Wildhoney

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18/20
Nom du groupe Tiamat
Nom de l'album Wildhoney
Type Album
Date de parution 25 Octobre 1994
Labels Century Media
Style MusicalDoom Atmosphérique
Membres possèdant cet album256

Tracklist

1.
 Wildhoney
 00:53
2.
 Whatever That Hurts
 05:49
3.
 The Ar
 05:04
4.
 25th Floor
 01:50
5.
 Gaia
 06:28
6.
 Visionaire
 04:19
7.
 Kaleidoscope
 01:20
8.
 Do You Dream of Me ?
 05:07
9.
 Planets
 03:13
10.
 A Pocket Size Sun
 08:05

Durée totale : 42:08

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Tiamat


Chronique @ choahardoc

02 Décembre 2010

oeuvre intemporelle, joyau du groupe de Stockholm

20/20, sans façons. Merci à vous les fans, mais ne vous donnez pas la peine de chroniquer. Les "critiques" apologétiques, ça fatigue, non? La perfection est-elle de ce monde? Les affres de la création, la torture du génie humain peuvent-elles offrir un objet irréprochable? Ce débat de fond ne s'arrêtera jamais. Entendu, mais en ce qui me concerne, je suis partisan du oui : sonder le récepteur plutôt que juger le créateur. Pourquoi ne pas s'abandonner au génie d'une oeuvre, à son enchantement, alors qu'elle nous CORRESPOND totalement?

1994, Tiamat, groupe suédois connu alors pour son Death racé et élégant, a amorcé une évolution très mélodique avec le curieux Clouds. Si cet opus a dérouté les puristes, certains se sont accrochés, percevant, comme pour leurs amis de Therion à la même période, une continuité dans l'évolution du groupe. Le chanteur guitariste Johan Edlund se sépare alors de ses musiciens pour aborder ce nouveau projet totalement planant.

Wildhoney ou le miel sauvage : la magnifique pochette nous invite effectivement à butiner, à prendre part à cette création unique. Pollen, nectar et bientôt ivresse, voilà la promesse de ce petit disque : six chansons, quelques instrumentaux de transition en moins de trois-quarts d'heure, cela est pour le moins concis.

L'album peut s'écouter comme une suite de deux parties : l'une donnant dans une sorte de Metal atmosphérique jusqu'au titre charnière Visionnaire et une seconde période profondément ancrée dans un Rock psyché qui, sans renier l'héritage des glorieuses 70's, se veut moderne et innovante.

Le morceau Whatever That Hurts témoigne de la nouvelle richesse musicale du groupe. Intro Doom à la guitare suivi d'un passage semi-acoustique, chant calme puis coléreux, passage de batterie hypnotique que ne renierait pas le Summoning des années 2000. L'enchainement avec The AR ne laisse pas le temps de souffler et met en avant la production remarquable de Waldemar Sorychta ; cette compo Pop-Rock transfigurée par un chant agressif et des guitares pêchues ne manque pas de grandiloquence.

Gaia, notre terre mère, nous entraine dans une mélodie pure, organique et véritablement apaisante. Le refrain incantatoire nous invite à nous fondre dans les éléments, littéralement nous noyer : "When nature calls we all shall drown". Superbe de mélancolie, Gaia dévoile une facette ambitieuse d'une formation régénérée. Le jeu des guitares, simple, parfois "floydien", toujours aérien, renforce l'émotion procurée par cette sublime complainte offerte à notre planète tourmentée.

La partie la plus conventionnelle de Wildhoney se conclue avec un Visionaire serein, envoûtant d'un bout à l'autre. Le chant un peu braillard alterné avec un refrain dicté donne une fausse impression de dialogue alors que le narrateur s'exprime d'une seule voix. Visionaire est la nécessaire période de transition avant de se lancer dans un final totalement déjanté.

Nous voici maintenant perchés dans des cimes intimes au sieur Edlund pour l'ultime étape de ce voyage onirique. Lancinant et émouvant, le périple s'achève dans la douceur et une certaine plénitude. L'acoustique Do You Dream of Me?, l'instrumental Planets et A Pocket Size Sun nous plongent dans l'univers psychédélique d'un créateur probablement sous l'emprise de psychotropes (la psylocibine évoquée dens Whatever That Hurts?).
Dans une chronique précédente, j'ai déjà condamné la publicité offerte par Tiamat à certaines substances. Toujours est-il que le leader du groupe n'hésite pas à évoquer les moyens utilisés dans le cadre de son processus créatif.

Wildhoney, oeuvre intemporelle, joyau du groupe de Stockholm, a fait l'effet d'une bombe lors de sa sortie. Cela n'est certes pas le fruit d'un heureux hasard. Simplement, ce disque culte, inégalé en son genre, venait combler un vide intersidéral. Depuis lors la scène Atmosphérique n'a eu de cesse de se développer, sans forcément réussir à se renouveler. Reste une référence incontournable que j'invite les curieux à essayer dès maintenant.




15 Commentaires

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svad - 09 Octobre 2016: Moi je définie cet album comme un voyage. Sombre, mélancolique, d'une grande beauté, il s'écoute d'une traite, passant d'une phase à une autre. Je l'ai acquis à sa sortie et ne m'en suis jamais lassé... Et dire qu'à sa sortie on faisait un peu la tronche car "ils avaient abandonné le death" :) . Je pense que c'est un de mes albums cultes, toute catégorie confondue, et en tant que musicos, une grande influence.
frozenheart - 07 Avril 2019:

Une magnifique œuvre du Metal Atmosphérique, voir de la musique en général à l'atmosphère à la fois psychédélique, envoutante et aérienne ou rien n'a été mis au hasard, (chaque écoute de Gaia, me file toujours autant le frisson). C'est pour cela que je place Wildhoney parmi mon top 10 tout genre confondu !

Un grand merci au chroniqueur !

choahardoc - 10 Avril 2019:

Top 10 on board, embarquement immédiat et je suis du voyage avec frozenheart!

painaddiction - 10 Novembre 2019:

Mon préféré de toute la série : envoutant, sensuel, mystérieux même si je peux comprendre que les fans du death de la première heure du groupe ne s'y retrouvent pas. Tout ce qu'ils ont fait après : c'est pas mal mais il manque le "je ne sais quoi" que seul cet album possède

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Chronique @ BrightDawn

16 Janvier 2011

With every tear a dream...

Amateur de musiques gothiques et atmosphériques, tendez l'oreille sur cet album...

Penchons-nous tout d'abord sur le groupe...
Formé en 1987 a Stockholm, il est d'abord créé sous le nom de Treblinka, puis change d'appellation pour Tiamat peu de temps après. Le groupe joue d'abord un Death metal Dark mais évolue ensuite vers un metal beaucoup plus gothique et atmosphérique.

Après Clouds (1992, troisième album), le groupe sort, en 1994, The Sleeping Beauty - Live in Israel, à la suite duquel Johan se retrouve seul avec Hagel, faute d'avoir viré tout le reste du groupe. C'est alors que Tiamat intègre deux nouveaux musiciens : Lars Sköld (batterie) et Magnus Sahlgren (guitare). Quelques mois plus tard, Tiamat sort son quatrième album : Wildhoney.

Widhoney est un album très diversifié de Tiamat. Les atmosphères dont seul Tiamat a le secret, les guitares puissantes ainsi que le chant tantôt torturé, tantôt clair de Johan s'enchainent sur cet album.

Cet album peut être divisé en deux parties. La première : de Wildhoney à Visionaire, plus violente, plus déprimante, plus sombre... Et la deuxième : de Kaleidoscope à A Pocket Size Sun, plus gaie, plus acoustique, partie presque "joyeuse".

Première partie :
L'aventure commence... Nous sommes d'abord projetés dans une nature ; bercés par le bruit du vent dans les arbres, des oiseaux et d'une légère mélodie...
Vite suivi de Whatever That Hurts, chanson à intensité Death/Doom rappelant le passé du groupe. Dans ce titre, Johan hurle sur chaque refrain avec son chant martial qui lui est si particulier.
Puis, le titre The Ar. Chanson dans laquelle règne un climat étrange grâce aux guitares puissantes, aux chœurs féminins, mais aussi grâce à la voix de Johan Edlund qui, tantôt chante, tantôt murmure.
Les percussions résonnent, le titre Gaia commence... De loin la meilleure chanson de l'album. Plus de 6 minutes de pur bonheur enchainant petit solo de guitare, chant (les paroles sont très belles) et mélodies au piano, sans oublier les chœurs. Magnifique, déprimante et atmosphérique à souhait... Le groupe nous fait tout simplement rêver avec cette chanson... C'est le rayon de soleil parmi les ténèbres de la première partie.
Enfin, Visionnaire vient clore cette première partie ; riche en agressivité, en brutalité pour certaines et en beauté pour d'autres.

Deuxième partie :
Après Visionnaire, les chansons se suivent lentement, mais n'ont plus rien de véritablement metal... On en vient à se demander si c'est toujours le même groupe qui nous a pondu Whatever That Hurts ou Visionnaire un peu plus tôt. Même le chant de Johan ne se reconnait plus !
La plus longue chanson de l'album (8 minutes et quelques) : A Pocket Size Sun arrive enfin. Sur cette chanson, le chanteur est accompagné d'une voix féminine. Encore une chanson très différente du reste de l'album (très différente comparée à la première partie), puisqu'elle est majoritairement acoustique. Ce titre clôt finalement l'album.


Penchez-vous bien sur cet album, vous vous rendrez alors compte qu'il nous fait éprouver plusieurs sentiments et nous projettent dans une atmosphère triste, parfois agressive, mais surtout belle qu'on aime pourtant...
Le groupe nous offre donc ici un album magnifique mis à part un certain manque de dynamisme sur quelques passages et plusieurs titres totalement instrumentaux ; mais sachons accepter les délires musicaux de Johan Edlund...


"With every tear a dream..."

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