Thrash Metal >> CHRONIQUES POWER/SPEED/THRASH/HC/DM 1983-89
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Samedi 12 Juillet 2025 - 09:35:25

HIRAX  - Raging Violence (Metal Blade '85) : Le moment du studio est souvent synonyme de déception pour les groupes speed qui frappent dans les extrêmes. Ils y perdent parfois l’énergie et la violence qu’ils brandissaient fièrement sur des demos très ‘live’. En effet, peu de groupes parviennent à restituer la folie qui les pousse dans l’instantané du concert, se trouvant pris au piège de l’enregistrement où ‘l’espace-destroy’ est manifestement comprimé dans un sillon. C’est ainsi que Hirax, dont les éloges avaient traversé l’Atlantique, m’a quelque peu déçu par ce LP aux relents hard core faisant écho à la pochette. Franchement speed, le disque est pourtant très honnête et plaira aux connaisseurs, mais je m’attendais à plus de pêche, de conviction et de dépassement.
Gil Tadic - Metal Attack n°29, février 1986


HIRAX – Raging Violence '85 : Groupe californien, Hirax rappelle SOD en plus élaboré et moins destroy. Le chanteur place quant à lui plus précisément le groupe dans le speed-métal, assez loin du punk. La comparaison avec le punk ou SOD tient majoritairement à la durée des morceaux, au nombre de 14 pour une durée oscillant entre 2 et 3 minutes !
Mercenaire n°02 fanzine (1986).



Dimanche 13 Juillet 2025 - 18:24:02

WARFARE : Metal Anarchy (Neat Records '85, distribution New Rose: Actuellement le meilleur groupe de hard core punk. Il est évidemment question de speed et de trash metal. Cela remue dans tous les sens et, lorsque vous saurez que cet album a été produit par Lemmy et que Würzel fait des chœurs, vous aurez tout compris de ce délire qui fleurit tranquillement au fil des sillons. Mais attention, ne prenez pas ce disque pour un sous-produit de Motörhead : cela reste impitoyablement trash. 8/10.
Enfer Magazine n°34, mars 1986.


WARFARE – Metal Anarchy : Voici donc le second album de la bande à Evo. Comme promis, c’est Lemmy de Motörhead qui a produit cet album, tandis que Wurzel participe même à un morceau. Musicalement, Metal Anarchy se place dans la lignée de son prédécesseur Pure Filth, à savoir un excellent trash-métal mâtiné à la sauce Motörhead. Il y a donc toutes les chances que vous couriez acheter ce disque !
Mercenaire n°02 fanzine (1986)



Lundi 14 Juillet 2025 - 21:56:33

ANTHRAX – Spreading The Disease (Phonogram ’85) : speed maniacs à vos bacs, le nouvel album d’Anthrax est en vente libre et vous est délivré pour l’instant sans ordonnance. En plus, avec un rien de persuasion, vous, les convertis du hard-core, vous pourriez bien rallier à votre cause, grâce à Spreading the Disease, d’autres adeptes, d’ordinaires plus friands d’un Priest ou d’un Metallica. Bref, cet album est dangereux et en plus, comme l’annonce le sticker de sa pochette, il ne contient pas de «hit single». Pourtant, le combo new-yorkais y a condensé, en neuf titres, toute la hargne que l’on était en droit d’attendre de lui, alliée à un certaine dose de mélodie, ce qui déjà surprend un peu plus. Les plus durs d’entre vous pourront donc toujours headbanger à tout va sur des A.I.R, Stand or Fall ou Gung-ho, alors que des Lone Justice, Medusa, par exemple, trahissent davantage des velléités d’approche d’un metal toujours en Fusion mais construit, et dont les thèmes se retiennent très rapidement. Ce n’est déjà pas si évident pour un groupe annoncé comme le speed band de la Côte Est. Pris par cet engrenage d’une folie mélodique mais encore maîtrisée, Anthrax nous propose même deux réels «hot single», deux titres d’une beauté rare qui vont en surprendre plus d’un. Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos, l’ensemble reste très très heavy, mais Armed and Dangerous et Madhouse avec leurs breaks, leurs incroyables parties de guitares et les solis de Dan Spitz et Scott Ian, rehaussés encore brillamment par une ligne de chant haute en feeling et énergie, raviront les plus réfractaires au style. Parce qu’il faut bien l’avouer, même si ça va faire de la peine à beaucoup, le  nouveau chanteur d’Anthrax sait chanter. Dieu, quel scoop !! Joe Belladonna est certainement une des plus grandes révélations de ces cinq dernières années avec une technicité irréprochable et une faculté à placer sa voix sur un déluge de son, toujours au bon moment. Bref, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Ciao Bella, catalyse encore de cette façon beaucoup d’albums de ton groupe. Hard Force n°3, mars/avril 1986.

 

ANTHRAX – Spreading the Disease (Island ‘85) : Beaucoup avaient salué la sortie du maxi 45 tours Armed and Dangerous, comme étant une progression significative dans la carrière extrémiste d’Anthrax. Force est de reconnaitre que Spreading the disease entérine cet état de fait et qu’il place les new-yorkais comme le meilleur groupe de speed métal à gauche de Metallica. Faisant oublier un premier album trop tatillon, Anthrax émerge du lot d’un style trop souvent prétexte à la médiocrité, renvoyant du coup aux oubliettes un Exodus, qui ne sort jamais des jupes de Lars Ülrich and Co. Le tour de force de cet album réside dans le fait que son propos n’est jamais ennuyeux. Horizon noir et rouge, Anthrax nous emmène dans un voyage au bout de la violence, sans que l’on n’y flaire aucun artifice. Laissant de côté les guignoleries sataniques, il mise avant tout sur la qualité des instrumentistes et sur un chanteur lyrique. Un comble. Une raison de plus pour aimer Anthrax est sa bonne dose d’humour (pochette intérieure, final de Gung-Ho).
Philippe Ducayron – Enfer Magazine n°35, avril 1986.


ANTHRAX – Spreading the Disease '85 : Un disque d’enfer nous prouvant que le speed est bel et bien vivant, bien qu’il ne s’agisse pas vraiment de speed au sens propre du terme. Anthrax se situe juste en dessous du maître qu’est Metallica, délivrant un heavy assez spedée d’une grande fraicheur, exécuté par des musiciens aux qualités indéniables. Les fans de speed (et les autres) sont actuellement gâtés.
Mikky, Eclats de Metal n°14 (fanzine), mai 1986 



Mardi 15 Juillet 2025 - 16:18:23
Fabien dit : ANTHRAX – 
 ANTHRAX – Spreading the Disease '85 : Un disque d’enfer nous prouvant que le speed est bel et bien vivant, bien qu’il ne s’agisse pas vraiment de speed au sens propre du terme. Anthrax se situe juste en dessous du maître qu’est Metallica, délivrant un heavy assez spedée d’une grande fraicheur, exécuté par des musiciens aux qualités indéniables. Les fans de speed (et les autres) sont actuellement gâtés.
Mikky, Eclats de Metal n°14, mai 1986 

Ca ne serait pas du Speed par hasard ?

Sinon je me lasse pas de la chronique de Morsüre, on dirait Macron qui évoque son propre bilan tellement ça suce.

 



Mardi 15 Juillet 2025 - 17:42:28

  

CARNIVORE – S/T (Roadrunner '85) : Poum poum, tchac tchac, tsoin tsoin, et pourtant le disque tourne à la bonne vitesse… Volià un album qui, comme celui de Bulldozer, ne plaira qu’aux plus trashs des trashers, et encore… Sans vouloir casser le groupe à tout prix, je trouve son disque vraiment ignoble. On dirait un morceau de quarante minutes avec quelques blancs de-ci de-là, ce qui donne une dizaine de morceaux demandant du courage à écouter. Un disque à réserver à ceux qui ne reculent devant rien ou qui ont des tendances suicidaires. 0,5/10.
Thierry Torlai, Wimpie n°01 (fanzine) – mai/juin 1986

 

CARNIVORE – S/T (Roadrunner '85) : Carnivore est un groupe de hard core originaire de New-York. Son premier album est un recueil de morceaux énergiques, sur des textes assez violents dans l’ensemble. C’est un disque correct. Ne vous laissez toutefois pas influencer par la pseudo-svastika à trois pans, sans aucun lien avec le nazisme. 13/20.
Phil Fuck Off, Thrashing Death n°02 (fanzine), 1986.

 

@ BG : bah, moi je suis nul en politique. ++ FABIEN.



Mercredi 16 Juillet 2025 - 10:24:54

 

WHIPLASH – Power and Pain (Raodrunner '85) : Le groupe des trois Tony s’installe de plain pied dans le chemin magistralement tracé par Exodus, avec une inspiration trash de chaque instant, un guitariste doué sachant allier l’extrémisme de ses riffs à la générosité mélodique de ses soli, un chanteur aux parties vocales outrancières, rageuses et tout à fait repoussantes. Le tour est joué et on s’en prend plein les mirettes durant 40 minutes. Si vous êtes en quête de trash metal dans la plus pure tradition de ces initiateurs dont les noms tendent à résonner comme des légendes (Metallica, Exodus, Destruction…), n’hésitez pas un instant. La seule écoute du morceau Mast Man Alive devrait vous convaincre, tant sa structure est parfaite, tant sa ligne vocale est sauvage et ultra-violente, sans compter son refrain hyper-speedé qui remue les tripes. Une vraie bande à Bono (nom de l'un des trois Tony) ! 16/20.
Phil Pestilence & Jean Bono – Whiplash n°04 fanzine - 1986

 

WHIPLASH – Power and Pain '85 : Voilà un album que les speed-freaks ne doivent pas louper. Bien que je ne trouve pas le disque transcendant, il est très bon comparé aux albums de Carnivore et Bulldozer. C’est du bon speed sans grande prétention, mais qui arrache bien, c’est l’essentiel. Ceci dit, ce n’est que le premier album de Whiplash et je crois que le groupe sera capable de faire mieux. 5/10.
Thierry Torlai, Wimpie n°01 fanzine – mai/juin 1986


WHISPLAH – Power and Pain '85 : Power and Pain est un album de speed dont on retient la voix aigüe du guitariste / chanteur Tony Scaglione, les solos « humm » (je ne vous dis que ça), pour un ensemble correct. 14/20.
Thrashing Death n°02 fanzine, 1986


WHIPLASH : Power and Pain (Roadrunner '85) : On connaissait déjà les trois mousquetaires, les trois jours des Galeries Lafayette, et aujourd’hui les trois Tony : Portaro, Scaglione et Bono. Et croyez-moi, un seul suffirait à mon bonheur tant ces jeunes gens sont atteints. Produisant un speed tout ce qu’il y a de désespérant, ni rigolo ni éclatant, d’une lourdeur insoutenable, ces mangeurs de spaghettis se sont soit suicidés, soit entre-dévorés les oreilles afin d’abréger leur souffrance.
Arnaud Exiga - Enfer Magazine n°42, novembre 1986.



Mercredi 16 Juillet 2025 - 23:42:33
BEERGRINDER dit :
Fabien dit :  
 ANTHRAX – Spreading the Disease '85 : Un disque d’enfer nous prouvant que le speed est bel et bien vivant, bien qu’il ne s’agisse pas vraiment de speed au sens propre du terme. Anthrax se situe juste en dessous du maître qu’est Metallica, délivrant un heavy assez spedée d’une grande fraicheur, exécuté par des musiciens aux qualités indéniables. Les fans de speed (et les autres) sont actuellement gâtés.
Mikky, Eclats de Metal n°14, mai 1986 
Ca ne serait pas du Speed par hasard ?


Y'en avait une autre un peu plus haut (euh celle de Bulldozer peut-être ? la flemme d'aller chercher) qui ne parlait que de "black metal", mais genre 10 fois en 3 lignes. Perso je vois bien les mecs dans les rédacs' de l'époque, genre : "Oh eh Michel, je te parie 10 sacs que j'arrive à caser 10 fois Black Metal dans mon torche-cul sur cet album de daube... t'façon j'lai même pas écouté..." (et Michel de répondre "ok Gil, tenu..." hahahaha).

 

Et merci pour les inserts des pochettes arrières, encarts intérieurs et tout ça, y'en a plein que je découvre c'est un petit bonheur !

 



Jeudi 17 Juillet 2025 - 09:48:00

   

VECTOM – Speed Revolution (GAMA ’85) : Encore un album assez speed, assez heavy, tout comme l’album de Whiplash. Tout comme son confrère outre-Atlantique, Vectom offre un disque sans prétention et, bien que le groupe n’apporte rien de nouveau, il assure tout de même bien. En revanche, je n’apprécie pas du tout la voix, le frontman donnant l’impression de forcer pour chanter ainsi. La voix mise à part, Speed Revolution est un disque assez moyen. Le groupe peut mieux faire. 4,5/10.
Thierry Torlai,
Wimpie n°01 fanzine – mai/juin 1986.

 

MANIAC – Maniac (GAMA ‘85) : Derrière une pochette semblant représenter Jack Nicholson dans Shining, dessiné par un kid de maternelle, on découvre un groupe emmené par un chanteur de la pire espèce (genre mon appareil génital est resté coincé dans ma braguette cloutée et j’ai bu un litre de trichlo avant de venir) et qui semble se poser un grave problème existentiel : où s’enfuir pour plaire enfin à quelqu’un ? Le gang court en effet dans tous les coins, du speed intense jusqu’aux Scorpions, Accept et Sabbath de banlieue. Si jeunes et déjà finis, quelle tristesse !
Arnaud Exiga - Enfer Magazine n°42, novembre 1986.

 

@ Krakou : Pour le terme blackmetal placé à toutes les sauces, c'est sans doute sur Artillery - Fear of Tomorrow. Quant aux dos des pochettes, j'ai commencé il y a longtemps ce travail de reconstitution sur SoM (uniquement pour les disques que je possède), en m'attaquant tout d'abord aux disques des années '80. L'idée est de se servir de l'image n°2 et d'y insérer le dos de la pochette de l'édition d'origine en top qualité, en vinyl si possible, et dans son pressage français/européen (genre Roadrunner) voire dans son pressage US. ++ FABIEN.



Vendredi 18 Juillet 2025 - 10:23:13

  

SEPULTURA – Bestial Devastation (Cogumelo ’85) : Après la folie thrash qui s’est emparé de la Yougoslavie ou du Chili, voici que le Brésil est touché lui aussi par la naissance de nombreux groupes comme Mutilator, Vulcano et ce dieu du thrash metal brésilien qu’est Sepultura. On démarre sur les chapeaux de roue avec l’intro The Curse suivie du morceau Bestial Devastation qui indique clairement la voie de Sepultura, celle du speed thrash. Si Antichrist reste à mon avis le titre le plus faible de l’album, Necromancer (qui me rappelle Kreator) et Warriors of Death rattrapent cette petite faiblesse. Prenez Sodom et ajoutez une bonne dose de speed supplémentaire pour obtenir Sepultura. Contrairement à de nombreux groupes, la démo de Sepultura est par ailleurs très bien produite. Procurez-vous d’urgence cette demo ou le premier LP qui doit être sorti à cette heure, car Sepultura fait partie des espoirs internationaux du thrash !
La Glu II - Decibel of Death n°03 (fanzine), janvier 1987.

  • Aucune trace de critiques d’époque du vinyl split-LP d’Overdose / Sepultura (Seculo XX / Bestial Devastation), paru en 1985 chez Cogumelo Produçoes. A défaut, voici la K7 de l’enregistrement de Bestial Devastation. Decibel of Death en avait reçu un exemplaire, certainement une copie envoyée directement par Sepultura depuis Belo Horizonte, que le chroniqueur de DoD avait nommée demo’86. Je n’ai par ailleurs trouvé aucune trace de cette édition K7 sur le net. ++ FABIEN.


Vendredi 18 Juillet 2025 - 12:18:42

On voit bien qu'Enfer mag est complètement à la ramasse au fil du temps lorsqu'on lit leurs écrits retranscrits ici.

Pas étonnant que ce magazine n'ait pas perduré, ils ont loupé le virage dans les grandes largeurs.