Nouveau chapitre pour
In Flames, avec l'abandon de l'ancien logo. Pourtant, il n'y a pas de changement de personnel, on est toujours chez
Nuclear Blast, avec le même illustrateur, l'excellent Andreas Marschall, qui signe ici une superbe pochette. Mais alors pourquoi une chronique de
In Flames ? Tout simplement parce que je me suis attaqué à leur discographie, et j'ai encore de grosses lacunes à combler sur ce groupe qui pourtant m'intéresse beaucoup. Jusqu'alors je ne possédais que "
Clayman" et "
Reroute to Remain", je répare donc cet affront. Après un début exceptionnel, je me lance dans ce fameux "
Whoracle".
S'il y a eu une évolution significative entre "
Lunar Strain" et "
The Jester Race", il en est de même entre ce dernier et "
Whoracle". Leur musique se voit épurée, lissée, ce qui engendre non seulement moins de complexité mais aussi moins de profondeur. Sur mes premières écoutes, je suis plutôt déçu, mais l'écoute est à la fois facile et agréable ; il faut dire que
In Flames a placé la barre très haute. Il y a plus de mélodies, moins de violence et, pour ma part, il s'en dégage moins d'émotion de manière générale. Je laisse tout ça mijoter tranquillement afin que les mélodies se dégagent et m'imprègnent.
Bien sûr, deux titres ne me sont pas complétement inconnus, dont le fameux "Episode
666", qui, en plus d'être un véritable tube, possède un superbe passage à 1.40min ; dommage qu'il ne fait pas un retour sur la fin de la compo. Et "Jotun" qui démarre à merveille la machine, nous mettant tout de suite dans de bonnes dispositions. A noter, au passage, une sacrée amélioration du chant de Anders Fridén, puissant, allant dans de multiples registres.
Sinon, l'opus est varié ; au fil des écoutes, on s'aperçoit qu'il est habilement construit, tout s'imbrique formidablement. "
Whoracle" n'hésite pas à sortir complétement du death metal mélodique : ils ralentissent le pas sur la très réussie "Gyroscope", qui intègre un magnifique refrain. Cela est plus approfondi sur "
Jester Script Transfigured" où
In Flames nous offre un très beau doom mélodique, entrecoupé de ces guitares sans saturation, amenant une véritable plus value. "Dialogue with the Stars", compo instrumentale, avec un premier riff très joyeux, me renvoie l'image de gens sautillant dans un champ se tenant la main ou d'une fête bon enfant où on fait la ronde... Bref, cela m'éloigne à mille lieues de l'ambiance que l'on devrait avoir. Heureusement, les riffs suivants reviennent sur un heavy metal moins "friendly Disney", rappelant le grand Iron Maiden.
Malgré son subtil échafaudage, c'est cet extrême éparpillement que je reproche à l'album, où certaines lignes de guitares sont, à mon sens, un peu trop joviales et enjouées. Il manque de terreur ce "
Whoracle"! J'aurais aimé retrouver ce que dégage la pochette, à savoir, un univers un peu plus apocalyptique et monstrueux. Mais cela reste une petite critique personnelle, car, objectivement, cela ne nuit en rien aux qualités de cet album. Les titres "The Hive", "Food for the Gods", "Morphing Into
Primal"; plus rythmés et agressifs, permettent précisément d'équilibrer l'écoute, état de fait rendant l'opus solide.
En définitive, on est loin de l'aura du précédent effort, de par sa production hyper nette mais puissante et au regard de l'éviction de toute part sombre. Ce qui n'enlève en rien aux mérites de ce "
Whoracle", un très bon album, à l'intelligente élaboration. Dégageant une belle énergie et s'avérant aisément accessible, il peut être très facilement accrocheur. On peut se retrouver à siffloter certaines de ses mélodies sans même s'en rendre compte! Mais s'il s'apprécie davantage au fil des écoutes, cet opus n'arrive pas à atteindre le frisson non plus.
Niveau guitare, les riffs sont accrocheurs, pas très dur a jouer la plupart du temps, de quoi rendre heureux les amateurs de guitare debutants.Cette album est une perle, l'un des meilleurs du groupe.Autant dire que le fameux "episode 666" a grandement amener la reussite et le succès au groupe et à l'album!
Immense déception pour ma part. J'ai été subjugué par The Jester Race, véritable oeuvre maîtraisse du death mélodique qui m'a fait vivre les voyages musicaux les plus mémorables qui soient, avec ses impressionnantes mélodies et ses complexes structures progressives; un pur régal musical. Là, avec Whoracle, je me suis grave fait chier. Le tout est beacoup plus heavy, alors que le style du groupe n'en avait pas forcément besoin, les mélodies sont très mal enfouis dans cette soupe d'agressivité et tout s'accordent mal aux structures progressives. Aucune mélodie mémorable, un comble sachant que je connaissait par coeur toutes celles de Jester Race - à peine quelques parties acoustiques agréables. Le rythme qui s'accélère, je trouve que ça n'apporte pas grand chose et ça fait perdre à la musique d'In Flames en personnalité.
Ce n'est pas un mauvais album, ce n'est pas ce que je veux dire, mais j'ai été vraiment déçu. The Jester Race est et restera quelque chose d'inimitable dans toute sa splendeur dans le milieu du melo death, et ce même pour ses propres auteurs.
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