En 1991, quelques mois ou semaines, voir peut-être un année pleine, avant l'avénement de la seconde vague Black
Metal, plus particulièrement en Norvége,
Samael faisait alors parler de lui en réscussitant le mythe du black
Metal, dénomination d'origine, innitiée quelques années plus tôt par les légendaires suédois de
Bathory, et avec de grosses influences de leurs compatriotes de
Celtic Frost. Tout ce passe donc, en Valais, à un quinzaine de bornes de chez moi, ou Vorphalak et 2 amis, la petite vingtaine, se mettent dans l'esprit d'occulter un peu les esprits tourmentés de l'Underground en replongeant l'auditeur dans les frasques sataniques du genre de
Bathory, Under the
Sign Of
The Black Mark, et franchement, le style est très proche. On dit, aujourd'hui, que
Samael, avec ce
Worship Him, aurait influencé Euronymous, qui aurait, lui, donner l'envie, toujours avec ce
Worship Him, à Fenriz et Nocturno Culto de
Darkthrone à faire du Black
Metal, style que l'on connaît amplement de nos jours.
Concernant donc ce
Worship Him, que dire alors si ce n'est que l'ensembe musical est fortement minimaliste et que la réussite de l'époque réside dans le fait que le concept est particulier et que l'ambiance qui s'en dégage est particulièrment malsaine, chose passablement rare à l'époque. En fait, le Black et ses débuts font une sérieuse ombre au Death
Metal, qui avait alors clairement le monopole en matière de musique extrème. Comme je l'ai dit, l'influence des jeunes membres de
Samael est donc la première et très minimaliste trilogie de
Bathory, mais en incluant un coté
Celtic Frost, voir même
Venom, très particulier.
Worship Him, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ne bénéficie pas d'un son cradingue, mais d'un son plutôt bon, héritage de
Celtic Frost. La basse est plutôt présente et l'ensemble est assez grave, lourd. Basée sur des rythmiques fort simples mais accrocheuses, la musique de
Samael souffre tout de même du syndrome du répétitif. L'album original propose 10 pistes, qui mis à part une interméde au clavier, sont quasiment tous de la même étoffe, changement de rythme mis à part. Lourdeur et simplicité pour un résultat digne de l'Underground que l'on connaît que trop bien. J'ai apprécier par ailleurs la sonorité de la batterie, des fûts, très bien mis en avant, sans qui, la musique ne serait pas aussi saisissante. Les vocaux, quant à eux sont novateurs et excellents. Ecouté plutôt les vociférées d'
Abbath sur le premier album d'
Immortal, pour comprendre d'ou vient l'inspiration.
Plus propre que les vocaux de
Quorthon, plus malsain que ceux de
Celtic Frost, le juste milieu en fait. Des vocaux qui vont marquer à tout jamais l'univers du Black
Metal.
Que dire de plus, si ce n'est que
Worship Him est un vieux classique, qui marchait fort en 1991, mais qu'aujourd'hui, tout ça à l'air bien dérisoire. Je respecte ce genre d'album précursseur, mais je ne cours pas non plus après. Disons simplement qu'il s'agit là d'un pilier de discographie, un monument de collection. A noter que l'album rééditer sur
Century Media propose en plus des 10 morceaux d'origine de la version
Osmose Productions, une cover de
Venom,
Manitou, et huit titres en
Live.
Pas indispensables, mais certains fans en seront ravis.
Quoique l'on puisse dire aujourd'hui du mythique groupe valaisan de
Samael, ceux-ci ont toujours été à la pointe du progrès. Rarement l'évolution sur l'ensemble d'une carrière n'a été aussi fulgurante, en bien ou en mal. Les inspirations sont diverses et variées, en passant par ces premiers méfaits black
Metal, par le mythique
Passage, par les modernes
Solar Soul et
Rain Of Light et l'avangardiste dernier album en date.
Samael est indéniablement un grand groupe.
Paganwinter
Je trouve que juste qu'à Ceremony Of The Opposites Samael a pondu des albums cultes, en perpétuant l'héritage de Celtic Frost au niveau du métal le plus sombre, et en faisant le lien avec la scène black renaissante.
Pour le reste de sa discographie, Samael reste de toute façon au-dessus du lot.
Par contre pour ma part la discographie du groupe s'arrête là, le suivant (Ceremony) ne m'ayant pas convaincu et le reste ne me convenant pas.
Malgré des compos archi basique, tout l'album parrait comme envouté par une odeur de souffre comme aiment tant décrire les fans de Black et force est de reconnaitre que c'est plus que vrai pour cet album. L'instru "Last Benediction" est carrément simpliste mais occulte à souhait et je n'ai malheureusement jamais réecouter d'album avec une aura aussi satanique que celui ci !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire