Thrash Metal >> CHRONIQUES POWER/SPEED/THRASH/HC/DM 1983-89
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Samedi 19 Juillet 2025 - 10:07:09

NME – Machine of War ’85 : Alors que Venom glisse lentement mais sûrement vers le gouffre du désintérêt massif à tous les niveaux, des petits malins se concertent et parviennent à la conclusion que Venom ce n’est pas le Pérou. Et après tout, cela ne doit pas être du domaine de l’impossible de réinstaurer un Venom empoussiéré, qui eut autrefois la présence d’esprit de mettre à jour ce qui allait devenir plus tard l’ère du black-metal. NME est une terminologie à double sens, le premier exprimant de façon phonétique « Enemy » tandis que le second est l’acronyme de No Mental Effort. On s’aperçoit donc que NME ne donne pas exactement dans la haute spiritualité mais, peu importe, puisque c’est la musique qui nous intéresse. Signalons par ailleurs que les membres de NME sont des adeptes du « no future », crachant sur la société en costume trois-pièces. Bref, NME est tout simplement du Venom période Black Metal en moins inspiré et en plus néophyte. Malgré ça, les titres Of Hell, Unspeakable, Lethal Pose et Acid Reign sont suffisament lourds et percutants à mon goût.
Regis White, Decibel of Death n°01, janvier 1986.
 

  • A defaut d’avoir trouvé une chronique d’époque d’Unholy Death (‘85), voici celle de la demo Machine of War (We’re of Hell) de la même année, situant idéalement la musique et l’attitude des américains de NME, version turbo et tout aussi destroy de Venom. ++ FABIEN.


Dimanche 20 Juillet 2025 - 09:23:07

DEATH STRIKE – Fuckin’ Death (démo ’85) : Tel un coup de foudre pulvérisateur, un astre incandescent transpercé par les flèches du Soleil et chancelant dans le crépuscule, un cimetière morbide convulsionné par le chant des morts, Deathstrike est l’anéantissement total de toute forme de raison, un délire nécrophage surévalué par la folie asymptomatique au non-sens d’un maniaque. Deathstrike est monstrueux. Est-ce la folie qui engendre le thrash ou bien le contraire ? C’est hallucinant de constater que les américains sont encore capables de mettre sur pied de telle machines à tuer, alors que d’autres pays piétinent et se bornent inexorablement à nous détruire le moral en procréant des chiures de premier ordre, comme les italiens de Bulldozer ou les anglais d’Atomkraft. Non, le thrash n’est pas prêt de crever comme l’a dit Philippe Touchard d’Enfer Magazine, tant qu’il y aura des groupes de la trempe de Deathstrike. Voici le nouveau killer-band de l’année, sans comparaison avec ces péteux de Thanatos ou les allemands de Mayhem, mais à considérer à l’égal de Slayer, Possessed ou Death. Cette démo 4 titres est un véritable coup de masse dans le crâne. Deathstrike ne bat pas des records de vitesse mais bien de puissance et d’intensité, sa musique pouvant être comparée aux vrombissements d’une division entière de blindés. Le speed thrash étourdissant de The Truth est un véritable mixeur à cervelles non dérangées, tandis que Mangled Deshumanization nous emmène gratter la terre des tombes pour retrouver ce royaume funeste qu’est l’Enfer, que Re-entry & Destruction sonne le glas à quiconque oserait ne pas blasphémer un crucifix, et que Pay to Die ne s’adresse qu’aux plus fous, tordus, violents et extrémistes, comme un appel sans précédent au carnage. Il ne faut pas s’étonner que Deathstrike soit en tête de la playlist de la WCBR, la Brooklyn College Radio basée à New-York et totalement dévouée au thrash-metal. 10/10.
La Glu – Decibel of Death fanzine n°01, janvier 1986.


MASTER – Master (Advance tape LP ’85) : Rappelez-vous de Deathstrike, eh bien Master est le même groupe qui a changé de nom. Les titres de cet advance tape dont l’album va bientôt sortir sont tous simplement sidérants ! Master est un groupe du même niveau que Slayer, Exodus ou Death et largement supérieur à Onslaught ou Destruction. Que ce soit dans Funeral Bitch ou Master, le groupe bombarde des riffs ultra mortels dans une ambiance surpuissante et venimeuse, avec de temps à autres des clins d’œil vers Bathory. Les vocaux sont on ne peut plus thrash, les solos détruisent tout, Master arrache ! On peut comparer le groupe à une horde de zombies animés de la flamme du génie, à l’image de l’instrumental Terrorizer directement taillé dans une pierre tombale ! 10/10.
La Glu II, Decibel of Death fanzine n°02, octobre 1986.
 

  • La fameuse démo de "Speckmann / Deathstrike", que l’on retrouve en face A sur l’album de Deathstrike paru en 1991 chez Nuclearblast, ainsi que l’enregistrement de 1985 de "Speckmann / Master" qui aurait dû conduire à un deal entre et Combat Records, version complétée et réenregistrée en 1990 aux Morrisound Studios sous la houlette de Scott Burns pour le compte de Nuclearblast. ++ FABIEN.


Lundi 21 Juillet 2025 - 09:41:17

 

DEATH : Back from the Dead (demo ’85) : Death est mort, versons une larme, mais pas avant de lui avoir rendu un ultime hommage en chroniquant la dernière démo de ce super gang thrash américain. Back from the Dead contient sept titres dont trois d’entres eux figuraient déjà sur les précédentes maquettes (Beyond the Unholy Grave, Baptized in Blood, Legion of Doom). Malgré un nouveau chanteur moins performant que le précédent, cette démo représente en elle-même toute la signification du concept thrash. Death jouait du death-metal (ben voyons !) très axé sur l’occultisme et le satanisme. Les nouveaux titres comme Mutilation ou Skill to Kill étaient nettement plus speed que les précédents, mais à quoi bon en parler puisque Death va désormais mourir dans l’oubli. 10/10.
La Glu,
Decibel of Death fanzine n°02, octobre 1986.
 

POISON : Bestial Death (demo ’85) : Groupe de thrash allemand, Poison a nettement accéléré le tempo depuis sa maquette Sons of Evil, évoluant désormais dans un ultra-speed/thrash-metal orienté vers le satanisme. La production de Bestial Death ne casse pas des briques mais reste tout de même acceptable. Les titres comme Satan Commands ou Witchfynde battent des records de vitesse. Poison plaira à tous les fans d’overspeed incontrôlé, le groupe ne se pâme pas dans des solos infernals (il faut avouer qu’il n’est pas très doué techniquement) mais a le mérite incontesté de changer de bien des combos qui ne s’attachent qu’à représenter un aspect seulement black-metal (celui que proposent Excruciation ou Venom). Il y a néanmoins un titre heavy sur la K7 : Wake the Dead, comme quoi il y en a pour tous les goûts avec Poison. Enfin, les deux derniers morceaux, Antichrist et Alive, défoncent tout autant que l’ensemble de la démo. 9/10.
La Glu, décibels of Death n°02, octobre 86.


=> Démo de Death intéressante car Chuck s'emparait du micro à la place de Kam Lee dont le départ suivait celui de Rick Rozz. Chuck s'était notamment associé pour l'occasion au batteur Eric Bretch (DRI) avant de tout envoyer balader. Ca correspond à son rapprochement avec les gars de Slaughter et de Repulsion, associations de courte durée avant que Chuck ne trouve finalement la bonne personne avec Chris Reifert.

Hormis ces quelques enregistrements évocateurs, je referme la parenthèse des démos et advance-tapes car le puits est sans fin. En cette année ’85, les styles plus extrêmes en HC et metal commençaient à émerger dans les divers fanzines comme Decibel of Death (Death, Necrophagia, Poison (GER), Slaughter, Sepultura, Napalm Death, etc.) et définissaient déjà les contours du deathmetal et du grindcore, non encore nommés précisément comme tels, et qui exploseront quelques petites années plus tard.


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Pour le reste, c’en est désormais terminé pour cette année 1985. Si j’ai d’autres articles d’époque qui me tombent sur le coude, je les insérerai à l’occasion. Beaucoup d’albums absents en heavyspeed teuton, style qui cartonne et domine en Allemagne cette année-là, mais dont les disques de GAMA, Bonebreaker ou Earthshaker parus en ’85 ont eu du mal à s’exporter, à savoir ceux d’Avenger, Backwater, Brainfever, Breaker, Chainsaw, Cutty Sark, Expect No Mercy, Fact, Headstone, High Tension, Hunter, Lions Breed, Mad Butcher, Midnight Darkness, Overdose, Saints' Anger, Stainless Steel, Steeler, Stormwitch, Tyrant, Vampyr, Wallop, Xxaron…). Ajoutons-y également dans le même style Too Hot et Battelfield des belges d’Ostrogoth et Scavenger parus chez Mausoleum, l’éponyme des suisses d’Headhunter chez Bellaphon, ou encore Lonely Hero des suédois Sadwings, proche du bon EP de ses compatriotes Parasite. En Angleterre, on aurait aimé par ailleurs quelques lignes sur Forward Into Battle et Peruvian Vacation des hardcore metalheads d’English Dogs et Stupids. Pas une ligne non plus du split-LP brésilien d’Overdose / Sepultura qui a encore difficilement traversé les frontières, hormis les traces de l’enregistrement de Sepultura sur le n°03 du fanzine Decibel of Death en janvier 87 et publié ici-même. Enfin, évoquons inévitablement les USA, où quelques lignes sur les albums de Bloodlust, Mace, NME, Omen, Septic Death, Vicious Rumors et Watchtower eussent été les bienvenues, sans occulter la compilation Welcome to Venice qui réunissait le gratin thrash/HC de Venice (Suicidal Tendencies, Beowulf, Los Cycos, Excel et No Mercy). Le plus grand absent reste l‘album Feel the Fire de l’infatigable Overkill, pour lequel je n’ai pas encore trouvé une critique de l’époque. FABIEN. 

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Lundi 21 Juillet 2025 - 14:24:13

Bravo encore pour cet inestimable déterrage.

Concernant Feel the Fire je n'en suis pas étonné car, de ma province perdue (a voir si y'a d'autres infos de villes plus exposées) j'avais eu un mal fou à me procurer le vinyle du premier Overkill.

Autant Taking Over avait été facile à trouver lors de sa sortie, autant il avait fallu que j'attende le EP Fuck You (1987) pour entendre les structures de titres live extraites de ce premier album studio. Bien entendu les versions lives m'avaient donne encore plus envie de me procurer ce disque introuvable dans mon coin.

Il avait fallu demander à une amie allemande (petit amour d'été haha) de me le ramener de Hambourg l'été suivant (1988 donc je dirai) en lui écrivant avec une photo dudit disque collée sur le papier à lettre, quelques semaines avant l'été. Un excellent souvenir soit dit en passant. 

Disque toujours bien rangé d'ailleurs à sa place. 



Mardi 22 Juillet 2025 - 09:11:26

    

BULLDOZER – The Final Separation (Roadrunner ‘86) : Voici un disque que l’on m’a prêté dans le but de le chroniquer. Très honnêtement, c’est au-delà de mes forces… Bulldozer, c’est une bulle d’eau dans le désert, rien de plus. 2/10.
Thierry Torlai, Wimpie n°01 – mai/juin 1986.


GBH – Midnight, Madness and Beyond (N.E.W. records '86) : Bien que revendiquant l’étiquette punk jusqu’au bout de la crête, GBH a tout pour (…trou dans la chronique…) –rer un grand coup de casque à pointe, et ce nouvel album procède exactement du même état d’esprit. A l’aise dans les marais venimeux du Heavy Metal comme dans les caniveaux du punk, GBH nous délivre avec son nouvel album une bonne dose d’adrénaline vitriolée par une rythmique infernale et un braillard à la verve iroquoise. Toujours errant dans un univers à la Mad Max ou New-York 1997, GBH vient d’un coup de crête ridiculiser tous ces Speed Metal bands qui confondent encore musique rapide et bruit à grande vitesse. Écoutez donc ce groupe qui, refusant systématiquement tout compromis commercial, a décidément tout pour faire basculer et écraser toutes ces barrières douteuses qui se sont de nouveau érigées au sein du Hard Rock depuis la fin de l’ère punk. 1976 : année Sex Pistols. 1986 : année GBH, qui sait ?
Philippe Touchard – Enfer Magazine n°35, avril 1986.



Mercredi 23 Juillet 2025 - 10:13:29

 

KING DIAMOND – Fatal Portrait (Roadrunner '86) : Voici quasiment du Mercyful Fate, tant les rapprochements entre les deux formations sont nombreux, à commencer par le line-up qui aligne trois anciens membres de MF, à savoir Michael Denner, Timi Hansen et le grand prêtre KD en personne. Si le style reste le même, la structure des morceaux est plus directe, peut-être due au départ de Hank Shermann. Complexe à la base, la musique passe comme un gant, les nouveaux arrivants Andy La Rocque et Mikkey Dee assurant comme des bêtes. Les morceaux sont généralement assez speedés, tandis que leur atmosphère sulfureuse et la qualité de leur interprétation (notamment les parties vocales) font de ce disque un must-have pour les amateurs de ce genre mercyfulien très particulier.
Mikky Dauge, Eclats de Metal n°14 fanzine, mai 1986.
 

KING DIAMOND : Fatal Portrait (Roadrunner ‘86) : Le diable a le feu aux fesses et descend aux enfers en chasse-neige sur les pistes noires d’Innsbruck, n’arrêtant pas de glisser. Bilan : le diable de diamant n’en peut plus de pousser sa tyrolienne dramatique. Acte suivant, SVP.
Enfer Magazine n°39, août / septembre 1986.

  • La longue descente aux enfers pour Enfer Magazine. Lui qui avait pourtant apprécié Mercyful Fate à sa juste valeur, se met désormais à lapider King Diamond de façon scandaleusement expéditive et injustifiée, sans compter sa critique qui arrive avec une grosse saison de retard. ++ FABIEN.


Jeudi 24 Juillet 2025 - 11:22:18

 

METALLICA – Master of Puppets (N.E.W. records '86) : L’idolâtrie et l’amour que je portais à Metallica, notre roi suprême du speed, s’en sont allés. A force de mixer et de remixer leur troisième vinyl fort attendu, les grands maîtres semblent avoir perdu l’énergie brute qui avait jailli à leur naissance, sombrant ainsi dans les longues arabesques sinueuses et s’enivrant de riffs légèrement aqueux. Déjà, le vendredi 7 mars, les magasins affichaient « prochain arrivage pour Metallica : mardi 11 ». Comme une surprise douce et sucrée qu’on attend avec impatience, le maître des marionnettes est survenu, mais accompagné d’une saveur amère. Mais assez de lamentations et ouverture de la face A avec Battery, qui, telle une pile Duracell, nous alimente de son énergie massive, électrique et presque inusable. Master of Puppets puise quant à lui son potentiel dans de sombres abîmes telle une chevauchée d’éclair, alors que The Thing That Should Not Be, linéaire, nous envoie des gerbes roses jaillissant de l’enfer ! Mais que sont allés faire nos quatre californiens au sanatorium ? Prendre une bouffée d’air pour courir plus vite et accélérer à la fin. Soyez les bienvenus : c’était Welcome Home (Sanatorium). Face B : les deux tronçons les plus speedés, Disposal Heroes et Damage Inc, hachés avec Moulinex (ça va plus vite), feront headbanger les thrashers métallicaniens. Or ce n’est pas sur Orion que vous métalliserez votre « ass », une atmosphère mystique s’y étant glissée. Leper Messiah, où Lars Ülrich nous assène une frappe très gun, ressemble à une marche militaire de dégénérés ou de zombies lépreux. Espérons que le quatrième album sera un second premier ou bien un live destroy !
Martine Varago – Enfer Magazine n°36, mai 1986.
 

METALLICA – Master of Puppets ‘86  : Après un l’album de la révélation et celui de la confirmation, voici Master of Puppets qui entérine le talent de Metallica. Au caractère universel, ce troisième LP présente un contenu des plus convaincants, et je ne vois honnêtement personne qui pourrait être y insensible, hormis quelques trashers intégristes ou quelques rockers perdus corps & âmes dans le glam et le FM. Battery est une véritable pièce de bravoure dans la lignée de Fight Fire with Fire, tandis que le morceau-titre s’impose en chef d‘œuvre, complexe, superbement interprété et doté d’un refrain mémorable. S’il faille plusieurs écoutes pour assimiler The Thing that Should not Be, un titre lent et plutôt inhabituel dans le répertoire de Metallica, Welcome Home renvoie quant à lui directement à Fade to Black, une demi-ballade pleine de feeling mariant idéalement mélodie et énergie. La face B possède la même teneur, depuis Disposable Heroes calé entre tempos médium & speed et chargé de breaks incessants, Le très lourd Leper Messiah et son excellent solo, le long instrumental Orion, varié et plus expérimental, jusqu’à Damage Inc où le speed reprend ses droits, à coups de riffs laminoirs, de frappes meurtrières, nanti d’un chant belliqueux et d’un solo explosif. En conclusion, Master of Puppets est un album d’exception, s’inscrivant idéalement dans la continuité de Ride the Lightning, un léger poil en dessus, tout en possédant sa propre coloration. 9/10.
Jean-Marc Amzian. Wimpie n°01 – mai/juin 1986

 

METALLICA – Master of Puppets '86 : Si Metallica nous avait déjà montré sur Ride the Lightning qu’il savait s’extraire du genre speed qui, trop pris au pied de la lettre, pouvait s’avérer fade, il signe aujourd’hui un chef-d’œuvre de heavy-métal lyrique et… de speed, histoire de rappeler qu’il est le géniteur et de ce courant musical et qu’il compte bien en rester le maître incontesté, cantonnant les autres formations au rang de simple marionettes.
Mikky, Eclats de Metal n°14, mai 1986



Jeudi 24 Juillet 2025 - 11:53:50

Oui, Master of Puppets n'était pas perçu dans les années 80 comme il l'est maintenant maintenant, et l'album préféré de la majorité des hardos était Kill em All, comme pour une majorité de Thrasher l'album ultime était Reign in Blood, mais pour ce dernier ça n'a pas changé je pense. (J'ai d'ailleurs le souvenir d'un referendum couvrant la totalité des années 80, tout style de hard confondus, ou Reign in blood arrivait premier et kill em all second)



Jeudi 24 Juillet 2025 - 13:23:49

Je sais pas, j'ai découvert le groupe au collège en 1987 donc 1 an après Master et garage days venait de sortir et il ne me semble pas, en tout cas dans mon entourage, que kill'em all faisait l'unanimité à ce point.On appréciait les 3 pour ce qu'ils étaient et les grands frères qui nous  lachaient les cassettes pour nous initier aussi. Déjà kill'em all c'est du speed métal et pas du thrash, et les gens appréciaient aussi ce gain de puissance sonore amorcé par ride the lightning et prolongé par master. D'ailleurs la structure de Master est idem à celle de ride et Justice aussi sur la face A et le début de la B de façon copier coller : premier morceau intro en son clair puis déferlante speed, second morceau titre de l'album, troisième mid tempo, quatrième balade, cinquième retour à la violence ...

Au niveau matos l'évolution aussi accompagne l'évolution du son

kill'em all : guitares micro gibson classique + ampli Marshall typé début 70's (c'est à dire toute la NWOBHM, le punk bref le rock 70's jusqu'à 1983) c'est le jeu qui est hargneux à souhait, mais le son est "classique"

ride the lightning  : l'explorer de Hetfield apparait donc micro céramique + puissants, + secs mais aussi + creusés dans les médiums et toujours Marshall en ampli mais typé fin 70's plus de gain + pédale de disto donc le son kill'em all mais plus musclé et plus creusé

Master : micro seymours invaders encore + puissants et tranchants, apparition de Mesa boogie MARK II en ampli : là, on est trèèès creusés médium, même les hp passent de greenback à G12T plus creux dans les médiums : RATM Rage Against The Médiums quoi  indecision

Manque plus que les grattes ESP avec des micros EMG et on a la patte metallica en terme de son jusque St Anger

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Pour reign in blood par contre, c'est la pyramde Khéops, c'est indétronable 

Je ne m'en suis toujours pas remis 



Vendredi 25 Juillet 2025 - 09:20:42

 

EXCITER – Unveiling the Wicked '86 : Exciter revient pour notre plus grand bonheur avec un guitariste sortant des solos dignes d’un Vivian Campbell en chaleur. Les compositions sont plutôt bien construites, avec un vrai sens de la mélodie. La voix diabolique de Dan Behler permet encore de mieux apprécier ce très bon album, à réserver toutefois aux initiés, évidemment.
Georges Vennesson, Eclats de Metal n°14 fanzine, mai 1986.
 

EXCITER – Unveiling the Wicked '86 : « Tiens, un nouvel album d’Exciter qui va encore passer inaperçu, après un piètre Long Live the Loud, qui m’avait laissé de glace ». Telle a été ma première réaction, heureusement fausse. Nos canadiens reviennent effectivement à la charge avec un 4ème coup mortel. L’arrivée du nouveau guitariste Brian McPhee apporte le tonus et l’inspiration qui manquaient jusqu’à lors au trio. Unveiling the Wicked se révèle netemment plus consistant que son prédécesseur, du speed de Breakdown the Walls ou Live Fast au heavy caratéristique de Living Evil ou Die in the Night, sans oublier la voix saturée & malsaine de Dan, qui fait toujours autant de ravages, ni la place consacrée aux soli de guitares, considérablement étendue pour la plus grande joie des HC manaics. Force est d’avouer que Brian McPhee est comme du platine comparé à son prédécesseur, ayant d’ailleurs réussi à imposer un bon petit délire personnel au batteur Dan Behler. Unveiling the Wicked représente honnêtement du bon travail et devrait permettre à Exciter de remonter dans les estimes. 14/20.
Whiplash n°04 fanzine – 1986.

 

EXCITER – Unveiling the Wicked (N.E.W. Records '86) : Le combo d’Ottawa semble embrasser une nouvelle image : « Waouh ! Exciter, poseur !? » : entendrais-je dire nos confrères germains d’un ton ironique. Pourtant, la horde de vilains sauvages n’a pas troqué ses bracelets cloutés contre de la guimauve, mais a tout simplement démasqué une certaine évolution. Le remplacement du guitariste y est pour beaucoup : Brian Mc Phee sait doser ses accords, dévoilant des amours secrets pour Eddie Van Halen comme dans Brainstorm. Exciter nous forge toujours deux faces brutes de pomme et, dans la mousse de cette galette délicieusement métalliphère et heavy, les notes priestiennes d’antan ne sont plus à dissimuler. Avec deux morceaux Live Fast et Mission Destroy qui demeurent dans la course folle de leur précédents LP, du métal bien pesé sur Living Evil, et du heavy bien grassouillet sur Die in the Night, ce power trio fera effondrer vos haut-parleurs et vous excitera jusqu’à l’os de la moelle épinière !
Martine Varago - Enfer Magazine n°37, juin 1986.