Warp Speed Warriors

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15/20
Nom du groupe DragonForce
Nom de l'album Warp Speed Warriors
Type Album
Date de parution 15 Mars 2024
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Astro Warrior Anthem
 
2.
 Power of the Triforce
 
3.
 Kingdom of Steel
 
4.
 Burning Heart
 
5.
 Space Marine Corp
 
6.
 Doomsday Party
 
7.
 Prelude to Darkness
 
8.
 The Killer Queen
 
9.
 Pixel Prison
 

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DragonForce


Chronique @ Eternalis

17 Mars 2024

On retrouve avec "Warp Speed Warriors" un Dragonforce en totale roue libre, faisant ce qu’il sait faire en pilote auto

Le cas de Dragonforce est toujours particulier. Groupe que l’on adore détester parmi les combos “populaires” du metal récent, les britanniques ne tarissent pourtant jamais dans leur rythme et continuent, années après années, à enchaîner albums et tournées. Si Herman Li a récemment déclaré qu’ils ne pourraient pas continuer des années à un rythme si élevé et une intensité pareille, c’est néanmoins un dixième album qui voit le jour aujourd’hui.
Artwork “cartoon”, dix-huitième degré assumé, premier clip entre mauvais goût, ridicule et délire … bref, Dragonforce est en terrain connu et nous aussi.

Quoi de neuf sous la déferlante de notes ? Fred Leclercq n’est plus là (depuis la tournée de "Extreme Power Metal") mais il s’agit du premier disque avec Alicia Vigil derrière la basse. Dire que la différence est perceptible serait un mensonge d’un point de vue sonore, puisque les guitares et la rapidité d’exécution reste évidemment au centre des débats. Néanmoins, Fred avait depuis quelques albums prit l’habitude de composer quelques titres souvent plus bruts et agressifs, permettant de contrebalancer avec les élans de guitar hero de ses compères à six cordes.
Ce n’est évidemment pas le cas ici et, après plusieurs écoutes, le constat est surtout qu’on retrouve avec "Warp Speed Warriors" un Dragonforce en totale roue libre, faisant ce qu’il sait faire en pilote automatique, avec dextérité certes, du plaisir sans doute mais un intérêt il faut bien l’avouer beaucoup plus tenu.

Face à l’album promo (et en comparaison avec celui dispo sur les plates-formes de streaming depuis vendredi), on remarque également un point qui devient récurrent et qui, personnellement, m’agace fortement. Le fait de placer en bonus track des morceaux avec des invités prestigieux mais de ne pas les placer dans la tracklist traditionnelle. Herman Li est donc très fier d’évoquer la prestation de Alissa White-Gluz (Arch Enemy), Elize Ryd (Amaranthe) ou encore Matt K.Heafy (Trivium) mais les fans ne pourront en profiter que sur une version deluxe 2 cds, pendant que les possesseurs du vinyle n’auront même pas droit à la reprise de Taylor Swift "Wildest Dreams" (quasi impossible à reconnaître en soi). Une pratique qui devient courante, encore plus chez Napalm Records (le dernier Cradle qui a carrément des titres du live en moins sur le vinyle) et qui agace fortement, surtout à une période où les achats physiques n’ont plus toujours la côte.
Surtout qu’un titre comme "Burning Earth" est bien plus efficace avec les growls d’Alissa qui renforce énormément la vélocité et la violence de la composition, qui gagne en intensité. La canadienne en profite en plus pour chanter en voix claire et saturée pour apporter de la variété à un disque toujours aussi frénétique et parfois clairement écœurant. C’est la même chose sur "Astro Warrior Anthem" qui ouvre le disque sur des sonorités cybernétiques, qui profite d’un riffing quasi thrash et de la voix massive du leader de Trivium pour être beaucoup plus percutant que le morceau “classique”. On aurait aimé un morceau beaucoup plus heavy comme "The Game" sur "Maximum Overload" mais Dragonforce se cantonne cette fois-ci quasi exclusivement sur cette formule power metal ultra speed avec les délires successifs de Li et Sam Totman, qui signe la plupart des compositions de l’album.

On ressort assez vite fatigué de l’album car il manque des mid tempo fédérateurs comme sur "Maximum Overload", le côté plus symphonique de "Reaching into Infinity" ou simplement les “hits” qui faisaient de "Inhuman Rampage" et, dans une moindre mesure, "Ultra Beatdown", des opus marquants une génération. On tourne trop vite en rond et on peine à ressortir des instants de cette déferlante incessante. On pourrait parler de l'enchaînement "Prelude to Darkness" au piano qui propulse "The Killer Queen", au riff supersonique et blast beat qui rappelle, en soi, les meilleures heures des débuts du groupe. Le refrain et ses choeurs guerriers est taillé pour le live et on entend enfin Alicia et le “swing” que vante Herman en interview. Difficile de trancher en revanche pour un "Doomsday Party" qu’on trouvera au mieux fun, au pire digne d’une kermesse metallique. La présence (sur la version bonus) de Elize Ryd renforce d’ailleurs ce côté (Amaranthe est souvent critiqué pour la même raison) dansant, délirant dans le clip mais un peu navrant par ailleurs (ces descentes de toms électro qui semble plus percutant dans Beast in Black qu’ici). "Pixel Prison" et ses presque sept minutes se terminent un peu comme un "Though the Fire and Flames" qui aurait perdu son aura (20 ans déjà …).

Tout est dit. "Warp Speed Warriors" n’est pas un mauvais disque mais un véritable “disque de plus”, comme Dragonforce semble pouvoir en écrire sur demande. Sans véritable créativité, sans remise en question, sans apport supplémentaire. Une coquille vide profitant de la flamboyance de son nom et d’un crédit toujours important. Jusqu’à quand ?

1 Commentaire

8 J'aime

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Kingeddie - 18 Mars 2024:

Le plus drôle pour le cas de DF, c'est que finalement, ils ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils ralentissent le rythme, dégainer 350 notes à la minutes n'a jamais été un gage de qualité et je suis tout à fait d'accord avec le constat d'Eternalis...5 ans d'attente pour ce résultat, c'est navrant. !(ils feraient mieux de prendre exemple sur le Priest et son retour flamboyant après 6 ans d'attente!)

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