The Astral Sleep

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16/20
Nom du groupe Tiamat
Nom de l'album The Astral Sleep
Type Album
Date de parution 01 Septembre 1991
Labels Century Media
Enregistré à Woodhouse Studios
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album143

Tracklist

1.
 Neo Aeon
 02:09
2.
 Lady Temptress
 03:44
3.
 Montains of Doom
 04:37
4.
 Dead Boy's Choir
 01:53
5.
 Sumerian Cry (Pt.III)
 05:16
6.
 On Golden Wings
 04:59
7.
 Ancient Entity
 06:17
8.
 The Southernmost Voyage
 03:12
9.
 Angels Far Beyond
 04:42
10.
 I Am the King (...of Dreams)
 04:34
11.
 A Winter Shadow
 05:24
12.
 The Seal
 01:53

Bonus
13.
 A Winter Shadow
 05:25
14.
 Ancient Entity
 05:54

Durée totale : 59:59

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Tiamat


Chronique @ Fabien

15 Décembre 2010

The King of Dreams.

Après son premier album Sumerian Cry manquant encore de professionnalisme et d’une pleine identité, flanqué en outre sur les labels CFMT/Metalcore à la distribution assez chaotique, Tiamat revient dès l’année 1991 avec une toute autre ambition. Notre leader Johan Edlund se constitue tout d’abord un line-up complet autour de Thomas Peterson, Jorgen Thulberg et Niklas Ekstrand, puis décroche dans la foulée un contrat discographique avec l’écurie Century Media de Robert Kampf, ayant signé dans les mêmes temps le trio hollandais Asphyx ou encore les valeurs sûres suédoises Grave et Unleashed.

A l’instar d’Unleashed ayant judicieusement opté pour les Woodhouse Studios de Berlin en lieu et place des très prisés Sunlight Studios de Stockholm, Tiamat rejoint le talentueux ingénieur du son Waldemar Sorychta, connu pour sa participation au sein du groupe de thrashmetal Despair. Le quatuor ressort ainsi des studios avec son second album The Astral Sleep paru à la rentrée 1991, une nouvelle fois mis en image par l’incontournable Kristian Wahlin.

L’introduction Neon Aeon aux claviers et le titre d’ouverture entrainant Lady Tempress donnent rapidement le ton du nouvel album de Tiamat, qui s’écarte ostensiblement du deathmetal de ses débuts pour une musique aux colorations dark/doom bien plus personnelles. Bénéficiant d’une capture à la force et à l’équilibre remarquables, The Astral Sleep ne s’axe ainsi pas sur des tempi effrénés ou bien sur une lourdeur extrême des guitares, renfermant au contraire une ambiance bien plus atmosphérique, à l’instar de l’album d’avant-garde Gothic de Paradise Lost paru la même année. Johan Edlund s’affranchit également de ses growls purement criards ou gutturaux, au profit d'un chant à la fois rauque, rageur et parfois suave.

Sans délaisser pleinement ses racines premières, Tiamat dégage ainsi un feeling rock à de nombreuses reprises, à l’image des articulations et soli des titres Lady Tempress ou Sumerian Cry part III, ou devient alors plus mélancolique sur l’atmosphérique On Golden Winds accompagnés de parties acoustiques et de nappes de claviers apportant une certaine plénitude. La formation suédoise marque en outre plus nettement le pas sur Dead Boy’s Choir, Angels Far Beyond ou l’excellent Mountain of Doom, trois initiations au voyage vers des contrées doom désormais à mille lieues du terrain death/black des premières années. The Souternmost Voyage se joue quant à lui sans distorsion, guidant le chant suave de Johan Edlund, embarquement pour trois minutes vers une destination encore plus douce et surprenante.

Tout en respectant ses racines et sans perdre son identité, Tiamat revient avec un second album au deathdoom atmosphérique d’une maturité et d’une avant-garde étonnantes, à une époque où la course vers la rapidité ou la brutalité semblaient pourtant lancées. En cette année 1991, à l’instar des albums Gothic et Forest of Equilibrium de Paradise Lost et Cathedral, The Astral Sleep ouvre ainsi une brèche au coeur de la scène extrême dont le groupe est issu, montrant toute l’ambition de certaines formations ainsi que la richesse et la capacité de renouvellement d’un style qui était pourtant déjà catalogué et condamné par de nombreux détracteurs, ne voyant en lui qu’une cascade effrénée d’accords mineurs sans grand avenir.

Fabien.

8 Commentaires

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Fabien - 16 Décembre 2010: Ah Maria, venant de toi ceci me fait très plaisir, à l’heure où je constate parfois des gestes d’ingratitude ou encore la reprise mot pour mot de mes propos à d’autres endroits... Je suis en revanche au regret de t’annoncer la fin de mes publications de Tiamat avec Clouds, puisque son dernier album que j’ai eu entre les mains reste le doom gothique Wildhoney en 1994, pour lequel il ne me reste aujourd’hui que quelques souvenirs de jeunesse. Enfin, inutile de trop tergiverser sur un classement des oeuvres de 2010, sachant que les derniers albums d'Impureza, Braindrill, Hail of Bullets et Immolation (et peut-être Sinister ?) doivent d’ores et déjà être inscrits sur tous les podiums. Et n’écoute pas ce que Bruce W. pourrait te dire, je crains une mauvaise influence, héhé.

Et merci aussi à toi, choahardoc, lecteur visiblement assidu de nos modestes bafouilles ;)

Fabien.
ROSENROT - 16 Décembre 2010: Bah, pour ce qui est de la période post-Wild Honey, vu tes goûts musicaux, je doute fort que ça te plaise ! Heureusement, d'autres chroniqueurs s'en sont chargés avec réussite.
Pour ce qui est du classement 2010, j'ai du mal à me décider, mais je m'y attèle.
Et ne t'inquiète pas, j'écoute pas ce que dit le père Willis ... mais bon, on s'écarte du sujet ...
grand_barbare - 17 Décembre 2010: merci pour ta chronique, ce astral sleep est loin de ce que j'écoutais habituellement. mais l'écouter a l'époque de sa sortie m'a donné quelques frissons et encore aujourd'hui (peut être plus par nostalgie). pas follement original niveau technique mais ce son glacial et ces claviers limite bontempi ont charmé mes oreilles un peu trop ensablées par le death dont je m'abreuvais sans cesse. un de mes albums favoris, que j'avais découvert d'ailleurs avec deux morceaux dans "in the eyes of death". je continue de suivre le groupe même si le nouveau style me correspond moins. re merci pour cette chronique.
 
zvlorg - 03 Novembre 2014: découvert tardivement, une claque cet album, dans la veine du death suédois de l'époque mais plus raffiné, un régal, mention spéciale pour Sumerian Cry III!
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