Cocked & Loaded

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe LA Guns (USA-1)
Nom de l'album Cocked & Loaded
Type Album
Date de parution 1989
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album97

Tracklist

Re-Issue in 2012 by Rock Candy
1.
 Letting Go
 01:04
2.
 Slap in the Face
 03:49
3.
 Rip and Tear
 04:13
4.
 Sleazy Come Easy Go
 04:05
5.
 Never Enough
 04:15
6.
 Malaria
 05:26
7.
 The Ballad of Jayne
 04:34
8.
 Magdalaine
 06:08
9.
 Give a Little
 03:32
10.
 I'm Addicted (Guitar Solo)
 01:58
11.
 17 Crash
 03:40
12.
 Showdown (Riot on Sunset)
 03:21
13.
 Wheels of Fire
 05:02

Bonus
14.
 I Wanna Be Your Man
 03:39

Durée totale : 54:46

Acheter cet album

 $11.23  18,25 €  12,99 €  £13.51  $22.66  11,12 €  20,31 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

LA Guns (USA-1)


Chronique @ adrien86fr

20 Octobre 2010
Un an après son excellent premier album éponyme « L.A. Guns », les flingues de Los Angeles sont de retour et sortent « Cocked and Loaded » le 22 août 1989 toujours sur Vertigo Records. Line up inchangé toujours composé des charismatiques Phil Lewis au micro, Tracii Guns et Mick Cripps aux guitares, Kelly Nickels à la basse et Steve Riley derrière les fûts, on est ainsi en droit de s’attendre à une suite logique et cohérente au premier opus, dans un pur style sleaze rock hollywoodien qui s’avère être désormais la marque de fabrique du gang de Sunset Boulevard. Cette attente légitime devient quasi certitude lorsque l’on jette un coup d’œil à l’artwork de l’album ; pochette représentant une pin up tatouée d’un dragon sur la cuisse chevauchant un Colt géant, et photo intérieure mettant en scène le combo tout de cuir vétu et chaussé de cow boy boots dans un harem d’obédience orientale.

A peine le très court premier morceau introductif « Letting Go » entamé, on remarque que le style pratiqué s’avère être inchangé, mais que l’album bénéficie néanmoins d’une production supérieure à celle de son prédécesseur, conférant plus de puissance au son, et avouons le, affectant légèrement le charme relativement underground que le groupe avait acquis avec le sacro saint « L.A. Guns ». Il faut s’y résoudre, L.A. Guns n’est plus un groupe débutant, ne squatte certainement plus les love motels désaffectés de West Hollywood ; mais s’avère être désormais un groupe vivant avec les moyens de ses ambitions. Après un très court morceau introductif (1 mn 22) qui met indéniablement l’eau à la bouche et fait disparaître la moindre appréhension quant à la veine de cet album, les hostilités sont lancées avec « Slap in the Face », un excellent morceau on ne peut plus charismatique qui ne fait que confirmer que ce « Cocked and Loaded » sera sans doute un grand album. Bien que mieux produit que son prédécesseur, le son de cet album s'avère être tout de même en phase avec l'esprit et le feeling dégagé par les compositions. A l'image d'un "Rip and Tear" très rock n' roll dont un Mike Ness n'aurait pas renié le riff d'introduction, le style sleaze rock du premier album se confirme au fur et à mesure des titres plus jouissifs les uns que les autres, "Never Enough", "Magdalaine" et "Showdown (Riot on Sunset)" et ses magnifiques touches de cuivre en tête.

Néanmoins, ce "Cocked and Loaded" qui paraissait si bien parti pour être la suite logique et cohérente du premier album éponyme contient son lot d'interrogations. En effet, alors que le sleaze rock se doit d'être un style sans concession et allant droit au but, L.A. Guns s'essaye à l'expérimentation musicale notamment avec "Malaria", qui n'étant pas un mauvais morceau en soi a néanmoins du mal à coller au reste de l'album. Il en est de même avec la splendide et planante "The Ballad of Jayne", délicieuse ballade comblée d'un magnifique solo qui tend cependant à casser le rythme imposé par le début de l'album. Un comble ! Que dire des "Sleazy Come, Easy Go", "Give a Little", "I'm Addicted" ou encore "17 Crash", qui sans réelles saveurs, apparaitront comme les zones les plus ombragées de ce "Cocked and Loaded" pourtant pensé et conçu sous le soleil de Los Angeles. Remplissage ? Difficile à croire compte tenu de la longueur de l’album (54 mn 24) et de ses 14 pistes.

Malgré de très bons morceaux qui confirment le style et le charisme du groupe, « Cocked and Loaded » s’avère être un effort assez inégal dans son ensemble, de par ses maladresses (morceaux dispensables et trop grande longueur de l’album) et une production peut être radicalement trop évoluée par rapport à celle de l'excellent 1er album. On attendait peut être trop de L.A. Guns suite au très inspiré "L.A. Guns". Néanmoins, un album digne d'interêt qui tend malgré tout à se bonifier avec le temps.

5 Commentaires

6 J'aime

Partager

Saturnine - 10 Mars 2013: Un disque que j'apprécie toujours malgré quelques longueurs. Un titre tel que « Wheels Of Fire » baboule également bien comme il faut !
MCGRE - 10 Mars 2013: Moi aussi j'aime beaucoup Cocked & Loaded c'est le premier album de La Guns que j'ai pris et la cassette tourne tjrs dans mon vieux poste hé hé il a un gros capital cœur pour moi , mais maintenant c'est vrai que le premier album déménage , plus in your face.
samolice - 25 Octobre 2017:

Merci Adrien pour la chro. Je pense qu'il n'y a pas grand chose dans cette chro avec lequel je ne sois pas d'accord. Peut être pour "Give a Little" que j'aime vraiment bien pour ma part (malgré son riff un peu trop répétitif). En plus y'a un putain de bon solo dessus. C'est d'ailleurs une constante de ce skeud. Tracii a un jeu rock n roll qui me fait fondre à chaque fois.

J'aprrécie également beaucoup le final avec  "Wheels of Fire" et la bonus track "I wanna be your man". Rock n Roll!!!!!

Apparemment, Robin Zander et Rick Nielsen de Cheap Trick apparaissent sur un titre mais il n'est pas précisé dans le livret sur lequel. Tu as la réponse?

Au final, je crois qu'on est presque tous d'accord, nous ne sommes pas ici au niveau du premier album - était-ce possible? - mais ça reste un disque de r n r bien bonnard!

adrien86fr - 27 Octobre 2017:

Merci pour ton retour Sam ;) Album à réecouter une bouteille de sky à la main, en parlant de L.A. Guns, vraiment hâte de recevoir le petit dernier "The Missing Peace" et de voir le combo sur les planches.. Je n'ai pas trouvé sur quel(s) morceau(x) Zander et Nielsen font des backing vocals ! A investiguer davantage..

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ chukbery

22 Octobre 2010
Vous imaginez Christopher Lee jouant le comte Dracula, habillé en survêt adidas...vous trouvez que ça colle pas ? Normal ! Et bien il se passe la même chose avec ce deuxième album des LA Guns : les compos et la production sont férocement incompatibles.
D'autant que cette petite chose sort quelques semaines après le Pump d'Aerosmith et le Dr Feelgood de Motley Crue...la comparaison fait très mal...Concrètement la batterie a un son de baril de lessive et les guitares ont du être enregistré dans la cuisine de l'ingé son avec un micro en panne...
difficile après ça de tenir son rang ,quand on est ,encore à l'époque, dans la course pour concurrencer l'hégémonie Guns' n Roses...Ce mixage 'pop' a-t-il était voulu pour adoucir le style du groupe et faire un ''Diet Guns'' ?Pas impossible.

Ce ''Guns'' justement qui lie les deux groupes c'est Tracii Guns, ancien co-équipier du brave Axl et fondateur des flingues de LA...Reste donc son talent et celui de ses co-disciples au premier rang desquels Steve Riley ancien WASP aux barils, et Phil Lewis à la ventoline -faut être honnête c'est pas Glenn Hugues au chant!-pour sauver ce Coaked and Loaded.
 
Et à l'arrivée le résultat est plutôt bon. On est dans du Sleaze Rock largement inspiré par Aero, Les Stones,Cheap Trick ,et une pointe du glam de Slade..Moins 'à fleur de peau' et agressif que GNR mais cousin germain de Faster Pussycat...
 
A défaut d'être originaux, les 6-coups varient les plaisirs . Le groupe parvient ainsi a créer des ambiances rock tendues , des BO de ruelles sombres ou de clubs clandestins sur l'enchainement Letting Go/Slap In The Face ou sur Malaria..la guitare se fait vicelarde,féroce, se faufilant dans l'obscurité comme un chat , jusqu'aux solos éclatant du père Tracii qui loin de poser un solo après le deuxième refrain -comme-tout-le-monde apporte vraiment un plus à chaque chanson!
 
S'ils savent plomber leur rock sur Give A Little -très glitter-et sur Rip and Tear ,ils savent se faire plus léger sur Sleazy Come Easy Go et Showdown. 
Beaux hommages à Aero : morceaux hard bluesy pour le premier avec un solo plein de swing ; titre punchy pour le second avec grosse section de cuivre (enfin 'grosse' ! j'imagine que vu le son, il n'y avait pas non plus 25 cuivres dans le studio!).
Les armuriers virent même limite pop -radio US oblige- sur Never Enough ;refrain tartignole mais morceau 'sauvé des os' par le maître Tracii Guns tout en wah wah ...titre que n'aurait pas renié Poison.
 
Les dames ne sont pas oubliées : The Ballad of Jayne -pas vraiment du grindcore, vous vous en douterez- permet à Phil Lewis de s'illustrer sur ce semi acoustique ,ambiance feu de camps, guitare sèche et le barnum habituel des ballades yankees. Magdaleine vaut davantage le détour :atmosphère enfumée et enfiévrée,le son de la guitare se répandant comme des volutes d'opium pendant que Lewis semble appeler au secours. Une réussite. 
 
17 Crash est un titre sympa mais un peu raté : beat rap, phrasé en conséquence, refrain rock...pas renversant.Fait pas mal penser au Rock'n Roll Women des Delta Rebels (sombre groupe de Southern Rock aujourd'hui disparu).
 
Les deux brulots les plus excitants se trouve en fin de galette : Wheel Of Fire et le bonus I Wanna Be Your Man : du pur instantané rock ,qui s'enflamme à l'air libre, Tracii Guns est sur ces morceaux à son Everest -tout comme sur l'intrumental I'm addicted que j'allais oublié- : il y du Joe Perry, du Ted Nugent,du Hendrix dans son jeu, le tout relevé à la sauce californienne avec ce soupçon de technique supplémentaire mais juste ce qu'il faut pour ne pas tomber dans la pignolade de manche. Je reste un instant sur I Wanna Be Your Man ,ça commence comme ça :You see me comin', down the road,I'm comin' down for you. Ca c'est du direct ,du viril, du mal rasé ! Reposez ça sur un riff de guitare sans rien autour  : vous avez une tuerie !Pour faire plus fort dans le même 'genre' c'est Out Of The Sun de Motorhead ou rien!
 
Mention spéciale à Steve Riley le batteur :il ne groove pas autant que Steven Adler mais est tout aussi carré que Matt Sorum...et certainement plus barge !J'ai passé pas mal de temps à bosser ses parties de batterie et aujourd'hui encore elles m'éclatent !

Ma conclus : Là où d'autres ont essayé de pomper la bande à Slash pour exister , les Pistoleros de la cité des anges on posé les bases de leur style et l'ont développé. A l'instar de beaucoup d'autres (Little Ceasar, Great White...) ça ne leur a pas forcément permis d'exploser mais au moins de rester authentiques. L'essence même du rock,non?


2 Commentaires

2 J'aime

Partager
ZazPanzer - 10 Mars 2013: Super texte qui complète parfaitement celui d'Adrien, 2 jours après d'ailleurs. Encore un excellent chroniqueur qui a déserté SoM et qui manque. Si tu repasses un jour mec, je te rappelle que tu devais me payer un coup dans ta cantine bordelaise !
samolice - 10 Mars 2013: Je me disais la même chose ce matin en lisant sa chro du premier album. Très bon chroniqueur, avec beaucoup d'humour, qui a hélas quitté le site. Dis Zaz, tu reste hein?
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire