Maximum Overload

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17/20
Nom du groupe DragonForce
Nom de l'album Maximum Overload
Type Album
Date de parution 18 Août 2014
Produit par Jens Bogren
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album138

Tracklist

1. The Game (ft. Matt Heafy of Trivium)
2. Tomorrow's Kings
3. No More (ft. Matt Heafy of Trivium)
4. Three Hammers
5. Symphony of the Night
6. The Sun Is Dead
7. Defenders (ft. Matt Heafy of Trivium)
8. Extraction Zone
9. City of Gold
10. Ring of Fire (Johnny Cash Cover)
Bonustracks (Special Edition)
11. Power and Glory
12. You're Not Alone
13. Chemical Interference
14. Fight to Be Free (Shadow Warriors Cover)
15. Galactic Astro Domination (Instrumental)
Bonustracks (Japanese Edition)
11. Power and Glory
12. You're Not Alone
13. Chemical Interference
14. Fight to Be Free (Shadow Warriors Cover)
15. Summer's End
16. Galactic Astro Domination (Instrumental)
Bonus DVD
17. A New Found Force (Documentary)
18. Cry Thunder (Live @ Loud Park 2012)

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DragonForce


Chronique @ Eternalis

06 Août 2014

Leur meilleur album ? Il semblerait oui.

« Grandir consiste en fin de compte à comprendre que sa propre expérience incroyable et unique est ce que tout le monde partage »
Doris Lessing


Difficile de savoir quand le déclic allait se faire, à quel moment ils allaient grandir, comprendre, écouter et enfin appliquer les multiples conseils que l’on avait pu leur promulguer depuis déjà quelques années. Entendons-nous bien, un artiste est complètement libre et le plus intègre et extrême d’entre eux dira (à juste titre d’ailleurs) qu’écouter la majorité est comme travestir son âme créatif et son esprit de composition. Mais le plus intègre et immense des créateur n’est pas de ceux envers qui on reproche encore et encore des défauts que nous avions pris initialement pour des péchés de jeunesse ou un gout prononcé de la démonstration, d’une certaine puérilité qui passerait immanquablement avec le temps. Qui pensait qu’elle ne ferait au contraire que grandir ?

Remettons les choses en place. Dragonforce, c’est d’abord un groupe de speed mélodique dans la plus pure tendance du début des années 2000, comme l’ont fait des centaines de groupes avec eux (Dragonland, Sonata Arctica, Power Quest, Rhapsody évidemment et bien d’autres). "Sonic Firestorm" et "Valley of the Damned" eurent leur petit succès mais rien qui permettait d’imaginer ce qui allait suivre, bien que Dragonforce avait un gout bien plus prononcé pour la vitesse d’exécution que le lyrisme d’écriture ou la mélodie facile. "Inhuman Rampage" traumatisa l’ensemble de la scène, dans tous les sens du terme, avec une vitesse tellement vertigineuse qu’elle en devenait caduc, souvent inutile, contre-productive et même obsolète dans son besoin. Des morceaux où tout n’était que vitesse et soli, où Herman Li et Sam Totman explosèrent grâce à l’exposition du jeu vidéo "Guitar Hero" (ce qui fut néanmoins une énorme porte pour de nombreux jeunes qui ne connaissaient rien au metal). "Ultra Beatdowm" alla encore plus loin, si c’est possible, dans l’excès absolu de la vitesse, transformant l’album en un coulis de plus en plus écœurant et indigeste, impossible à suivre et aux structures de plus en plus absconses.
Le succès fut pourtant au rendez-vous, les anglais enchainèrent les tournées mais le départ de ZP fut un gros cran d’arrêt et son remplacement par l’inconnu Marc Hudson pour un "The Power Within" tentant de revenir à une musique structurée mais rencontrant l’effet inverse et pervers : un ennui profond à l’écoute. Tout était si structuré et propre que la folie était partie, transformant Dragonforce en une créature inoffensive et endormie.

Dès lors, se dire que "Maximum Overload" changerait la donne fut une opportunité et désormais, nous pouvons dire clairement que le groupe a appris du passé et vient de sortir, ni plus ni moins que son album le plus équilibré et personnel, trouvant enfin une balance juste entre folie technique, rapidité démentielle, mélodies fortes et riffs surpuissants puisant ailleurs que dans la simple speederie.
"The Game" débute les hostilités sur un tempo de furieux mais aussi un lead mélodique fort qui va suivre la compo. Marc est accompagné par Matt Heafy qui délivre des vocaux extrêmes pulsant littéralement la compo avant un refrain entêtant remplissant parfaitement son rôle et sur lequel Dave Mackintoch s’en donne à cœur joie en atteignant du 240 bpm ! Et pourtant, nous n’avons pas l’impression que le groupe en fasse trop, simplement car la technique et la vitesse servent le morceau, que les soli sont précédés d’un riff absolument dantesque de puissance pure complètement thrash. Une puissance qu’on retrouve sur "Defenders", lui aussi presque thrash dans certains riffs bien qu’agrémentés de nombreuses mélodies typiquement power et des hurlements une fois de plus de Matt.
Comme pour "The Power Within", Li et Totman ont sacrément réduit la longueur des compositions, conférant ainsi une plus grande dynamique à l’album. L’énorme "Tomorrow’s King" en est un excellent exemple, rapide et incisif, très power speed dans l’âme et prouvant les grands progrès de Marc en deux ans dans ses parties vocales et l’intérêt de ses lignes vocales, beaucoup plus percutantes cette fois (des réminiscences de Fabio Lione ou Timo Kotipelto sont reconnaissables ici et là). Le pré-refrain notamment de ce second titre est une véritable merveille pour tout amateur de speed metal, avec cette envolée suraiguë avant le solo nous ramenant quelques années en arrière quand les André Matos, Tobias Sammet ou Tony Kakko ont fait leurs premières écoles. "Three Hammers" dévoile un lyrisme inattendu chez Dragonforce, dans la pure tradition des premiers Rhapsody (époque "Power of the Dragonflame" / "Rain of a 1000 Flames") avec une introduction acoustique, une montée en puissance progressive et surtout un côté épique et guerrier très peu présent chez les britanniques (+ un français et un italien désormais) avant, une fois de plus, un énorme riff à mi-parcours enchainant sur un tempo de batterie très thrashisant et surtout des parties vocales doublées comme à l’époque de Rhapsody. Les soli qui suivent, désormais, s’intègrent d’ailleurs bien mieux puisqu’ils font partie d’un tout cohérent et d’une structure différenciable (cette partie finale au tapping est d’ailleurs superbe pour introduire les chœurs).
Le groupe intègre des éléments encore plus extrêmes musicalement parlant sur "Extraction Zone" qui s’ouvre sur un blast beat ténébreux pour ensuite poursuivre dans une certaine orgie technique évoquant les précédents opus mais ici maitrisés et surtout salvateur dans le sens où le reste de l’album permet à un titre de servir d’exutoire total.

Dragonforce conditionne complètement son propos avec "Maximum Overload" et parvient à réunir le meilleur des mondes, entre les débuts speed mélodiques et les suivants ayant fait le succès du groupe, en y ajoutant le relative sagesse de "The Power Within" sans qu’il s’agisse d’une quelconque mollesse comme c’est trop souvent le cas sur ce dernier. Il parvient à créer un univers personnel et unique où le groupe est roi, totalement maitre de son sujet et développant un terrain sur lequel ils sont de toute façon intouchables. Dragonforce peut s’ouvrir de nouvelles portes avec ce sixième album, rassurer les fans qui avaient perdu espoir et combler des auditeurs qui ne pensaient jamais que Dragonforce sortirait de sa fougue adolescente. Leur meilleur album ? Il semblerait oui.


18 Commentaires

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kiss33 - 15 Novembre 2014: je l'adore, je pense aussi que c'est mon préféré ! Ce nouveau chanteur est vraiment excellent ! ZP l'était aussi, ils ont bien réussi le turn over!
kiss33 - 15 Novembre 2014: me tarde de les voir avec epica et dagoba le 4 décembre !
Goneo - 19 Novembre 2014: Effectivement, je suis d'accord aussi pour dire que c'est leur meilleur album !!. Plus fluide et surtout moins poussif dans la durée des compos, qui du coup gagnent en efficacités. Merci Eternalis pour ta forte activité.
Fyrnael - 22 Fevrier 2020:

Avec cet album DragonForce a en effet réussi à se diversifier et à être plus écoutable que les dernières sorties. Par contre pour moi, ils ont perdu toute leur personnalité et ce qui faisait le "son DragonForce". Mis à part certains solos, il faut s'accrocher pour se dire qu'on n'est pas en train d'écouter un énième groupe de power clone (pas mauvais certes) de Stratovarius. Et le côté épique ce n'est même plus la peine d'en parler. Avec Inhuman Rampage ils étaient sûrement arrivés au bout de leur concept de base (très certainement d'ailleurs vu les merdes suivantes), et voilà le nouveau DragonForce sorti de la lessiveuse tout clean mais avec bien peu de saveur...

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