7 ans se sont écoulés depuis le dernier album studio des
Anathema.
7 ans donc depuis
A Natural Disaster car
Hindsight est de l'aveu même du groupe une compilation acoustique. 7 ans pour mettre en place tous les éléments qui font de ce disque un bijou car soyons clairs, depuis qu'il a quitté le monde du
Doom pour entrer dans celui du progressif, cet album d'
Anathema clôt un chapitre, car tout est enfin là.
Lee, la sœur du batteur qui les accompagne depuis des années sur la route, fait enfin partie du groupe, à part entière ; le mix de l'album est réalisé par
Steven Wilson (
Porcupine Tree), Dave Stewart s'est occupé des cordes, des invités de rêve sont là et surtout le groupe assume enfin, son statut de producteur. Rien n'aura été laissé au hasard sur cet album et surtout pas Thin air le titre d'ouverture qui, dès les arpèges en ouverture, les voix travaillées avec de l'écho, ou encore, cette guitare qui enlève le titre en pulsant une rythmique efficace, fait que ça y est : on y est. Ce titre est la porte d'entrée de l'univers du groupe, tout ce qui le caractérise est là, ces voix travaillées avec des filtres, ces guitares omniprésentes cette façon qu'à John de jouer de la batterie... Et le meilleur reste à venir.
Le travail sur les ambiances a été peaufiné à l'extrême ; après Thin Air, le tempo va s'accélérer, on a alors l'impression avec Summer
Night Horizon d'être dans un train qui voyage à fond, tout défile vite comme s'ils étaient pressés de nous faire arriver à destination. La destination de ce train est
Dreaming Light. Ce titre à lui seul vaut l'acquisition de cet album. Cela vous parait exagéré ? Et pourtant, si un titre devait définir ce qu'est
Anathema depuis
Alternative 4, c'est celui-ci. Ce titre est un condensé du talent et du savoir-faire de ces musiciens, un moment phare de cet album. Cela aurait pu s'arrêter là, ce n'est heureusement pas le cas.
Dreaming Light est en fait un palier. La suite va nous emmener de plus en plus haut. La créativité contenue dans ce disque ne semble pas avoir de bornes, pas de limites de temps pour les titres non plus, mais une ligne conductrice qui va, au fil des titres, devenir de plus en plus claire. Anneke van Giersbergen, amie de toujours, vient mêler sa voix aux harmonies de Lee et Vincent sur
EveryThing prolongement naturel du moment de grâce précédent.
A ce stade, nous n'en sommes "qu'à" quatre titres. Pour autant, je crois sincèrement que tout est dit, car pas un titre n'est faible dans cet album. Le voyage va continuer, nous emmenant vers le sommet qu'est
Universal et le final flamboyant qu'est
Hindsight.
7 ans c'est long, mais au fond peut-être que du point de vue de ces gens étranges que sont les artistes, ce ne l'est pas tant que ça. Ce qui est sûr, c'est qu'ils n'avaient pas droit à l'erreur après une aussi longue absence. A l'écoute de ce disque, il est évident que ce laps de temps leur aura été profitable. Habituellement, après un album dont je sais qu'il marque une étape, je suis heureux et inquiet. Là, l'inquiétude, je l'ai envoyée balader. Je reste sur cette sensation d'apaisement que me procure ce groupe, leur Prog 100% British, leur accent, leur façon de jouer de la guitare, de la batterie, d'arranger les cordes, les harmonies vocales sublimes, cette sensation ouatée qui ne s'altère que lorsque résonnent les derniers accords d'
Hindsight...
J'y retourne.
Je reconnais que j'aimais ce côté sombre mais en même temps, le groupe lui même considère qu'il lui fallait passer à autre choses, ils ont même dit en itw, qu'ils considéraient ne plus s'être réellement investis avant ce We're here.
Je te concède qu'il plus accessible au delà, je partage ce que dit SF, c'est en fonction des goûts de chacun, je suis moi aussi un gros fan de musique anglaise Eels, Del Amitri, Black label Motorcycle,...).
En tous cas, j'apprécie que tu aies dévelloppé ton avis.
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