Liste des groupes Metal Progressif Nightingale (SWE) White Darkness

Pour ceux d'entre vous qui ne le connaissent pas encore, Dan Swanö est la force créatrice derrière de nombreux groupes, son style allant du Death Metal au Gothic Metal, tout en passant par ce qu'il a créé avec Nightingale et ce septième opus, à savoir le Prog Metal. Ce faisant, cette septième merveille ayant le doux nom de « White Darkness » peut être considérée sans aucun doute comme le meilleur album que Nightingale ait produit après que Dan ait décidé d'en faire un véritable groupe, suite à la sortie de « I » en 2000.

Assurément, bien qu’il possède toujours la même qualité mélodique Hard Rock de ses deux prédécesseurs : « Alive Again » et « Invisible » (si l’on ne tient pas compte de l’album « Nightfall Overture » qui a célébré le dixième anniversaire en proposant des titres réenregistrés), « White Darkness » voit également Dan revenir aux racines qu'il a affichées sur « The Closing Chronicles » et « I », notamment par la quantité de mélodies sombres et une production brillante, le tout accompagné de sa meilleure performances vocale à ce jour. Bref, c’est un album qui montre toute la diversité du bonhomme, et, chose intéressante, c’est son frère Dag qui a co-écrit presque toutes les chansons de l'album, apportant avec lui des riffs et des mélodies d'antan puisque la plupart de ces chansons contiennent des éléments écrits au début des années quatre-vingts, inspirés de divers groupes tels que le légendaire Queen, ou encore, Def Leppard.

Concernant la musique en elle-même, les claviers sont plus que certainement l'un des points forts de l'album grâce à la batterie solide et cohérente tout le long de cette pérégrination puisqu’elle parvient à maintenir un rythme régulier tout en augmentant la vitesse si cela est nécessaire. De ce fait, lesdits claviers (qu'ils soient au premier plan ou en arrière-plan) contribuent à créer l'ambiance de chaque chanson, en particulier le schizophrène "Hideaway", soit le morceau le plus progressif qui voit Dan commencer par de sinistres murmures graves dans l'introduction pour ensuite passer à un refrain captivant. Il faut dire que l'intéressé opte pour diverses expressions vocales depuis des années, notamment lors de son époque Edge Of Sanity, où il alternait entre growls et chant clair, ce qui lui a permis d’obtenir l’admiration de presque tous les Metalleux pour sa polyvalence. Aujourd'hui, Dan utilise toujours ce même contraste clair/obscur, et plus particulièrement sur "One Way Ticket", une piste où le refrain est impressionnant, et où il se lance dans le chant guttural à la Jorn Lande.

A l’évidence, à l’écoute de ces différents titres, il devient assez clair que l’ensemble du disque présente des pistes assez variées (que ce soit dans la musique ou dans les paroles) tout en abordant beaucoup de sujets différents. En effet, il peut évoquer l’amour, comme dans le triste "To My Inspiration" où il chante le départ de quelqu'un, démontrant par là même que l'une des grandes choses que Nightingale maitrise à la perfection, c’est le fait de réussir à faire correspondre votre humeur à celle des chansons ; ou encore, avec le meilleur exemple pour démontrer ces dires, avec la chanson titre évoquant le fait que Dan se sent en sécurité dans son "obscurité blanche", et comme lui, à son écoute, vous vous sentirez en sécurité. Par ailleurs, cette piste assez solennelle présente également un solo de clavier signé Thomas Lassar, qui apparaît également sur "Belief", avec ses accents de guitare plus lourds et sa rythmique forte dans cette chanson explorant la religion.

Après la description de tous ces éloges, que reste-t-il me direz-vous ?

Eh bien, tout simplement, la pépite "Wounded Soul" et ses magnifiques guitares acoustiques et électriques qui tissent un motif tirant dont le rythme swinguant est joliment couronné par le chant calme. Une autre réussite de tissage du même acabit porte le nom de "Trial and Error", une expérience réussie qui tisse les morceaux acoustiques classiques aux tons clairs, à l’instar du solo principal de "Fields of Life", tout aussi fantastique et qui se marie à merveille avec la voix incroyablement puissante de Dan Swanö.
Du reste, "Reasons" fonctionne comme une chanson sœur du titre "Eternal" de « Alive Again » en possédant de merveilleuses mélodies, semblables au Genesis de l'ère Peter Gabriel. Enfin, "Trust" conclue parfaitement cette septième merveille de Nightingale, de façon entraînante.

En définitive, ce « White Darkness » plaira à tous les fans de Rock/Metal mélodique, en particulier à ceux qui veulent un peu de longévité et des refrains géniaux couplés à des mélodies massives. Ce faisant, ce disque ne cesse de s'améliorer à chaque écoute et il fait partie des musts de Nightingale avec « The Closing Chronicles », bien que ces opus soient aux antipodes l'un de l'autre au niveau de l'écriture et de la production. Bref, la seule chose qui pourrait manquer aux goûts de certains puristes, c'est un peu plus d'agressivité puisque certaines chansons pourraient leur paraitre un peu trop douces. Néanmoins, il demeure l'un des plus grands albums de la discographie de Nightingale, et ce serait malhonnête de ne pas reconnaitre que le groupe a pris plaisir à nous faire plaisir, et ce, pour notre plus grand bonheur.