Il est évident que ce nouvel album d’
In Flames va diviser - peut être plus profondément que jamais – les fans regrettant le son « made in Göteborg » des premiers albums et ceux arrivés en cours de route. Si «
Sounds of a Playground Fading », sorti en 2011, gardait encore quelques infimes traces de death, principalement par le riffing de certains titres, il en est tout autrement pour «
Siren Charms », qui affirme complètement le changement stylistique du groupe.
Car contrairement à ce que Björn Gelotte essaye de nous faire croire (Cf interview Rock
Hard Magazine du 09/14), de death mélo il n’est plus du tout question ici. Et avant d’attaquer la chronique de cet album, il a fallu se mettre en tête qu’
In Flames fait maintenant un metal « moderne » et plus accessible, reposant énormément sur la voix d’Anders Friden. Pour réaliser ce nouvel opus, la bande s’est volontairement mise sous pression, en s’imposant des délais de composition très courts, pour prendre le contre-pied complet de ce qui avait été réalisé sur l’album précédent.
« In Plain View » et « Everything’s Gone », s’ils restent deux titres assez énergiques, montrent déjà ce changement de style : couplets calmes, refrains qui explosent avec quelques encablures heavy, sur lequel s’ajoute la voix criée d’Anders Friden, qui sera d’ailleurs très rarement utilisée, ce dernier se concentrant surtout sur son chant clair («
Through Oblivion »). Des titres comme « Paralysed », « With
Eyes Wide Open » et «
Dead Eyes » représentent quant à eux parfaitement cet
In Flames version 2014 : plutôt mid-tempo, avec un couplet reposant sur la voix d’Anders, des guitares mélodiques, et un refrain qui reste gravé dans votre tête pour un moment (vrai point fort du disque !).
Les 11 chansons composant l’album défilent très rapidement, et le défaut apparaissant le plus nettement est certainement un manque de variation des tempi. « When The World Explodes » et les deux derniers morceaux gardent des riffs assez durs, mais globalement,
Siren Charms aurait gagné à se faire un peu plus violent. Le morceau-titre, par exemple, nous laisse sur notre faim, et c’est encore plus dommage lorsque Friden avoue en interview que sa version démo était beaucoup plus énervée. On sent que le groupe n’a pas su exploiter tout le potentiel de cette chanson. Cela aurait certainement permis de relancer l’album et d’éviter une certaine monotonie dans le rythme.
Il n’y a pas sur
Siren Charms de titres comme « The Puzzle », « Darker Times » ou «
Take This Life » (encore moins de l’époque
Clayman, mais ça, tout le monde l’a compris !) : c’est plutôt une ambiance sombre, mélancolique, que l’on viendra chercher ici. Le groupe continue d’expérimenter, avec notamment le refrain de « When the World Explodes » très planant, grâce à ce duo de voix masculin-féminin, qui tranche complètement avec des couplets heavy, presque metalcore. Ces petites touches sont intelligemment disséminées tout au long de l’album afin de maintenir l’intérêt de l’auditeur.
Moins puissant que "
Sounds of a Playground Fading", plus travaillé que "
A Sense of Purpose", "
Siren Charms" est un autre album unique à mettre à l'actif du groupe, qui ne cesse de se renouveler.
Chacun choisira alors son camp… Pour moi, le choix est fait : longue vie Ã
In Flames ! Bonne écoute !
Et après le concert d'hier soir au Bataclan c'est pas mieux en live.
Je ne me suis pas senti à ma place au milieu des ados qui dansaient et qui faisaient des selfies.
Effectivement ils touchent un nouveau public et je n'en fais clairement pas parti.
Que ce soit à la maison, dans les transports en commun ou en live, les titres de cet album et le style de ce nouvel In Flames est lisse, sans intérêt, un groupe parmis tant d'autres, un groupe de teenagers américains.
Je suis dur car ce groupe c'est pas n'importe quoi à la base, c'est In Flames les precurseurs du Death Melo made in Sweden, c'est pas Linkin Park.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire