
KREATOR – Pleasure to Kill (Noise '86) : Noise Records propose là ce qui pourrait bien être l’un des meilleurs albums de trash-metal jamais réalisés, huit titres qui coupent littéralement en morceaux. Si Under the Guillotine, Command of the Blade et l’éponyme sont trois des pistes les plus rapides et les plus meurtrières, Riot of Violence est quant à lui le titre le plus travaillé et le plus technique, montrant toute l’énergie dégagée par l’album, très différent d’Endless Pain. L’arrivée d’un second guitariste renforce en effet le son, tandis que le batteur Ventor assure un rythme infernal de son côté, à la manière de Morsüre mais sans batterie électronique. Kreator semble avoir voulu la jouer à la Slayer et la manœuvre est pleinement réussie. Le seul reproche tient dans la production qui laisse un peu à désirer, bien que ce détail se fasse rapidement oublier à l’écoute de ce chef-d’œuvre. Pleasure to Kill s’adresse à tous ceux ayant aimé son prédécesseur et aux fans inconditionnels de trash-speed-metal. 9/10.
Joël Guigou, Wimpie n°01 fanzine – mai/juin 1986
KREATOR – Pleasure to Kill '86: Deuxième album de Kreator, Pleasure to Kill possède quelque chose de mystérieux. Dommage que le son de batterie soit mixé trop en avant. De Death Is your Saviour à Under the Guillotine, les riffs ne sont pas trop mauvais, ma foi. Je préférais tout de même Endless Pain. 12/20.
Phil Fuck Off, Thrashing Death n°02 fanzine, 1986
KREATOR : Pleasure to Kill (Musidisc '86) : Originaire de l’Allemagne profonde, Kreator vient une nouvelle fois nous casser la tête avec son total death metal. Jouissance assurée pour les fans de Destruction et autre Sodom. Pour les autres, s’abstenir de toute urgence. Note : + x + = -
Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
C'est dans la chronique de l'E.P Flag of Hate, mais Decibel of Death en parle brièvement : "... déjà avec Pleasure to Kill, ils avaient régressé très nettement (manque de puissance et de brutalité, production pourrie)...". Ben, lui alors, qu'est-ce qu'il lui faut...
En revanche, je n'arrive pas à me souvenir entièrement d'un article sur le groupe dans Hard Force mag', si ce n'est qu'ils disaient être surpris d'entendre un peu de mélodies dans cet album, notamment sur Riot of Violence.

VOIVOD – Rrroooaaarrr (Noise / SPV, import RFA '86) : Chronique trouvée sur la feuille encore fumante du rock critic, mort au champ d’horreur : Vvvrrrooommm !!! Note : Bbbeeeuuurrrkkk / kkk.
Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
VOIVOD – Rrroooaaarrr (advance-tape) : Voïvod est de retour après un long silence. Je ne suis pour ma part pas spécialement friand de sa musique et je dois d’ailleurs avouer que son premier album War and Pain m’avait plutôt déçu. Les choses sont toutefois quelque peu différentes avec Rrroooaaarrr, nouvel LP bien meilleur que son prédécesseur, où Voïvod a largement gagné en maturité. Les neufs morceaux s’inscrivent dans un registre power/speed-metal somme toute assez classique mais bien agréable quand même. Korgull the Exterminator, Horror, Build your Weapon ou To the Death forment un chassé-croisé permanent entre rythmes speed à d’autres plus lourds. Si cet album sera certainement hors-pair pour les fans de Voïvod, il gagne à être écouter par tous les autres, et ça ne sera pas du temps perdu !
Bedene, Decibel of Death fanzine n°02, octobre 1986.
Je n'ai quasiment pas connu Enfer, mais leurs chroniques c'était vraiment mauvais. A la fois sur le fond, creux et expédié ; et sur la forme, complètement à l'ouest.
LeMoustre dit : Je n'ai quasiment pas connu Enfer, mais leurs chroniques c'était vraiment mauvais. A la fois sur le fond, creux et expédié ; et sur la forme, complètement à l'ouest.
Je m aperçois à la lecture des chroniques de Fabien et le commentaire ci dessus du moustre, que je n ai que peux lu les chroniques des magasines lors de mes jeunes années. Mon éducation musicale métallique fut le fait en partie d' un de mes oncles, d un grand de 3e arborant veste à patches et t-shirt de metallica en 1987 (alors que je n étais qu en 6e) puis au gré des rencontres au collège, lycée, Fac, etc....
Mais ces chroniques sont des pépites car bien souvent mal rédigés et aucunement visionnaire.
Je me regale, merci.
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RAZOR – Malicious Intent (Roadrunner '86) : Il serait peut-être temps que le succès daigne frapper à la porte de Razor, l’un des meilleurs groupes de speed/trash. Proche de ses deux prédécesseurs, Malicious Intent étonne grâce à un son clair et agite furieusement les neurones avec des morceaux excitants, tels que Tear me in Pieces. Attribuons par ailleurs une mention au chanteur, à la une voix qui, pour une fois, n’évoque pas la bande son de la Guerre du Feu, comme la plupart de ses homologues. Soyons clair, nets et précis, Malicious Intent défonce non-stop durant sa totalité.
David, Metal Action n°02 (fanzine), juin 1986.
=> @ Mechant : Et encore, sans jamais toucher le fond, je remodèle certaines rédactions dans la forme, afin de les rendre plus digestes voire compréhensibles, et rendre à Molière la belle langue qui nous appartient ;) ++FABIEN.

CANDLEMASS – Epicus Doomicus Metallicus (Black Dragon ‘86) : Le label Black Dragon nous avait habitué à beaucoup mieux. Candlemass ne parvient en effet pas vraiment à m’accrocher. Les morceaux s’enchainent tous sur le même rythme lent. Le premier morceau de l’album, débutant par une intro magique chantée en chœur par deux interprètes, a le don de foutre le cafard comme pas deux. La voix exorcisante et la guitare planante : rien de tel pour un grand frisson. Cela dit, le style de ces trois jeunes suédois est original. Le chant envoutant prend à la gorge et ne lâche plus, tandis que les guitares au son lourd & gras parachèvent l’horrible fin en faisant grincer les dents. Bien que sa musique fasse peur, Epicus Doomicus Metallicus dégage une certaine chaleur. Écouter ce disque une nuit de pleine lune conduit à la mort certaine.
Hervé, Metal Action n°02 (fanzine), juin 1986.
CANDLEMASS – Epicus Doomicus Metallicus (Black Dragon ‘86) : Qui transforme Black Sabbath en bluette FM et qui ridiculise St Vitus ou Trouble sur leur propre terrain : Candlemass. Transformation / rénovation de Nemesis, un gang extrémiste suédois qui avait déjà sorti un album pas inintéressant, Candlemass va plus loin, même beaucoup plus loin. Epicus Doomicus Metallicus (traduit par épopée métallique de la désolation) est un album à ne pas mettre entre toutes les mains. A mon avis, il n’est réservé qu’à un public revenu de beaucoup d’excès. Précisons bien qu’il ne s’agit ni de speed ni de trash metal. On pourrait créer à son propos un nouveau genre : l’ultra-metal. Aussi dévastateur qu’une charge de bulldozers lestés de plomb, rien n’arrête Candlemass, qui doit se sentir bien isolé au fin fond d’une Scandinavie ripolinée et effroyablement raisonnable. Une pesanteur écrasante, une lenteur majestueuse et désespérée, zébrée par une guitare sursaturée, hantée par une voix d’outre-tombe qui pleure l’innocence perdue. Une musique de fureur et de bruit pour une époque déchirée. Quelque chose vient de naitre dans le nord de l’Europe, quelque chose d’irréversible.
Mad Scott - Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
CANDLEMASS – Epicus Doomicus Metallicus (Black Dragon ‘86) : Black Dragon ne s’arrête décidément pas de signer des groupes qui se distinguent du lot, Candlemass n’échappant pas à la règle. Le titre de l’album, sa pochette et son premier morceau plantent tout de suite le décor. Ce n’est en effet pas banal d’ouvrir par un titre lent, bien que ce dernier soit superbe. Mais toutes les autres pistes, de Demon’s Gate à Sorcerer’s Pledge sont exactement sur ce même rythme lent et lourd, ce qui donne une ambiance générale imposante et riche en émotions. Avec un chanteur de la trempe de Johan Langqvist, dont la voix peur rappeller celle d’Ozzy (attention à ce que l’élève ne dépasse pas le maître), et un guitariste aussi talentueux que Klas Bergwall, il ne reste à Candlemass qu’à s’imposer sur scène pour connaitre un succès aussi important qu’Heir Apparent.
Ywan, Parabellum n°01 (fanzine), juillet à sept. 1986.
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ONSLAUGHT – The Force (N.E.W. Records ‘86) : Ah, enfin un groupe satanique qui riffe plus vite que Lucifer bat de la queue ! Et rebelote, nous voilà reparti pour signer un contrat avec les démons, afin de se battre directement avec la bête. Eh oui carrément. Ben dis-donc, ils sont gonflés ceux-là ! Apparemment, ils ont la bête au cul car ils courent vite. Qui, du batteur, du chanteur ou du guitariste se fera mordre la queue en premier ? Réponse au bout de cet album, si toutefois quelqu’un a le mauvais goût de vous le glisser dans votre gamelle. Note : Aaargh / black metal. Enfer Magazine n°38, juillet 1986.
ONSLAUGHT – The Force (NEW Records ’86) : un album dans la lignée de Hell Awaits de Slayer. Mêmes textes, même chant, même passages heavy et mêmes accélérations. D’assez bonnes choses pour ce style de musique au niveau guitare et un bon son dans l’ensemble. Voilç, tout est dit. Les fans de Venom, Slayer et compagnie savent ce qu’il leur reste à faire. François, Metal Rendez-vous n°10 (1986).
Les bras m'en tombent.
Le néant absolu ces papiers (j'ose pas appeller ça une chronique) d'Enfer. Mais comment c'est possible autant de médiocrité ? Bien fait si ça a disparu, ils sont complètement décridibilisés.
Soit ils se sont auto sabordés, soit... Je ne sais pas mais que c'est moche.
Ils ont été rattrapés par les problèmes de gestion, me semble-t-il. Du début à la fin, ils ne furent pas financées par... les bonnes personnes. Mais Touchard expliqua par la suite qu'il ne suivait pas la vague thrash, préférant rester classique. Et on peut s'y retrouver : si vraiment on ne voulait que de la mélodie, on n'écouterait pas du metal. Les disques qui avaient leur préférence (il y avait tout de même Game Over de Nuclear Assault et Reign in Blood de Slayer) défouraillaient sans... se perdre, si on puit dire. C'est exactement le témoignage que j'avais eu d'un lecteur de l'époque : "Je me retrouvais pile dans ce magazine parce que je voulais que ça défouraille, mais pas à écouter du bruit. J'avais entendu les premiers Bathory, je trouvais ça juste pénible et pas impressionnant du tout. Rien n'a été aussi violent que Motörhead pour moi, pas même tous les groupes de death qui y a eu par la suite."