Trahison! trahison! je ne peux pas m'empêcher de houspiller cet album, de cracher dessus pour lèse-majesté. La seul tâche énorme dans la discographie de
Nine Inch Nails, l'ingrat, l'horrible, l'infâme, celui qui en une heure trente a démoli tout ce que NIN avait pu construire auparavant.
Bon, trève de superlatifs.
Year Zero Remixed est très très mauvais, sonne creux. NIN et les albums de remixes, pourtant, ça matche normalement.
Fixed et
Further Down the Spiral étaient réalisés par les membres de
Coil, aidé par J.G. Thirlwell (Foetus), légendes vivantes de l'indus, et Aphex Twin (maître de l'IDM). Forcément, ça claque et ça donne un résultat surprenant. Un
Things Falling Apart moins bien mais avec quelques très beaux moments. Et puis là, cet immondice. Cette horreur. NIN descend de très haut. Comment Reznor a-t-il pu faire une chose pareille.
Pas un remix n'est à sauver.
Pas un. Chaque chanson transforme les chansons de NIN en futiles "chansons" fades et inintéressantes, à distribuer au Monop' du coin. Comme rien ne donne à cet album une cohérence ou une substance qui pourrait faire un truc réussi, je vais classer les remixes de ce disque en trois catégories : les changements de style ratés et de mauvais goûts, les foutages de tronche et les trucs vraiment nuls et mous.
Première catégorie : Modwheelmood transforme "The Great
Destroyer" (pourtant l'un des plus intéressant de
Year Zero) en infâme ballade pourrie pseudo-mélancolique à la HIM avec nolis accords à la gratte et tout. Pirate Robot Midget transforme "My Violent
Heart" en titre dance /techno pourri pas fouillé pour deux ronds qu'on pourrait passer à MTV qu'on le remarquerait même pas dans entre
Lady Gaga et Eminem (la bonne vieille recette grosse caisse + synthé avec distorsion). The Faint transforme Meet Your
Master en BB Brunes digitalisé. Saul Williams massacre "Hyperpower!" en rajoutant un espèce de chant rap complètement ridicule à en être presque comique.
Alors, après les foutages de tronche, y'a les trucs qui servent à rien du tout : on enlève un instrument, on rajoute un effet et hop! un remix. Le remix de Bill Laswell de Vessel ne change rien à la chanson, sauf un pauvre beat qui tient en deux mesures au centre de la chanson comme un cheveu sur la soupe (à la décharge de Laswell que j'estime par ailleurs, les versions longues présentes dans le vinyl sont un poil plus intéressantes). Le remix de Fennesz enlève un instrument, un instrument par là, rajoute un filtre et c'est bon, ouvrez-le four à micro-ondes et vous avez un magnifique truc réchauffé indigeste.
Maintenant les trucs nuls et mous. Le remix de Olof Dreijer. Le plus comique. C'est devenu une référence pour moi, j'en rigole encore. N'espérez pas trouver la moindre connivence avec l'original "Me, I'm Not". Pendant 13 minutes, "pouit, pouit, pouit", un pauvre glitch sorti d'un synthé pour enfant à dix euros. Toutes les trente secondes, deux ou trois notes, fantôme d'une musicalité perdue. Avec un pote on s'était lancé comme défi d'ecouter jusqu'à la fin... mais c'est trop dur!!
Les remix de Stephen Morris et Gillian Gilbert (du groupe "New Order" des années 80) sont aussi bon dans le genre... c'est mou, oh là là, aucune personnalité, on dirait la bande son d'une maison de retraite. Retournez-y les gars.
Allez, quand même.
Seul truc bien : "Another Version of the Truth" du
Kronos Quartet, même si c'est plus une composition de l'orchestre qu'un remix.
Tout ça pour dire que pour moi ce disque est une traîtrise, une honte, un disque qui n'aurait jamais du exister. Même le
Cold Lake de
Celtic Frost valait plus que ça (au moins, musicalement, il était potable). J'ai été vraiment abassourdi par ce disque, je ne m'attendais pas du tout à ca de NIN. John
Balance doit s'en retourner dans sa tombe, paix à son âme.
Merci cela m'évite une perte de temps.
Après c'est un album très difficile d'accès, à côté le grind c'est de la pop ^^
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