Une cover une nouvelle fois superbement illustrée par Andreas
Marshall ; j'adore la couleur : ce dégradé rouge sang donne vraiment une identité marquante. La vitrine donne déjà le ton et envie de se plonger dans les entrailles de l'opus.
Du changement dans le groupe, côté line-up :
In Flames incorpore au sein de son équipe l'expérimenté batteur Daniel Svensson (Sacrilege, ex-
Diabolique) et le bassiste Peter Iwers, qui sont de solides recrues, solides puisqu'ils seront présents sur tous les albums du groupe, jusqu'à "
Siren Charms" (2014) pour l'un, "
Battles" (2016) pour l'autre.
Surprenant ce "
Colony", qui n'est pas une pure suite de "
Whoracle", mais plutôt un mix de leurs efforts antérieurs. La production se veut moins propre, moins lissée, plus old school, en somme. Et surtout, on retrouve une ambiance plus agressive, rappelant "
The Jester Race", voire "
Lunar Strain" avec le remodelage du titre "Behind Space '99". Ce titre se voit amputé de toute la partie acoustique de fin, et retravaillé pour correspondre avec ce
In Flames du temps présent.
Je suis étonné par la qualité de cet opus ; non pas qu'il soit du même niveau que "
The Jester Race", il n'a pas sa profondeur, mais il mélange astucieusement les albums précédents. Tout s'enchaîne parfaitement, une fluidité exemplaire, et ce, malgré des incorporations acoustiques ; les guitares y sont magnifiques, une sorte de "
The Jester Race" en plus moderne. Tout y est millimétré et l'ensemble fonctionne sur chacune de ses parties. Cela étant, certains passages se dégagent, me permettant ainsi d'illustrer mon ressenti.
A noter : ce passage en mute des guitares, puissantes et mélodiques (1.08min), sur "Embody the Invisible", le lien entre le couplet et le pré refrain de "
Scorn" conclu par le scream "touch", et "
Colony", après une intro puissante, dont l'enchaînement sur le couplet est génial, avec un prégnant "In your world!" Sans omettre le moment acoustique de "Zombie Inc." à 2.10min, ou le break de "The New Word"... Chaque morceau a sa particularité et dégage une vraie force percutante. Au-delà de ce constat, s'il est un titre qui m'emporte complétement avec ses mélodies ultra envoûtantes, c'est "Resin", où les guitares y sont superbes.
Plus encore, ce "
Colony" efface les petits défauts décelés sur "
Whoracle" ; non seulement il est beaucoup plus solide mais s'éparpille moins que son aîné. Il navigue sur un Death mélodique, parfois plus thrash, voire heavy, sans déborder non plus. Aujourd'hui encore ce "
Colony" force le respect. C'est dire qu'il ne sonne pas du tout vieillot, je lui trouve même encore de la fraîcheur.
En tout cas,
In Flames n'a pas volé ses lettres de noblesse, car si, évidemment, j'y avais déjà jeté une oreille, je n'avais jamais pris le temps de l'approfondir. Et depuis que j'ai entamé l'écoute discographique du groupe, je ne pensais vraiment pas y découvrir d'aussi bons albums.
Chef-d'oeuvre, mon album préféré du groupe.
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