
WEHRMACHT – Shark Attack (New Renaissance ’87) : voici un nouveau genre musical, le beer-core, tel que les membres de Wehrmacht se plaisent à le définir. Quant à Slayer, je me mets à douter s’il s’agit finalement d’un groupe de speed, après l’écoute de Shark Attack, tant la vitesse d’exécution dépasse tout entendement, à la limite de l’audible et du supportable. Bien que ce speed hard core referme tout de même quelques mélodies, il reste nettement déconseillé aux non-initiés ! Korrigan, Troubadour n°05, second semestre 1987.
WEHRMACHT – Shark Attack (New Renaissance ’87) : Oubliez les bonnes chroniques que j’ai écrites au sujet des demos et advance-LP de Wehrmacht, parce son premier LP Shark Attack est nul. Je ne comprends pas comment ce groupe est tombé si bas. Ses nouveaux morceaux sont nuls, tout comme le jeu du batteur qui est devenu mauvais, et comme leur concept stupide autour de la bière. 1/10. Ramses, Decibel of Death n°08, second semestre 1987.
WEHRMACHT - Shark Attack (New Renaissance '87) : Au moins, avec ce groupe, il n'y a pas de risque de tromperie sur la marchandise. Sa pochette, une des plus hideuses à ce jour, et son nom pouvant prêter à confusion, trieront très sélectivement le(s) client(s) potentiel(s). Poser ce sinistre objet sur la platine nécessite une certaine témérité et il est heureux que les âmes sensibles aient été impitoyablement évincées ! Car les œuvres de Wehrmacht sont authentiquement abominables. Son seul véritable mérite, si l'on peut dire, est de rendre perceptible l'insondabilité de la connerie humaine. Le comble de la prétention est atteint par l'instrumental Fretboard Gymnastics. Les fans/soldats de Wehrmacht prétendent que ce morceau a pour but de prouver que le groupe sait jouer. Ah ! Prouver à qui ? Et pourquoi ? Tout le monde s'en fout et moi le premier ! Autant tenter de prouver à un illettré que l'on sait extraire de tête une racine carrée. Que tout ceci est vain et inutile. De plus, l'instrumental en question n'a guère valeur de preuve, loin de là. Allons, soyons sérieux. Ravir à Sodom sa place de premier au box-office des indésirables ne vous suffit-il pas ? Quel acharnement dans la décadence ! Dormez tranquilles, braves gens, ce n'est pas Wehrmacht qui instaurera le IV° Reich. Hervé "S.K." GUEGANO, Hard Force n°11, octobre 1987.

NAPALM DEATH – Scum (Earache ’87) : Voici enfin le premier album tant attendu de Napalm Death, groupe le plus rapide d’Angleterre (mais pas du monde). La face A a été enregistrée par l’ancien line-up et les morceaux sont biens, un bon mélange entre Celtic Frost et Cryptic Slaughter. Le meilleur titre de cette face est indiscutablement Siege of Power. La face B est nulle quant à elle. Je sais bien que j’avais donné la note de 10/10 à la demo de ’87 (= la face B) mais je trouve finalement qu’elle craint après trois écoutes. Il n’y a pas de parties grind mais juste de la vitesse ennuyeuse dans l’unique but de jouer vite. Les morceaux sont trop courts, le nouveau chanteur est chiant. C’est un disque décevant, que vous aimerez à condition d’aimer le bruit merdique. 4/10. Ramses, Decibel of Death n°08, second semestre 1987.
> Ajout chronique Hard Force : Anthrax - Spreading the Disease (page 16)
Et merci encore à Horsefucker pour le flot continu de chroniques HF qu'il est en train de me faire passer et dont vous profitez ! ++ FABIEN.
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SATAN – Suspended Sentence (Steamhammer ’87) : après le maxi-45t Into the future des plus prometteurs, Satan devait offrir un superbe deuxième album. Or, si Suspended Sentence ne bénéficie ni de compositions suffisamment homogènes ni d’une parfaite qualité de production, il séduit néanmoins grâce à l’entente idéale du trio Ramsey / Tippins / Jackson. Les morceaux de la première face sont généralement trop longs et certains s’essoufflent même sur la durée, comme Suicidal Justice. La seconde face bénéficie de titres mieux articulés, à l’image de Vandal, Scum et Calculated Execution, qui respirent la mort et s’écoutent avec un plaisir coupable incomparable. L’âme de Fond n°08/09 – septembre 1987.
SATAN – Suspended Sentence (Steamhammer ’87) : Quatre ans à attendre le successeur de Court in the Act, c’est long ! Satan a changé entre-temps de patronyme à deux reprises (Blitzkreig, Blind Fury) sans compter les multiples remaniements de line-up. Août 87 marque ainsi le retour de Satan avec Suspended Sentence, sous son nom originel et sa musique qu’il n’aurait jamais dû laissée ces dernières années. Amateurs de heavy-metal bourré de rythmes bien rapide, de breaks opportuns et d’envolées vocales, ce disque heavy, parfois speed et toujours mélodique, assez complexe également, s’adresse à vous en priorité. Rako, Metal Ink n°02, Janvier 1988.