Un grand A se détachant d’un pentacle... Après 5 années de silence,
Anthrax est de retour pour nous faire profiter de son esprit à la fois bon enfant et contestataire.
Pendant les années 90, le groupe mené par Scott
Ian a changé progressivement de style de musique : du Thrash mâtiné de Hardcore, le groupe a ensuite pris un virage Groove
Metal/Rock alternatif, surtout à partir de "
Stomp 442".
De fait, le présent "We’ve Come for You All" est dans la continuité des 2 albums précédents. Les principaux atouts sont à nouveau la puissance vocale du chanteur John
Bush, des rythmiques syncopées et l’usage d’un son plus « moderne ». En fait, l’aide à la production et au mixage de "Scrap 60" a doté ce CD d’un son en tout point irréprochable. Atout appréciable ou caractéristique pompeuse qui fait juste illusion ? Je pencherai pour la première possibilité, vu que ceci décuple la force de pratiquement tous les titres.
Très inspiré dans ses riffs et ses paroles et usant d’introductions recherchées, le groupe nous sert des titres efficaces, jouant sur un groove directe et accrocheur ("What’s Doesn’t
Die", "Nobody Knows Anything", "
Taking the Music Back"...) ou sur des rythmiques plus lentes qui laissent la part belle au chant ("Superhero", "Strap It on", le provocateur "Think about an
End"...). Comme dit plus haut, John
Bush donne une force certaine à l’album, tout en étant soutenu par des "noises"/"backing voices" du batteur Charlie Benante, du guitariste Rob Caggiano ou, le plus souvent, par Scott
Ian.
Si la nouvelle recrue d’
Anthrax Caggiano assure le poste de principal lead guitariste, le batteur Charlie Benante assure certains soli en plus de quelques passages de guitare acoustique. Cerise sur le gâteau, trois guest stars ont contribué à quelques morceaux, dont le chanteur Anthony Martini du groupe E. Town
Concrete sur le brûlot "Refuse to Be
Denied" - cf. le commentaire de Trashking pour plus de détails sur les deux autres.
En outre, on retrouve çà et là plusieurs idées avancées sur "Volume 8 – The Threat Is Real" avec l’inclusion de titres assez différents des autres, tels l’austère et inquiétant "
Crash !" (chanté en écho éthéré par le bassiste Franck Bello) ou le typé grindcore "Black Dahlia", morceau parodique à la manière de
Stormtroopers Of Death.
De plus, que l’on possède l’édition standard ou l’édition limitée à deux bonustracks, le CD comporte une courte piste finale cachée... dont on se demande l'utilité.
Dans l’ensemble, et malgré des passages moins réussis ou assez plats (exemples : la semi-ballade "
Safe Home", malgré le bon jeu en appui de Caggiano ou "Caddilac Rock Box" qui use et ré-use d'applaudissements simulés), le neuvième album d’
Anthrax est une réalisation correcte et relativement cohérente, sans pour autant être franchement transcendante, les compositions manquant d’un certain grain de folie ou se reposant trop sur le chant qui a tendance à noyer le jeu des guitares.
Par comparaison, les titres sont plus variés que ceux de "
Stomp 442" et plus homogènes ou s’enchaînant mieux que ceux de "
Volume 8 - the Threat Is Real" (sans doute cela est en partie dû à la production) ; en d’autres termes, "We’ve Come for You All" est l’aboutissement du style fin années 90 du gang new-yorkais, une bonne synthèse de ses deux prédécesseurs.
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"We’re not changing our name" peut-on lire à l’intérieur du boîtier...
Mmm... Certes,
Anthrax n’a pas changé son nom malgré la fameuse affaire des attaques d’enveloppes contaminées au bacille de charbon durant l'automne 2001, mais côté line-up, la solidarité n’a pas été au rendez-vous : se séparer deux ans après cet album de John
Bush et Rob Caggiano pour le retour de Joey
Belladonna et Dan Spitz au sein du groupe, était-ce une idée judicieuse ?
Bon, finalement, la nouvelle collaboration de Spitz n’a pas duré et Caggiano a été repris, mais
Anthrax va-t-il pouvoir poursuivre son bonhomme de chemin avec
Belladonna au chant ? Réponse dans un mois et demi, en septembre, avec le prochain "
Worship Music"...
l'un des meilleur album d'Anthrax, toute les musiques sont accrochantes ,pas une seul n'est à balayer d'un simple revers de main ,et les riffs monstrueux s'enchaine à merveille les un apres les autres que se soit Think about an end ,Strap it on , Safe home ,Taking the music back,une tuerie.
Autre album d'Anthrax que je ne connais que très peu. Toute façon après Persistence of time, à par Stomp 442, j'avais mis Anthrax de côté. Je répare cette erreur, et continus cette écoute discographique.
Ce We've Come for You All est bien mieux que le précédent, l'album est bien mieux équilibré, et à une qualité de compo constante. Le meilleur album période John Bush. Un album pêchue, sans ventre mou. 15/20.
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