Wasted

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Nom du groupe LA Guns (USA-1)
Nom de l'album Wasted
Type EP
Date de parution 1998
Labels Standback
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1. Wasted
2. Well Spent
3. Heavy Head
4. Forgiving Eyes
5. Jayne'98
6. Cold Gin (Kiss Cover)

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LA Guns (USA-1)


Chronique @ adrien86fr

03 Novembre 2013

Time don't heal a broken gun.. (2.0)

Que penser du dénommé Steel Panther ? Initialement formé sous le nom de Metal Shop en 2000 à Hollywood CA, le fameux groupe permanenté à la mode se rebaptise vite Metal Skool et ne tarde pas à squatter tous les lundis la scène du Viper Room du 8852 Sunset Boulevard pour y donner un show hebdomadaire constitué de reprises de tubes hard rock/metal de la décennie 80 tout en parodiant leurs auteurs à l’instar des légendaires Van Halen, Aerosmith, Kiss, Bon Jovi, Def Leppard ou encore Mötley Crüe en n’hésitant pas quelques fois à inviter sur scène un ou des membres des groupes concernés à venir prendre part à la farce. Devenu Steel Panther en avril 2008, le combo passe du statut de groupe parodique local à celui de véritable entité prête à conquérir le monde via la sortie en 2009 et 2011 de deux albums à succès édités par le mastodonte Universal et des tournées mondiales en tête d’affiche, apparitions remarquées dans des festivals d’été et autres ouvertures pour les monstres du genre que sont Def Leppard, Mötley Crüe ou encore Guns N’ Roses. Pure escroquerie ou combo génial, Steel Panther doit cependant susciter l’intérêt du fanatique de hard US de la bonne époque ne serait-ce que pour la courte pige effectuée par son leader Michael Starr au sein du mythique L.A. Guns.

Après l’âge d’or de la période 88-91 dont le glorieux épilogue s’avère être sans conteste le sublime « Hollywood Vampires » de 1991, L.A. Guns semble aborder les années grunge au jour le jour selon l’inspiration du moment et les caprices égotistes du guitariste et membre fondateur Tracii Guns comme peuvent en témoigner les changements de personnel et les différents virages artistiques vécus par le groupe à partir de l’inégal « Vicious Circle » de 1995 ayant vu la mise à la porte du batteur Steve Riley sans parler du vrai-faux départ de Tracii Guns en pleine séance d’enregistrement de l’album. Steve Riley revenu au bercail mais le guitariste Mick Cripps et le chanteur Phil Lewis forcés à partir par Guns, ce dernier recrute au chant Chris Van Dahl de Cherry St. pour l’enregistrement du plus incompréhensible full length de toute la discographie de nos pistoleros préférés : l’ovni ô combien nihiliste « American Hardcore » de 1996, visiblement inspiré par Pantera et objet d’une petite modification du patronyme du combo devenu alors pour ce seul disque The L.A. Guns. Chris Van Dahl viré, Tracii Guns souhaite adoucir le propos de son brainchild et revenir aux bases en recrutant Ralph Saenz aka Michael Starr du futur Steel Panther, officiant alors dans le tribute band de Van Halen The Atomic Punks sous le pseudonyme de David Lee Ralph. Enregistré aux Red Zone Studios de Burbank et produit en collaboration de Denis Degher, l’EP « Wasted » sort en septembre 1998 sur le label Standback.

Support de collection ô combien difficile à dénicher à même d’hanter 24h/24 et 7j/7 les ardents désirs d’acquisition de tout fan hardcore de L.A. Guns méritant cette étiquette, « Wasted » est introduit par le titre du même nom proposant un hard rock mid tempo servi par une production substantielle et par les vocaux puissants et racés du charismatique Ralph Saenz rappelant pour le coup involontairement ou non le dieu vivant David Lee Roth, son idole de toujours qu’il avait alors habitude de personnifier au travers des prestations live régulières de son groupe hommage à VH The Atomic Punks. Révélant tant le talent d’écriture de Tracii Guns que la classe rock n’ roll ultime et raffinée du combo d’Hollywood, « Wasted » et ses lyrics particulièrement sombres s’avère être sans conteste l’un des morceaux le plus efficaces de l’EP, titre étant d’ailleurs apparu ponctuellement dans les setlists des gigs de la seconde version de L.A. Guns, notamment en 2012 avec Scott Foster Harris au chant. Egalement dignes d’intérêt parmi les compositions offertes par cet EP de 1998, il conviendra de relever le ronronnant « Well Spent » ponctué par un intermède subtilement mélodique mais surtout le dynamique et puissant « Heavy Head » et son refrain indélébile prouvant à qui l’ignore le sérieux des prérogatives sonores du mythique L.A. Guns dix ans après la monstrueuse rafale de douilles du premier opus éponyme.

Fidèle à son identité de sacro-saint combo à foulards et Perfectos noirs rescapé des années 80, le gang sleaze de Los Angeles rappelle à l’auditeur son sens de la passion sentimentale via l’intense « Forgiving Eyes », complainte enivrée et enivrante à la limite de la névrose distillant avec brio une émotion grave et introspective héritée quelque part de la folie d’« American Hardcore » que Tracii Guns n’est visiblement toujours pas parvenu à exorciser deux ans après les faits. Aussi dans un registre relativement comparable mais cependant plus léger, la nouvelle version de la magnifique ballade « The Ballad of Jayne » tirée de « Cocked & Loaded » (1989) constituera un beau clin d’œil au glorieux passé du groupe via une interprétation sans faille de la pièce originale sublimée par la classe vocale d’un Saenz à l’aise comme un poisson dans l’eau semble-t-il sur le vieux matériel des pistoleros mais surtout par ce solo terriblement suave et instinctif dont seul le talentueux et non moins complexe Tracii Guns pouvait être l’auteur. Conclusion d’un extended play aujourd’hui oublié mais qui mérite largement que l’on s’y attarde sans être non plus une pierre angulaire de la discographie de L.A. Guns, la reprise enthousiaste de « Cold Gin » de Kiss issu du premier full length éponyme de 1974 du légendaire gang maquillé de New York City permettra à l’auditeur de considérer à sa très juste valeur une des influences majeures des flingues de L.A. et plus largement du hard rock US dit visuel de la décennie 80.

Sorti en 1998 après l’incompréhensible expérimentation « American Hardcore » autour d’un énième nouveau line up cette fois-ci fronté par le charismatique et accessoirement futur Steel Panther Ralph Saenz alias Michael Starr, « Wasted » et son artwork calqué sur celui du debut album se veut être un format court globalement réussi permettant au fanatique de L.A. Guns d’accéder à de nouvelles compositions parmi lesquelles ils conviendra de retenir l’excellent mid tempo éponyme mais aussi la mélopée grave et intense « Forgiving Eyes ». Assez torturé, doté d’un gros son (fin des années 90 oblige) et présentant un combo jadis à succès désormais en pleine traversée du désert comme nombre de ses confrères encore en vie, « Wasted » annonce aussi la couleur du brut et authentique « Shrinking Violet » à venir l’année suivante. Une rareté accessible à prix d’or méritant largement l’intérêt des fans de L.A. Guns mais aussi celui des amateurs de Steel Panther empreints d’un minimum de curiosité.

2 Commentaires

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ZazPanzer - 03 Novembre 2013: David Lee Ralph ! Au moins le mec a de l'humour ! J'ai fait il y a plusieurs années quelques écoutes de Steel Panther, c'est vraiment pas ma came. Par contre ce EP me tente bien, et le précédent aussi, rien que par curiosité ! Merci pour ce nouvel épisode passionnant de la saga d'Hollywood Boulevard...
samolice - 06 Novembre 2013: Merci Adrien, très intéressante chronique. Je ne savais pas du tout par exemple que le fada de Steel Panther avait eu l'occasion de s'exprimer au sein de LA Guns. Incroyable cette scène quand même, on nage en pleine consanguinité :-)
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