Iowa

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16/20
Nom du groupe Slipknot (USA-1)
Nom de l'album Iowa
Type Album
Date de parution 28 Août 2001
Enregistré à Soundcity Studio
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album1374

Tracklist

1.
 (515)
 00:59
2.
 People = Shit
 03:35
3.
 Disasterpiece
 05:08
4.
 My Plague
 03:40
5.
 Everything Ends
 04:14
6.
 The Heretic Anthem
 04:14
7.
 Gently
 04:54
8.
 Left Behind
 04:01
9.
 The Shape
 03:37
10.
 I Am Hated
 02:37
11.
 Skin Ticket
 06:41
12.
 New Abortion
 03:36
13.
 Metabolic
 03:59
14.
 Iowa
 15:04

Bonus
15.
 Liberate (Live) (Japanese Release)
 04:25
16.
 My Plague (New Abuse Mix) (10th Anniversary Edition)
 03:02

Durée totale : 01:13:46

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Slipknot (USA-1)


Chronique @ ArchEvil

19 Décembre 2007

La nullité pure qui mit pourtant de nombreux fans dans son sac.

Qui aurait pu prévoir qu'en 1997 apparaîtraient les premiers méfaits d'un des phénomènes metal les plus médiatisés et controversés de tous les temps ? Mais bien sûr... Y a-t-il quelqu'un qui ne connaisse pas Slipknot dans la place ?
Au commencement il y eu Made, Feed, Kill, Repeat... Un album somme toute très honnête sonnant très Death expérimental aux passages carrément clownesques, probablement l'époque la plus constructive pour le groupe. Mais elle fut rapidement oubliée lorsqu'il arriva. Il ou cet orang-outan irascible du nom de Corey Taylor. Ses prestations teigneuses et charismatiques sur l'album éponyme du groupe apparurent au grand jour comme un divertissement amusant mais lassant. Ce deuxième opus ne ressemblait en rien au précédent, les bidouillages expérimentaux léguèrent leur place à la facilité soûlante et à l'efficacité bancale. Slipknot fut un album raté et une raison louable pour maudire le groupe.

Mais Slipknot a marché. Il a même séduit pas mal de jeunes metalheads en quête de rébellion instinctive propre à l'adolescence. Ceci peut paraître être un amalgame effronté et immature, pourtant il suffisait de se promener en agglomération à la sortie des classes pour constater le nombres de fans du groupe, reconnaissables aux nombreux artifices vestimentaires à l'effigie des neufs clowns de Des Moines. Alors que leur succès s'étendait, en 2001 sortit Iowa, nom de l'état respectif des membres. Peu de curiosité à son égard, on pouvait déjà presque écouter la galette d'avance s'imaginant un album insipide et aseptisé. Pourtant, j'ai gravé cet album à l'époque par pure curiosité et son écoute, malgré certaines choses prévisibles, m'a réellement surpris.

Je parlais de musique clownesque pour qualifier le premier et je crois pouvoir réutiliser cet adjectif pour décrire Iowa, cela dit dans un tout autre contexte.
C'est très simple : Iowa est l'un des plus mauvais, des plus ridicules, des plus lamentables disques qualifiés de metal qu'il m'ai été donné d'entendre et ces propos radicaux n'ont pas réellement besoin de justification à l'écoute de cette horreur.
Comment le décrire ? C'est là que ça devient compliqué. Dur de lui attribuer une étiquette, si ce n'est celle d'un neo metal épicé au proto-death bas de gamme et au caca d'oie.
Le groupe se disait fortement inspiré par Slayer et certaines rythmiques thrash peuvent transparaître au beau milieu de ce joyeux bordel. Mais ne vous y fiez pas...
L'intro met l'auditeur insouciant dans le bain. Des bruits d'hélico parviennent, rien de très inquiétant jusqu'à ce que cette grande gueule de Corey apparaisse déculottée au bord de la carlingue, il râle, il pleure. Car monsieur semble avoir des problèmes de constipation, ces gémissements donnent l'image parfaite d'un pauvre gars hurlant contre cette taupe coincée dans sa galerie.
Alors il est pas content Corey. Oh, non pas content du tout.
Vite, il appelle ses huit poteaux qui arrivent dans un van rouillé, embarquent le pauvre homme et nous bourrent droit dans la gueule. Malgré l'aspect repoussant du véhicule, on aura plutôt tendance à esquisser un sourire à la vue de cette couleur fluo très kitsch à l'image de la brutalité caricaturale et puérile du disque.
Ils sont neuf. Un Corey sans aucun sens de l'expression lyrique, digne d'une peluche qui grogne, un batteur correct mais au jeu inutile, deux guitaristes entraînés à reproduire des riffs tout aussi simplistes que démembrés quand ils ne jouent pas des accords nuls et répétitifs malgré la rythmique qui pourrait facilement feinter le manque de caractère, un bassiste qui suit le troupeau, un sampler et un dj qui dorment quand leurs breaks insignifiants, voir encombrants, sont terminés et deux bouffons de scènes dont la principale activité se résume à taper sur des barils et à faire des gestes obscènes à une foule aux neurones grillées.

Les artifices numériques tentent à donner à l’œuvre une dimension imposante, mais la nullité des compositions l'emporte sur tout.
Toutefois, Iowa possède un atout remarquable : Sa bouffonnerie qui constitue une force désopilante. La voilà la référence au mot clownesque.
Oui, certains passage m'ont réellement fait rire.
The Heretic Anthem, le hurlement d'un Corey qui balance des tartes à la face des spectateurs.
Des rythmiques au son ankylosé sur Disasterpiece ou cette impression de boîtes de conserves qui s'animent toutes seules.
L'incroyable Metabolic, l'apothéose du ridicule, agit tel un sort hilare par sa forme et son fond tout aussi grotesques.
Les misérables essais pour nous faire peur avec Skin Ticket durant lesquels la constipation de notre homme semble refaire surface.
D'un autre côté, il y a ces morceau dont l'imbécilité se traduit en nous tel un sentiment de honte :
New Abortion et ses passages aromatisés au mauvais Hip Hop.
People = Shit pour effrayer sa grand-mère et faire rire le nouveau-né.
Iowa, quinze minutes inutiles et répétitives à écouter Corey se lamenter sur son sort minable.
Un réarrangement du très bon Gently présent sur leur premier opus mais cette fois-ci insulté jusqu'à la moelle.

Tout compte fait, ce Iowa est un disque à écouter au moins une fois dans sa vie. Mais dans quel but allez vous me demander ? Probablement que certains se fendront bien la gueule à son écoute. Iowa pourrait être un fabuleux remède contre la déprime, nous rappelant qu'il existe toujours plus nul que soi. C'est vrai quoi... ne niez pas que cette chose n'est rien d'autre qu'un déchet...

5/20. 2 points pour le contour pro, 2 points pour son potentiel comique et 1 points pour son aura anthologique : La nullité pure qui mit pourtant de nombreux fans dans son sac. Pour le reste, un zéro carré. Oui, un zéro, tu m'a compris, Coco. Maintenant postule chez Zavatta.

213 Commentaires

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Al_Maazif - 08 Avril 2017: Bon même si c'est une chronique collector, j'avoue qu'il faut faire gaffe à qui chronique quoi pour pas que ça tourne au trollage général, ce qui ne fait avancer personne.

Pas leur meilleur album, pas leur pire non plus, clairement surestimé des ados et nostalgiques, objectivement vraiment moyen mais pas le pire album jamais sorti non plus.
ELECTROMA666 - 13 Août 2019:

Pourquoi c est toujours les frustrés de la vie qui ressentent le besoin de chroniquer(critiquer) les albums de slipknot...Cette chronique est une grosse merde.Pour ce qui est de Iowa ,il a ses qualités et ses defaut.Le mieux est de l écouter et de ce faire son propre jugement. 

 
Madness77 - 01 Juillet 2020:

Je suis très étonné de lire des mauvaises critiques concernant cet Iowa qui avait fait sensation à l'époque pour ma part il botte les fesses littéralement même si on a parfois  l'impression d'entendre un sacré bordel et c'est justement ce que j'apprecie chez ce groupe. Après tout chacun ses goûts moi j'aime bien. 

Daweed - 15 Décembre 2021:

aller je viens de tomber dessus par hasard.... bon Iowa autant me bottait quand j avais 17 ans et que ca venait de sortir....autant maintenant je ne l' écoute plus ( ou quasiment sauf 2/3 chansons bien torchées).  Mais la chronique est insultante et du coup on a du mal à croire que cela soit validé en chronique meme, et cela ne donne pas tellement de crédit à SOM...

dommage car en effet, je pense aussi que l album n est pas top ( un 9/20 pour moi ce serait) mais il y avait moyen d argumenter cela de façon intelligente , et non en disant " ouai corey il a la chiasse ou chaipakoi , du coup il gueule..."

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Chronique @ Game_system

21 Juillet 2018

Cet album est à l’image de sa pochette : un monstre !!

Le premier album éponyme de Slipknot (je considère Mate.Kill.Feed.Repeat davantage comme une démo plutôt qu’un véritable premier album, notamment en raison de son faible budget de production mais surtout de sa très maigre distribution gratuite dont le seul but est de se faire remarquer et signer chez une grande maison de disques) a battu tous les records en termes de vente et de succès critique, allant jusqu’à être vendu à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde, battant de ce fait le record de la maison de RoadRunner jusqu’alors détenu par Machine Head et son monstrueux Burn My Eyes. Suite à (presque) deux ans de tournée intense en promotion de leur album phénomène les ayant très vite propulsés au sommet de la encore jeune scène néo-metal de l’époque, les neufs masqués décidèrent en 2001 de remettre les couverts en enregistrant leur second album majeur.

Intitulé Iowa, il se veut comme étant une ode à leur lieu d’origine, où se trouve concentré tout ce qui a fait de Slipknot ce qu’il est. Situé dans un lieu perdu au fin fond de l’Amérique profonde, cet état est réputé n’être qu’une succession de paysages fermiers avec les vaches et les moulins à vent qui vont avec, habités par des autochtones américains de la plus pure race attachés aux valeurs américaines et patriotiques les plus primaires qui soient, loin des vents chaleureux des plages californiennes et des buildings à n’en plus finir de New York. Forcément, un lieu pareil ne peut être que le théâtre d’histoires pas très joyeuses, ces lieux ayant la sombre réputation d’être connus comme étant gangrénés par l’épidémie de la drogue, à cause d’une jeunesse souvent confrontée à un futur sans grand avenir et à une société conservatrice laissant peu de place à l’épanouissement mais certainement beaucoup à l’ennui et aux frustrations.

C’est de tout ce vécu lié aux galères, à la drogue et aux moments personnels sombres passés là-bas dont il sera question dans cet album, donnant comme résultat un son encore plus noir, plus torturé et plus brutal que l’était déjà bien le précédent. D’autant plus que de fortes tensions au sein du groupe se sont installées durant la promotion de l’éponyme, le combo ayant été complètement dépassé par son succès colossal. L’ambiance durant l’enregistrement d’Iowa étant donc assez pesante et tendue, elle sera retransmise dans le résultat final, montrant un Slipknot plus déterminé que jamais à montrer sa face la plus extrême qui soit. Cette noirceur sera également symbolisée par la nouvelle tenue vestimentaire qu'adoptera le groupe durant la tournée du disque, affichant ainsi une panoplie bien plus sombre et des masques plus glauques et ténébreux (étant de ce fait l'une des mes préférées de leur carrière). Forcément, une telle œuvre ne pouvait qu’être produite par le légendaire Ross Robinson, connu pour être le « père du néo-metal », toujours là à pousser les artistes qu’il produit à bout en exploitant au maximum tous leurs potentiels.

Tout comme son prédécesseur, l’album commence sur une intro plutôt glauque et malsaine, intitulée « [515] », où l’on entend des voix torturées crier « Deaaaad » et gémir de douleur, le tout sur un fond sonore inquiétant. Il s’agit en vérité de Sid Wilson, le DJ du groupe, en train d’externaliser toute sa frustration et sa douleur suite au décès d’un membre important de sa famille. La signature de la méthode Ross Robinson dans toute sa splendeur. S’ensuit, sans aucune pause de transition, le furieux et terrible « People = shit ». On y entend dès le début un Corey Taylor décidément rongé par la rage et la colère ; il y a dans ces hurlements une hargne et une agressivité inédites. Le reste du groupe est tout aussi décidé à montrer son humeur sous sa plus mauvaise forme, avec notamment un monstrueux son de guitare bien lourd et une batterie plus technique et déchaînée que jamais. Ajoutez à tout cela des paroles à caractère misanthropique, et vous obtenez ce que Slipknot a pu composer de plus brutal et de plus défoulant. Et ce n’est que la première chanson. Une première chanson très représentative de ce qui attend l’auditeur pour le reste, c’est-à-dire, une série de chansons qui montrent le son du groupe dans sa noirceur la plus totale, et ce, sans jamais témoigner d'une once de lumière d’espoir ou presque. Et il faut dire que par moments, la bande de l’Iowa impressionne vraiment. Comme sur l’excellent « Everything’s End », qui se démarque par le travail remarquable réalisé par le batteur Joey Jordison, particulièrement par sa force de frappe à la pédale lors du break en milieu de chanson, et un Corey Taylor racontant une partie sombre de son histoire (une tentative de suicide) avec toujours autant d’implication et de folie. « Gently » reprend une vieille chanson enregistrée à l’époque de Mate.Kill.Feed.Repeat, pour la rendre encore plus sinistre et plus dérangeante. Le début est juste somptueux, la basse clinquante et les lentes mélodies et riffs de guitares nous ouvrent la porte des ténèbres les plus sordides de l’humanité, les hurlements de désespoir du chanteur nous enfonçant encore plus loin dans les profondeurs abyssales. Car oui, encore une fois, il nous gratifie d’une performance vocale crue et sujet de désespoir, mettant en évidence ses influences metal extrême.

Mais la meilleure performance vocale de l’album reste sans aucun doute l’impressionnant « My Plague », une des rares chansons où il emploie un chant mélodique. Le refrain chanté est une aubaine pour nos oreilles, tant celui-ci se veut maîtrisé, limpide et rassurant après tant de noirceur ; la transition mélodique après les vocaux hurlés est absolument mémorable, on sent qu’il maîtrise mieux l’exercice du chant par rapport au précédent album. Qui plus est, la chanson est accompagnée d'un gros riff bien lourd on ne peut plus satisfaisant et des effets sonores lors du refrain nous aidant à nous y plonger encore plus (rappelons que Slipknot compte avec un DJ et un claviériste). Il reprend son chant mélodique de manière fort intéressante sur « Left Behind », où il joue beaucoup plus sur sa grande capacité à aisément passer des hurlements au chant, pour une chanson au final qui entraîne complètement l’auditeur dès les premières lignes vocales. « The Shape » est aussi remarquable sur ce point, avec de brefs passages au chant légèrement filtré mais suffisamment pour rendre le résultat très plaisant et la chanson plus abordable devant tant de hurlements bien virils.

Les musiciens ne sont pas en reste, loin de là, ils arrivent parfaitement à suivre les tourmentes psychologiques et les émotions jusqu’au-boutistes de Corey. Ils apparaissent comme une forme d’expression prolongée de la folie et du malaise qui resurgissent des paroles et des vocaux. Les guitaristes font un très bon travail avec leurs riffs lourds et tranchants (« My Plague », Peaple = Shit », « Left Behind », « New Abortion ») et leurs distorsions (« New Abortion », « Skin Ticket », « Gently »). Le batteur est le musicien qui impressionne le plus avec un jeu plus rapide, plus technique et plus maîtrisé, surtout avec la double pédale. Il le montre sur « The Heretic Anthem » et « People = Shit » avec un jeu de double pédale très rapide, similaire aux standards metal extrême ; sur « I Am Hated » et « Everything Ends », il pose de solides et bien denses fondements rythmiques. Il est regrettable que dans cet album, comparé à son prédécesseur, les rôles du DJ et du claviériste soient cantonnés à de discrètes sonorités d’ambiances. En effet, il faut attentivement réécouter les chansons avec un bon casque pour apprécier le travail réalisé par ces membres du groupe, souvent injustement laissés de côté, alors que dans le premier album ils occupaient une place plus prépondérante grâce aux scratchs efficaces du DJ et aux sons ambiants bizarres du claviériste. Certes, le travail effectué sur "Iowa" est tout aussi intéressant, mais il est impossible de s’en rendre compte dès la première écoute, et ça c’est dommage. Il en va de même pour les percussionnistes, dont l’apport est également limité par rapport à l’éponyme, on entend clairement leurs percussions seulement sur une poignée de chansons. Même remarque pour le bassiste, dont son excellent travail sur « Gently » et « Iowa » aurait dû s’étendre sur plus de chansons. Là où le premier album avait parfaitement su tirer parti de chacun des neufs membres du groupe, "Iowa" ne le fait que de manière assez inégale.

Vous l’aurez compris, le résultat final de cet opus est résolument positif. Cependant, l’album souffre d’un seul gros défaut : ça envoie trop ! Passée la première moitié de l’album, il est difficile de continuer l’écoute de la seconde qui est tout aussi agressive et destructrice, si ce n’est plus. À ce stade, l’auditeur ressent une forte envie de marquer une pause et de respirer un peu après tant de noirceur et de violence. Comment apprécier la lourdeur de « New Abortion », l’ambiance dérangeante de « Skin Ticket » et la puissance de « I Am Hated » après avoir passé sous les bulldozers que sont « People = Shit », « Disasterpiece » ou encore « The Heretic Anthem » ? Il manque à cet album un équilibre musical entre agressivité et mélodie ; le groupe s’est tellement surpassé sur chaque chanson qu’il semble avoir oublié de calmer un peu le jeu et d’offrir plus de moments mélodiques et aérés afin de rendre l’écoute complète de l’œuvre plus abordable. Alors certes, il y a déjà de tels moments sur certaines pistes, à l'image de « My Plague », « Left Behind » ou « Iowa », mais ça reste toujours disproportionné et cette dernière, si elle a le mérite d’être la plus atmosphérique et avec le plus de chant mélodique employé, souffre de bien inutiles longueurs.

Malgré ses défauts, il ressort de l’écoute de cet album une expérience plaisante et très intéressante dans la discographie du groupe. Si "Iowa" n’a pas connu le succès fulgurant de l’éponyme, cela ne l'a pas empêché de s'être quand même très bien vendu. Plus encore, il a été une grande influence pour toute une génération : une bonne partie de la scène deathcore ayant émergé au milieu des années 2000 cite souvent Iowa de Slipknot comme une influence majeure et une importante source d’inspiration pour leur musique (Suicide Silence, Bring Me The Horizon, Carnifex, Whitechapel,…). Enfin, Slipknot a réussi avec cet album à rendre le son metal extrême accessible au plus grand nombre, le transformant de ce fait en une sorte de tremplin vers des horizons plus extrêmes et plus inaccessibles qui n’auraient peut-être pas pu être atteints autrement.

Pour finir, si l’on veut résumer tout cela en quelques mots, on dira que cet album est à l’image de sa pochette : un monstre !!

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JeanEdernDesecrator - 22 Juillet 2018:

Merci pour ta chro ! C'est vraiment un super album, le plus violent de Slipknot pour moi. People=Shit est mon morceau préféré de Slipknot, la façon dont il démarre tue, et le groove de la batterie sur le riff moteur rend ce titre démoniaque.

Game_system - 24 Juillet 2018:

C'est moi qui te remercie pour ton commentaire ! Oui, People=Shit est clairement un des mes titres préférés de Slipknot, et ce depuis longtemps ! Rien comment elle démarre quoi, et tout au long de la chanson le groove monstrueux et les instruments déchaînés maintiennent une énergie qui ne baisse jamais.

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Commentaire @ MercuryShadow

10 Juin 2005
Aïe, l'épineux sujet Slipknot! Le groupe qui a réalisé le plus beau hold-up commercial de ces dernières années dans le monde pourtant peu vendeur du métal s'attire toujours un amour fou de la part de ses fan, à la hauteur des commentaires désobligeants (pour rester poli) émis par ses détracteurs. Il serait en effet facile de ne voir en eux qu'un cirque bien organisé, à grand renfort de masques et de délires pyrotechniques, dont le seul but est de cibler les vaches à lait portant baggies et dreadlocks.
Oui mais voilà, la discographie de Slipknot ne va pas vraiment dans le sens de cette thèse; et un album du gabarit d'"Iowa" est à même de faire taire ceux qui, dans la sphère des "anti", daigneront faire preuve d'un peu d'objectivité. La violence, quoique toujours controlée, est le maître-mot de ce disque, soutenue par des riffs tonitruants ("Disasterpieces") et une section rythmique ultra-carrée ("People=Shit", "The Heretic Anthem").
Le chant se fait tour à tour grognement, murmure malsain et hurlement totalement déchaîné. A cet égard, les progrès effectués par Corey Taylor entre le premier album éponyme et "Iowa" sont saisissants, notamment lors des plages de moiteur glauque que sont "Gently", "Skin Ticket" et le morcau-titre, "Iowa". Sa voix porte littéralement tout l'album, et il s'impose ici, n'en déplaise à certains, comme l'un des tout meilleurs chanteurs de sa génération.
Avec "Iowa", Slipknot a donc accouché d'un disque brutal, qui lui a permis de prouver qu'il n'était pas le groupe d'un seul album, confirmer son statut de groupe phare du métal, et se gagner le respect de ses pairs, Slayer en tête. Un seul reproche peut-être, la longueur excessive de l'ensemble provoque quelques baisse d'attention vers la fin du disque. Les critiques ne se sont évidemment pas tues pour autant, mais bon, ne dit-on pas que l'on mesure aussi la réussite au nombre de détracteurs?

P.S.: Suite à certaines remarques croisées sur le forum, je précise que cette chronique n'a pas pour but d'être objective. Il se trouve qu"Iowa" est le disque qui m'a tiré d'une lourde dépression lors de ma première année de prépa, et mon jugement sur cet album est forcément lié à l'importance qu'il a eu durant cette période de ma vie.

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DarkRenegade - 30 Janvier 2008: gregdevil666,c'est facile d'être une tuerie en live quand la moitié des membres ne sert à rien =_=°
Detonation - 08 Juin 2009: ce sont les seuls a avoir eu l'idée d'ajouter 2 percussionistes pour rajouter une meilleure frappe au batteur, on entend mieux les percussions (tant mieux) et c'est bien le but. On s'en moque du nombre qu'ils sont, tant qu'ils font une musique qui n'est pas mauvaise. Escusez moi, mais dans les orchestres symphoniques ils sont 60 mini, on entend 25 a tout casser mais ça a jamais géné personne. Alors 9 alors qu'ils aurait pu etre 5 ça dérange pas (batteur, chant, guitare, sample, basse). L'originalité est qu'ils ont rajouté des instruments que d'autres non pas pensé a rajouter (percussions, DJ (sauf LP)).
iliketovomitvomit - 25 Août 2010: @Detonation: m'enfin, les interventions des djs et percu, je ne les avait meme pas remarquées alors...
rhinobucket75 - 01 Septembre 2012: C''est un album bien meilleur que l'éponyme. Iowa est vraiment fantastique.
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Commentaire @ Metzly

23 Fevrier 2007
Ça faisait un bon petit moment que je voulais chroniquer cet album. Il ne me manquait qu'une bonne occasion pour m'y mettre et c'est chose faite.
Iowa succède à l'album éponyme, qui était beaucoup plus expérimental et où le groupe était encore à tâtonner pour se trouver une identité musicale et Iowa marque donc un tournant définitif quant à l'orientation du groupe.
Cet album commence par une bien étrange intro « 515 » qui n'est autre que l'indicatif téléphonique de... l'Iowa évidemment. Pas de grande surprise mais cet album est le portrait de cet état du middle east vu par le groupe. Leur frustration, haine, sentiment d'exclusion, la révolte, le chaos, chaque chanson est une facette de ce qu'a été leur vie dans cette vaste campagne perdue où rien de palpitant ne se passe.
Le dernier morceau éponyme rappelle étrangement ce à quoi le groupe était habitué dans les tous débuts, chanson longue, expérimentale à l'ambiance plutôt étrange dans la même veine que « Killers are Quiet » ou « Scissors ». A noter que « Gently » qui était sortie à l'origine sur le tout premier opus du groupe, est ici reprise pour la 3éme fois sur un album, sans doute encore la volonté de rappeler leurs racines.
Dans l'ensemble Iowa est un bon album pour les fans du genre, celui auquel le groupe peut s'identifier le plus, plutôt classique de dire ça, mais il reste jusqu'à présent leur disque le plus personnel. Beaucoup plus abouti que les 2 précédents, Iowa contient donc quelques petites perles incontournables et qui ont amplement contribué au succès du groupe lors de sa sortie. « The Heretic Anthem », « People=Shit », « Left Behind », « Disasterpiece » sont autant de morceaux cultes qui les ont propulsés parmis les groupes les plus écoutés du jeune public.
Gros label, masques, provocation, grosse promo et tournées géantes, Slipknot a bien compris les rouages du succès et les exploitent à fond n'en déplaisent à beaucoup et Iowa en est le parfait enfantement.

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