Extreme Power Metal

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16/20
Nom du groupe DragonForce
Nom de l'album Extreme Power Metal
Type Album
Date de parution 27 Septembre 2019
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album58

Tracklist

1.
 Highway to Oblivion
 06:47
2.
 Cosmic Power of the Infinite Shred Machine
 06:35
3.
 The Last Dragonborn
 06:11
4.
 Heart Demolition
 05:38
5.
 Troopers of the Stars
 05:02
6.
 Razorblade Meltdown
 04:45
7.
 Strangers
 04:28
8.
 In a Skyforged Dream
 04:44
9.
 Remembrance Day
 05:09
10.
 My Heart Will Go On (Celine Dion Cover)
 03:24

Bonus
11.
 Behind the Mirror of Death (Japanese Edition)
 05:36

Durée totale : 58:19

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DragonForce


Chronique @ Eternalis

04 Octobre 2019

Pas de prises de têtes, du fun et des robots dragons géants ...

Le hasard du calendrier. Sortir un album. Perdre un membre dans la foulée. "Extreme Power Metal" est à peine dans les bacs que Frederic Leclercq, bassiste depuis presque quinze ans, fait ses valises pour rejoindre les vétérans allemands Kreator en plus de ses nombreux projets annexes (Sinsaenum notamment). Et si le français continu son énorme bout de chemin depuis ses débuts d’Heavenly, ce n’est pas forcément en des termes très positifs qu’il évoque ce nouvel opus...essayons de décrypter.

Lorsque Marc Hudson reprend le micro et après un "The Power Within" plutôt quelconque (et qui n’a pas vraiment été valorisé par son remix de l’année dernière), on ne sait pas trop comme Dragonforce pourra sortir du marasme créatif dans lequel il est. Les compositions se ressemblent, Guitar Hero n’est plus à la mode et les britanniques ne sont pas forcément pris au sérieux par la majorité de la scène metal. Mais "Maximum Overload" fait taire beaucoup de critiques. Le groupe se veut plus mature, la rapidité d’exécution, moins systématique, sert efficacement les morceaux, des mélodies sont plus fortes et on ressent un durcissement de la musique assez fort, marqué par les très gros progrès vocaux de Marc. Et cet album, c’est majoritairement sous l’impulsion du bassiste qu’il est né. Malgré ce qui peut se penser, Herman Li (tête d’affiche sur les photos, présent en promo, etc...) ne compose que très peu et Sam Totman est le créateur principal des précédents opus. Mais Frédéric prend les commandes sur l’album. Il en va de même pour son successeur "Reaching into Infinity", moins marquant mais dans la même veine (l’effet de surprise en moins). Pourtant, quand les premières photos promo du nouvel opus tombent, l’artwork et le clip, on se dit qu’un certain retour en arrière est venu.

De l’aveu même de Frédéric (pas forcément amer mais réaliste sur la situation, avouant qu’il ne se retrouvait plus dans le visuel du groupe), c’est un véritable retour « aux conneries » (dixit le ‘sieur) de "Ultra Beatdown" qu’opère le combo, le côté fluo, rapide et un peu con qui va avec. C’est en tout cas ce que laisse présager "Highway to Oblivion", premier extrait et premier titre de l’album, étrangement un des moins bons titres de l’album.
Sam Totman a repris une bonne partie de la composition (il est crédité presque tous les titres, trois pour Frédéric + le bonus japonais) mais musicalement, le tempo frénétique et ridiculement technique d’"Ultra Beatdown" n’a pas été reconduit, au profit justement de cette évolution plus mélodique que Dragonforce développe depuis trois albums. Un morceau comme "Heart Demolition" en est le meilleur exemple, très mélodique sur les couplets et le refrain (un des plus beaux de l’album) mais qui s’énerve sur le solo avec de multiples ponts qui enrichissent la composition. On sent justement cette volonté qu’avait Frédéric de ne pas s’enfermer dans les schémas du passé avec ce type de titre, comme c’est également le cas sur "Strangers" et son mid tempo plutôt posé et centré autour de la voix et des synthés.

Forcément, la rapidité n’a pas pu être totalement oubliée, et parfois pour le meilleur. "Troopers of the Stars" et son riff d’intro monstrueux, déboulant sur un blast thrash effréné surprend par la violence qu’il dégage (avant que le chant de Marc ne vienne évidemment adoucir toute cette agressivité). On croirait retrouver l’énergie dévastatrice d’un "The Game". "Razorblade Meltdown" regorge également de cette vitalité juvénile, de vitesse et de positivité sans tomber dans la niaiserie et le too much (comme c’est le cas de "Highway to Oblivion" justement), particulièrement car les soli sont assez courts, bien placés et là pour apporter le « plus » à un instant donné, sans étouffer une composition encore une fois parfaitement menée par les vocaux d’un Marc Hudson en place et de plus en plus mature. On pourrait simplement, en chipotant, lui reprocher de ne pas assez varier sa voix et de se cantonner dans un registre très traditionnel du speed metal haut perché mais on sent qu’il est à l’aise et en phase avec ses lignes vocales. Quand on écoute "The Last Dragonborn", plutôt lent et emporté par un superbe refrain (et quelques sonorités légèrement orientales), il excelle là où il est bien plus casse-gueule de performer que sur un titre très démonstratif en mettant plein la vue.
Mais que vois-je en fin ? "My Heart Will Go On" ? Dragonforce n’a quand même pas repris la BO de Titanic chanté par Céline Dion ? (composée par James Horner). Et bien si
Pas de flute traversière en intro mais un sample électronique de mauvais gout (il faut avouer), une mélodie en 8 bits et...un riff qui speed à fond ! Totale réinterprétation, qu’il faut chercher pour retrouver vraiment des similitudes mis à part la mélodie vocale du refrain mais l’ensemble est tellement transformé (il y a même du blast entre les refrains et les couplets et de la double pédale tout le long) qu’on est avec du pur Dragonforce. L’exercice est finalement plus simple tant on ne reconnait pas l’original et permet de finir l’album en souriant au fait que ces joyeux lurons aient repris une des scènes les plus iconiques du cinéma.

Dans l’ensemble, "Extreme Power Metal" ne bouleversera pas grand-chose chez le groupe. Nous verrons l’avenir puisque Sam Totman se retrouve seul compositeur à bord désormais mais nous sommes ici avec un opus équilibré et bien écrit, moins redondant que son prédécesseur mais un bon cran en dessous de "Maximum Overload" qui reste à ce jour leur album de référence de l’ère Hudson. Pas de prises de têtes, du fun et des robots dragons géants, pas de tromperies sur la marchandise, tout est sur la pochette !

6 Commentaires

9 J'aime

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Eternalis - 04 Octobre 2019:

Ton dernier paragraphe confirme tout ce que je pense ;)

rodmaster - 05 Octobre 2019:

c'est d'une pauvreté on dirait de la pop music

Goneo - 07 Octobre 2019:

A la hauteur de mes attentes, je trouve que ce DragonForce est bien, même si ce n'est pas le meilleur de leur discographie, je le préfére à pas mal d'autre sorties Power metal réçentes comme Hammerfall, Freedom call, Sabaton....

Comme tu le dis Eternalis, c'est fun, ça speed comme à la bonne époque, bref je le conseil a tous ceux qui aiment le groupe. Pour les autres, rien de neuf ici. Merci pour la chro.

formulepep - 29 Octobre 2019:

Un album divertissant. Je trouve que plusieurs personnes portent un jugement facile en disant que que DragonForce sonne trop pareil d'un album à l'autre. J'aime justement écouter du DragonForce car ils ont une formule de musique unique à eux et ils la métrise depuis des années. 
Bien qu'ils ne révoutionnent rien avec cet nouvel album, je l'écoute avec plaisir car ça sonne comme du bon vieux DrangonForce. 

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