Seulement un an après
Year Zero et quelques mois après
Ghost I-IV(halo 26)en collaboration avec Atticus Ross, Trent Reznor et
Nine Inch Nails sont de retour avec
The Slip (halo 27), dernier album en date du groupe, dont je vais vous parler maintenant...
Sans Chris Vrenna (percussions, claviers) parti voir chez
Marilyn Manson si l'herbe y était plus verte,
Nine Inch Nails et Trent Reznor reviennent avec un septième opus baptisé
The Slip (en anglais, l'erreur). Pourquoi un tel titre vous demandez-vous? Je n'en sais pas plus que vous! Si ce mot devait résumer le disque et son contenu, là serait l'erreur! Car ce disque est lui, loin d'être une erreur! Pourquoi donc me demanderez vous? Parce que bien que le pari ait été osé pour Trent Reznor de déroger à sa règle de sortir un album tout les 4-5 ans, celui-ci est, à mes yeux, réussi. La pochette reste simple avec sa ligne rouge et la silhouette d'un homme (Trent?) et cette sobriété dans la présentation est en diapason avec le disque et sa sobriété musicale. Sobriété? Entendez par là : efficacité, absence de fioritures, morceaux dansants et morceaux hypnotisant, textes abstraits mais véhiculant un message presque à chaque fois.
Musicalement d'abord, j'ai ressenti que Trent entraine son auditeur aux confins de l'abstrait, dans un univers post-Krafterkien à l'atmosphère éthérée. Un monde où se mêlent l'indus minimaliste et la musique expérimentale (mais attention!
Pas de l'expérimentale chaotique à la Dillinger
Escape Plan mais de l'expérimental ordonnée et construite). Il n y a qu'à écouter Corona Radiata, morceaux instrumental qui irradie de sa profondeur sonore et de son aspect brut le disque entier, et bien que des titres tels
Echoplex ou
Discipline soient calibrés pour faire bouger nos fesses, il y a des morceaux comme 999.999 (introduction à 1.000.000), The Four Of Us Are
Dying ou bien Lights In The Sky qui mont emporté vers une terre de mélodies épurées et sobres... Et pour ceux aimant les chansons où l'on chante, je vais en parler dans quelques instants, le temps de vous dire que, musicalement parlant,
The Slip est presque (j'ai dit presque!) l'égal de
The Fragile (au niveau de l'inspiration que Trent démontre ici).
Les thèmes abordés ensuite, que ce soit avec 1.000.000, où le suicidaire rate son suicide quoiqu'il fasse ou alors Lights In The Sky, titre étrange sur un homme assistant à la mort de quelqu'un (une femme?) qu'il semble connaître... L'existentialisme s'invite dans cet album avec les titres
Discipline,
Echoplex, le puissant
Head Down ou
Demon Seed. Cela contraste avec Letting You, morceau dénonçant le monde dans lequel on vit et dans lequel Trent chante à fleur de peau. Il y a peu de titres où il chante et donc peu de choses à dire sur les lyrics, j'ai juste remarqué que Trent Reznor avait retrouvé sa verve, son punch et ses vocaux sont, ici dans
The Slip, vraiment supérieurs à ceux de
Year Zero, où les compositions (excellentes) étaient desservies par la prestation moyenne du leader de
Nine Inch Nails au chant. Rien n'est à jeter dans cet album, disponible sur Internet et dans les bacs, et, si ce disque n'égale pas
The Fragile ou
The Downward Spiral, il n'en est pas loin tant la qualité est au rendez-vous.
Les points forts du disque : Son atmosphère sonore exceptionnelle et le chant de Trent Reznor.
Les points faibles du disque : Les thèmes abordés, qui sont très abstraits et le faible nombre de chansons (seulement dix!!!)
Conclusion : Un disque stupéfiant,euphorisant et musicalement très inspiré! Un must pour tous les mordus de
Nine Inch Nails.
Je ne l'ai pas trouvé mauvais, mais il souffre de la comparaison avec les autres albums qui m'ont bien plus enchanté.
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