Il faut quelquefois être objectif envers un groupe qu’on aime passionnément et lui dire ses quatre vérités, les yeux dans les yeux, en se rappelant qu’il est composé d’êtres humains, faillibles et imparfaits, tout comme nous, auditeurs. J’ai déjà écharpé
Marilyn Manson pour son frisbee « The Golden Age of
Grotesque », album d’électro-industriel cousu de fil blanc,
Korn va y passer pour avoir commis l’obsolète « Take a Look In The Mirror », auto-plagiat des trois albums précédents, etc…je n’épargnerais personne…même pas
Nine Inch Nails, ma formation favorite d’indus m’ayant émerveillé avec le patchwork de sonorités et de rythmiques de «
The Fragile », bouleversé avec la noirceur violente et salvatrice de «
The Downward Spiral », étonné avec l’intimité et la Sincérité de «
With Teeth » et enfin, m’ayant ravi avec l’originalité retrouvée de «
The Slip »… où est-donc «
Year Zero », Bojart ?? Loin, très loin voire nul part. On dirait qu’ici, Trent Reznor est comme un métronome ayant creusé son sillon avec patience, résistant aux ravages de l’alcool et de la drogue, aux orages relationnels, aux outrages du temps qui passe mais qui aurait pris un détour fumeux, entraînant l’auteur/compositeur/interprète vers une voie sans issue, dénommé «
Year Zero », sorti en 2007.
« Marketing ». Des indices multiples furent laissés aux fans de NIN, afin d’appeler deux numéros de téléphone permettant pour l’un d’écouter une conversation en rapport avec le sixième album du groupe et pour l’autre un extrait du premier Single. Mais également pour accéder à plusieurs sites internet reliés les uns aux autres et crées pour promouvoir «
Year Zero ». Une sacrée opération marketing, ce que Trent démenti en expliquant que c’était une expérience, une forme d’art et pas seulement un truc pour vendre l’album…mon œil, oui !
« Hautement conceptuel ». Selon Trent, cet album le serait (ça, on l’avait compris). L’histoire racontée est une contre-utopie se déroulant en 2022 et narrant une vision particulière (et bien américaine) de la fin du monde, inspirée des indépendantistes du sud des Etats-Unis, qui bandent en attendant une improbable guerre civile et des survivalistes se terrant dans les Rocheuses en attendant
2012.
Passons à l’album auquel participe le vocaliste Saul Williams et le producteur Atticus Ross. Trent Reznor changea complètement de musicos pour enregistrer cet album. Celui-ci ne contenant que deux Singles (Trent a dû être vexé par le journaliste de Rolling
Stone qui disaient que tous ce foin promotionnel impliquant les fans de NIN en faisaient une dream-team du marketing et a décidé de ne pas sortir d’autres Singles.). D’abord il y a «
Capital G », sa rythmique groovy et ses couplets rappés, ce qui n’est pas antinomique avec ce que propose NIN depuis le premier album où Trent rappait sur «
Down in It » et «
Sin » puis dans «
The Downward Spiral » avec
Ruiner et « Big Man With a Gun » sans oublier « Starfuckers, Inc. » et « Even
Deeper », produit par Dr.Dre(
The Fragile), « Sunspots » et « You Know What You Are » (
With Teeth) et bien sûr « 1,000,000 » et « Letting You » (
The Slip). Tant d’exemples qui contredisent ceux qui s’étonnent d’un Reznor rappeur. «
Survivalism », qui résume en trois couplets le concept déjà-vu d’une Amérique totalitaire, propose un mariage entêtant entre tempos indus, sonorités électros et vocaux alliant vigueur et suavité. Sympathique mais lassant à la longue… »Vessel » s’avère être divertissant avec ses sons synthétiques qui s’entremêlent aux scratchs. Le refrain entraînant m’as souvent fait hocher la tête mais tout cela est devenu vite rébarbatif…seuls le poétique et onirique « In This
Twilight » et le touchant « The Good
Soldier » tirent réellement leurs épingles du jeu grâce à la composition originale pour le premier et grâce aux textes pour le second. Car une fois qu’on a entendu les cinq morceaux cités, on se retrouve à chercher une aiguille dans une botte d’aiguilles (ça se dit, oui !) et évidement, il est fortement improbable qu’on trouve cette foutue aiguille !
Que ce soit l’électro-indus mélodique « The Great
Destroyer » (vide de sens), la critique vainement dénonciatrice du nom de «
God Given »(indus frelatée), le soporifique « Me, I’m Not »(tellement conceptuel avec un Trent Reznor qui semble chantonner à la sortie du lit, la tête dans le fion sur une compo de fond de tiroir) ou le pitoyable « My Violent
Heart »(maniaco-dépressif, ce titre…), respirant l’ennui entrecoupé de gesticulations vocales inutiles . Des morceaux sans âmes ni cœurs, puant la facilité et l’absence de Sincérité à plein nez. Bref, ça sent fort le doigt dans le cul.Les instrumentaux, aussi surfaits les uns que les autres, déroulent leurs musicalité répétitive (Comparez-les à «
Pilgrimage », « Just Like You Imagined » ou « A Warm Place », vous comprendrez) et leur néant émotionnel. Là, on se dit : « Quel gâchis ! », « Quel dommage ! » ou comme moi, « Trent…tout ce cirque promotionnel, ces déclarations vaniteuses pour ça ? »
Un pur produit cosmétique, au dehors comme au-dedans, une déception quasi-absolue pour moi que ce «
Year Zero », bien produit mais plat. Surcoté et à oublier.
Bj
Il est monotone, lent, trop plat et régulier, pas de surprises en tout cas pas de bonne.
Ce qui me plaisait chez lui était son mélange organique, électronique, mais là l'électro à prit bien trop le pas sur l'organique, mais encore les sons seraient travaillés et originaux d'acord mais là quedal.
De toute façon pour moi la créativité de Trent est morte, il suffit d'écouter la BO de "social network" aucun progrès on nous sert la même sauce que ce "year zero" en instru, et pour millemnium hormis la formidable reprise d'immigrant song" rien d'extraordinaire bien qu'un poil plus intéressante et sombre collant bien au film mais pas révolutionnaire.
Nan vraiment pour moi Reznor c'est plus ce que ça n'a été depuis longtemps.
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