Tiens je me demandais si le mot Thrash avait été employé jusqu'ici, ou si il n'était pas encore d'usage courant...
je viens de faire une petite recherche et il parait que le terme serait apparu en 84 dans le magazine britannique Kerrang!
Et le terme viendrait d'un morceau d'Anthrax ( qui sonne très Judas Priest...) : Metal thrashing mad
Perso, le premier morceau de Thrash que j'ai identifié, il date de 1981, d'un groupe précurseur du punk-hardcore canadien , D.O.A .
Le (génial) premier morceau de leur album "Hardcore 81", parceque pour la suite de l'album on est plus clairement dans du punk ou du punk-hardcore naissant.
Merci pour ces explications, ce qui me fait penser qu'à la base, selon la perception de l'époque la différence entre Speed et Thrash est plus plus une une différence chronologique que stylistique, Puisque Slayer la référence ultime de ce qu'est devenu le Thrash, est dans ces pages qualifié de Speed...Après le temps passant, le terme Thrash a sans doute était employé pour la fraction la plus dure de l'êxtreme de l'époque avant l'arrivée du Death Metal, et a du se répandre rapidement, d'ailleurs quand j'ai commencé à écouter ce genre en 88, le terme Thrash s'était largement imposé...Enfin cela n'a pas trop d'importance, et nous verons la suite de l'histoire dans ces pages. C'était juste un aparté.
Dingue comme le niveau des chroniques était bas sur ces extraits.
Humour naze, références approximatives, descriptions farfelues. L'arrivée de Phil Pestilence a l'époque et de Hervé Guegano chez HRMag et Hard Force ont considérablement relevé le niveau.

VENOM – Possessed (Bernett Records '85) : Le quatrième album de Venom sort juste en ces Pâques lymphatiques. Les brigades rouges du hard viennent ici nous assener treize pétards qui, en 33t comme en 45t, restent toujours aussi efficaces. Trêve de plaisanterie, Possessed reflète un certain changement d’orientation par rapport à At War with Satan, dont je cherche toujours le concept comme on peut chercher la sincérité chez un colonel du KGB. En effet, on aurait tendance à refaire le rapprochement avec Black Metal, ceci en rapport avec la structure des morceaux, courts et relativement différents. Pour le reste, Cronos, Abaddon et Mantas jouent comme Cronos, Abaddon et Mantas donc, aucun problème sur le fait que Venom est aussi bien que Venom. A vous d’apprécier le label de qualité.
Philippe Touchard – Enfer Magazine n°24, mai 1985.
VENOM – Possessed (Bernett Records '85) : Une heure du matin, la lune disparait derrière un nuage. C’est l’heure où le nuage se mêle habilement à la réalité pour ne laisser qu’une vague sensation de terreur sourde. Je sens une force m’assaillir. Les étrangleurs sont prêts à me sauter à la gorge : tout peut arriver ! Si l’on en croit le titre de ce quatrième album studio, le trident de Newcastle semble toujours autant possédé. De toute évidence, Venom tente ici de reconquérir le cœur des allumés de speed et de replacer l’aiguille au rouge. En effet, il n’est plus désormais question d'un concept sur une face où un titre chiant vous assomme pendant vingt minutes, mais d’un 33t plus traditionnel dans sa conception. Manifestement, des titres comme Powerdrive ou Burn this Place déménagent bon train et ressuscite la fougue du début. L’ambiance oscille également entre le speed-metal franchement ravage et un Black Metal beaucoup plus lourd, majoritaire aux trois-quarts. Je suis réellement partagé sur ce Possessed qui, d’une part donne l’impression de remonter la pente engagée à partir d’At War with Satan et, d’autre part de s’enfoncer littéralement dans un métal qui s’essouffle, desservi par une production presque désastreuse. Si le côté primitif se justifiait quelque peu pour Welcome to Hell, il ne semble plus de mise sur le quatrième LP. A vous de choisir.
Gil Tadic – Metal Attack n°22, juillet 1985.
VENOM – Possessed (Bernett Records) : Revoilà les musiciens de Venom, qui lâchent leur quatrième album farci d‘une pochette plutôt nulle. Les morceaux sont en revanche plus intéressants, avec un Powerdrive rappelant Rip Ride en plus technique, un Fly Trap plutôt entrainant, un Satanachist au refrain génial, le tout assaisoné de solos très bien construits, d’une rythmique d’acier, de riffs immortels et d’un jeu de basse plus travaillé. Lent ou speed, Venom ressemble toujours à du Venom. Au final, ce disque m’a conquis tandis que vous pourrez le ranger aux côtés de Welcome to Hell ou In the sign of Evil (Sodom) et de tous les autres disques des black bands comme Slayer, Destruction ou Hellhammer.
8/10, David MBM, Hardos Mag’ n°07, mai 1985.
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WARHEAD – Speedway (Mausoleum '85) : Retour en Europe avec la Belgique. Hormis Acid connu de tous ou presque, voici Warhead et son premier LP Speedway. Dans le genre Decap’Four, le groupe n’est pas mauvais. J’en ai laissé un échantillon à mon vieux pote satan, puisque ça semble le concerner, vu la pochette. Voilà ses impressions : « Pas de génie là-dedans, mais ça brûle ». Du speed qui roule et boule avec efficacité. Cela frise le pur thrash-metal sur la première face, tandis que la suivante manque un peu de piment et d’énergie, excepté les passages hard-core sur Attack of the Shark.
Gil Tadic, Metal Attack n°20, mai 1985.
WARHEAD – Speedway (Mausoleum '85) : Une vague de speed métal a pris forme depuis un certain temps. Tout s’est déclenché un beau jour grâce à Venom et Metallica, puis Anthrax et Slayer sont arrivés tout doucement sur le pointe des pieds, ou presque. Tous deux rapidement rejoints par Living Death, Bathory, Sodom et Destruction, pour ne citer qu’eux. Et vlan, un nouveau Warhead, un mauvais exemple par-dessus le marché, de surcroit chez Mausoleum qui donne souvent un a priori négatif. Ces belges jouent speed, mais ça sent les riffs frelatés et la caricature primaire. Un peu de Metallica, un soupçon de Slayer et beaucoup de Grave Digger, le tout sonnant évidemment revu et mal corrigé. Pas fondamentalement nul mais chiant au possible. Ecoutez l’original allemand Grave Digger et vous ferez des économies.
M.Groupnul, - Enfer Magazine n°25, juin 1985.

ANTHRAX – Armed and Dangerous (Megaforce '85) : Pour les sourds et malentendants, Anthrax est un groupe du clan Zazula / Megaforce / Crazed Management dont est issu Metallica. Speed noir et VU-mètres en zone rouge. Quelques guitares médiévalo-gothiques pour ouvrir le title-track, et le tour est joué. Bien enlevé par une section rythmique compacte, ce mini-LP est enluminé par une version quasi biblique du God Save the Queen des Sex Pistols. La reprise n’apporte pas grand-chose à l’original mais c’est peut-être sa force : en restant près des écritures, on ne risque pas de se ramasser dans la purée. SI quelques grincheux pourront s’étonner d’entendre un groupe new-yorkais de 1985 invectiver l’Angleterre de 1977, ne jouons pas les puristes outragés et accordons l’obole des braves à Scott Ian et les siens, en attendant un nouvel album complet qui ne devrait plus tarder. Pas la peine donc d’épiloguer aujourd’hui sur cette portion congrue de cinq titres, qui tient néanmoins bien au corps.
Jean-Luc Manet – Enfer Magazine n°26, juillet 1985.
ANTHRAX - Armed and Dangerous (Megaforce '85, import US) : Dans la série des groupes qui patinent, il y a Anthrax qui rame sévèrement depuis un an, et ce n’est pas cet EP qui va combler les fans de Fistful of Metal, même si la version du God Save the Queen de Sex Pistols est chouette. Ce maxi devait lui donner les moyens de s’affranchir de son label Megaforce, pour une production plus professionnelle et une distribution élargie sous la houlette d’Atlantic, ce qui expliquerait le retard de son deuxième album.
Gil Tadic – Metal Attack n°25, octobre 1985.

LIEGE LORD – Freedom’s Rise (Black Dragon '85) : Et tel le Big-Bang originel, cet album vient créer un nouvel espace après la dernière seconde d’écoute. Le libre absolu est là, après la destruction finale où toute excroissance n’a figure que des résidus de décoctions végétales. Impressionnant, rien que le nom ne suffit pas à décrire l’impact de ce groupe qui vient nous assener son heavy-metal féroce et forcené. Du début de Wielding Iron Fists aux dernières notes de Légionnaire, la violence épidermique que ce disque créée est telle que plus rien ne survivra, quoique. Deux excellents guitaristes qui se relaient admirablement, un chanteur fou furieux qui se bat sans arrêt avec cette musique dévastatrice, et le tour est joué. Amateurs de soft et de guimauve, abstenez-vous car le choc n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale.
JF Jimenez – Enfer Magazine n°26, juillet 1985.
LIEGE LORD – Freedom’s Rise (Black Dragon '85) : Génial, Sublime : voici les mots qui viennent à l’écoute de Freedom’s Rise, où tout est parfait. Les titres sont énergiques, la technique des interprètes est époustouflante, et le chanteur possède une superbe voix. Ce disque, paru en Europe chez Black Dragon, contient neuf morceaux et neuf chefs d’œuvres. Les cinq membres, dont le bassiste jouant sur fretless-bass, sont tous des génies et revendiquent leurs influences du côté d’Iron Maiden, Sortilège et Savage Grace. Si vous n’achetez pas ce disque après la lecture de cette critique, soit vous ne savez pas lire soit vous êtes aveugles !
Serge ‘Brain’ – APOCALYPSE fanzine n°01, septembre ’85.
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BULLDOZER – The Day of Wrath (Roadrunner '85) : Si certains groupes tentent de se distinguer et que peu y parviennent, d’autres n’essaient même pas. Je n’invente rien, c’est marqué sur l’affiche : le sosie italien de Venom. Pour tenter de comprendre l’idée que Bulldozer se fait de Dieu, qui nous contemple tout là-haut, il suffit d’avaler une boisson fraichement gazeuse, attendre un instant et laisser parler la nature, c’est radical. Sur ce point précis, Venom ne peut se trouver dans le parloir qu’à la place du prêtre, car ses péchés ne sont que des gags par rapport à ceux de Bullozer, qui démolirait volontiers le Vatican, s’il le pouvait. Côté musique, ce trio original de Milan, sans casser des briques, parvient à taper plus fort et plus vite que son rival et inspirateur de Newcastle, tout en étant aussi primitif, mais lâchant des soli un peu plus élaborés.
Gil Tadic - Metal Attack n°23, juillet 1985.
BULLDOZER – The Day of Wrath (Roadrunner) : Voilà encore un groupe complètement nul, signé chez Roadrunner, alors qu’une multitude de groupes plus méritants restent dans l’ombre. Cette bouse de vinyl venue tout droit d’Italie ne ressemble à Venom que dans les paroles. Musicalement, Bulldozer s’est inspiré de Manowar sans la technique : ce qui donne sept morceaux nuls & chiants au possible, et deux morceaux (Mad Man & The Great Deceiver) plus speeds et bien construits. D’où la note de 2/10 attribuée.
2/10. Laurent Slatanic – Hardos Mag’ n°10 (fanzine), novembre 1985.
BULLDOZER – The Day of Wrath (Roadrunner) : Tout débute par l’intro d’une messe en latin suivie par notre trio, tout en survolant des gémissements, c’est vraiment géant. Pour situer le groupe, prenez Venom en plus speed, mais avec une certaine originalité. En plus, si vous appréciez les solos, Bulldozer en propose tout un assortiment. Mis à part son côté répétitif, The Day of Wrath est un assez bon album dans l’ensemble. Mercenaire n°02 (fanzine), 1986.

RAZOR – Executioner’s Song (Roadrunner '85) : Deux lames, c’est mieux qu’une et, étant donné que les riffs tranchants semblent être l’apanage du H.M. moderne, on se rend bien vite compte que Razor part avec un bon numéro sur le papier. Sans décrocher la lune, ce quatuor canadien évolue avec habileté grâce à un H.M. contour, qui épouse mes goûts actuels, dans un hard très varié, tout de même très axé sur le speed et rythmé par un jeu en double grosse caisse très présent.
Gil Tadic - Metal Attack n°23, juillet 1985.
RAZOR – Executioner’s Song (Roadrunner ‘85) : Encore un de ces groupes speed dont on entendra malheureusement plus parler alors que j’espère tout le contraire car tous les thrashers et speedos devraient aimer voire adorer. Après son EP Armed and Dangerous, quasiment introuvable mais dont plusieurs titre se trouvent sur ce LP (The End, Hot Metal, Take this Torch et Fast & Loud), Razor repart de plus belle. Tantôt speed et heavy, Executioner’s Song est tout simplement génial. City of Damnation fait penser à Slayer tandis que d’autres morceaux rappellent Motörhead et nous fait rajeunir de dix ans. Le chanteur possède une voix assez râpeuse qui sonne bien avec le style, et la production est plutôt craignos bien que les instruments se distinguent nettement. Disque à prendre délicatement sous peine de se couper !
Jérôme K-D – APOCALYPSE fanzine n°01, septembre '85.
RAZOR – Executioner’s Song (Roadrunner ‘85) : voici le premier album du groupe canadien, après le EP Armed and Dangerous dont nous avions déjà largement fait l’éloge en avril dernier. Le disque commence fort avec Take this Torch, déjà présent sur le EP tout comme Fast & Loud, Hot Metal et The End. Si nous savions déjà que Razor jouait speed, les nouvelles compositions comme City of Damnation, March of Death ou Time Bomb montrent une vraie personnalité, contrairement à bon nombre de formations de speed-thrash. Les morceaux sont également structurés et interprétés avec vitesse & précision. A l’inverse de Hellfire (France), Poison (Allemagne), Mayhem (US), Antichrist (GBR), Voor (Canada) ou III Ketegorija (Yougoslavie), Razor est un grand groupe de speed et Executioner’s Song devrait combler tous les fans de ce mouvement.
David MBM, Hardos Mag’ n°09 (fanzine), septembre ’85.

WARRANT – First Strike (Noise '85) et TYSONDOG - Four Tracks EP (Neat/Roadrunner '85) : Dans la série des mini-LP speedés, voici celui des anglais de Tysondog. C’est assez bien produit, il y a l’éternel brûlot qui ouvre les hostilités, ainsi que la sensation de tourner un peu en rond au terminus. Ce feeling nous gagne aussi pour Warrant, avec un style assez nerveux et très heavy pour ce combo, qui réussit son essai sans vraiment le tranformer.
Gil Tadic - Metal Attack n°23, juillet 1985.