (on l'a dit, 24 titres), même le fan finit par trouver le tout un peu indigeste, et l'attention décroche lorsqu'on arrive à la moitié du deuxième album, dont la fin axée singles est trop téléphonée.
Un excellent live donc, qui n'échappe certes pas aux reproches adressés couramment à ce genre d'albums venant surtout remplir l'espace en attendant la prochaine sortie studio, mais qui constitue un bon best-of de ce que
Slipknot a sorti jusqu'ici, la folie de la scène en plus.
PS. au moin j'ai une casette enregistrer live oufff lol ;-)
c'est les live enregistrées
j'ai télécharger "people=shit" en live de ce disque...
j'avoue que c'est pas très reussie
c'est pour ca que je met:
14/20
Enfin, il a pas de souffle, il peine comme un porc et il arrive plus à hurler du tout ! Il est usé, ça fait de la peine à l'écoute.
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