Album assez attendu puisque, depuis "
The Silent Enigma", on peut suivre l'évolution du groupe de l'ombre vers la lumière. Faisant suite au superbe "
Weather Systems" qui reste pour moi l'album le plus abouti de l'époque moderne d'
Anathema, cette galette a été enregistrée dans la foulée et cela se ressent par une musicalité très proche.
Tous les ingrédients sont là: l'album débute par une nappe de synthé qui est très vite rattrapée par une accélération rythmique, dans la même lignée que le premier morceau de l'album précédent. Le deuxième titre, dont le chant a été confié en totalité à Lee
Douglas (de plus en plus présent sur les derniers albums), nous fait entrer dans une construction musicale classique d'
Anathema (mais tellement efficace), où la douceur fait place à une montée progressive de l'intensité jusqu'au point culminant avant de finir sur des notes encore plus calmes et apaisées qu'au début... Envoûtant.
Je passe plus vite sur le milieu de l'album qui correspond tout à fait à ce que nous attendons d'
Anathema: Un "
Dusk" assez rock, un "Ariel" plus doux à base de piano bien pensé, et "The
Lost Song, Pt. 3" (refermant le triptyque des chansons du même nom (piste #1, #2 et #5) qui clôt le sujet sur un rythme rapide et entraînant. Puis nous tombons sur une piste nommée..."
Anathema"! 20 ans après les débuts du groupe, nous voyons apparaître enfin le titre éponyme! Arpèges entêtants de piano en fil rouge de ce morceau qui monte, qui monte sous les "I loved You" de plus en plus puissants de Daniel Cavanagh, et se termine par un solo de guitare d'une intensité tant recherchée...
"
Anathema", véritable pierre angulaire, marque un virage de l'album vers des pistes plus avant-gardistes et osées de la part du groupe. L'inclusion d'éléments électroniques et carrément d'un rythme jungle (n'ayons pas peur des mots) sur un "You're Not Alone" épileptique, enchaîné à un "Firelight" instrumental, planant, tout en orgue, qui casse l'entrain du morceau précédent à merveille.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises, puisque le titre éponyme de l'album nous présente un mix de ces éléments: une base électronique surplombée par un chant aérien sur un morceau de plus de 8 minutes... C'est bien construit, certes un peu loin des premiers albums d'
Anathema (les fans s'y perdront peut-être un peu), mais l'ensemble de l'album justifie largement ces nouvelles directions.
Le dernier morceau nous laisse quand-même avec une batterie et un rock atmosphérique prenant le dessus sur de nouveaux "beats électro" très doux au début du morceau..."
Dark The Storm
That's Coming" sont les dernières paroles de "Take
Shelter", paroles qui restent globalement toujours empreintes de mélancolie et de nostalgie.
En résumé, c'est un album qui s'apprécie dans son ensemble, et qui propose un véritable fil conducteur. Il s'écoute dans l'ordre pour une cohérence maximale.
Ce n'est peut-être pas leur meilleur album, mais une ouverture vers de nouveaux horizons nous tend aujourd'hui les bras grâce à une envie d'évoluer, et de ne pas rester sur les acquis des albums précédents. Une prise de risque qui ne ravira peut-être pas tout le monde.
Vivement la tournée pour apprécier la manière dont ils restitueront tous ces éléments sur scène. Encore du beau travail pour un album de très grande facture.
pourtant ici la magie opère moins que dans le précédent ou même dans le magistral live de 2013.
Tout de même la qualité et le style est bien là avec une très belle suite "the lost song" ainsi que "ariel".
Pour ce qui est du reste du disque j'accroche moins.
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