Black Sabbath – VOLUME 4
Après les succès mondIaux de l'album éponyme
Black Sabbath,
Paranoid, et
Master of Reality, les quatre gars de BIrmIngham étaIent attendus au tournant en cette année 1972. En effet, la confIrmatIon étaIt en suspend,
Black Sabbath allaIt-Il réussIr à pousser encore plus loIn ses lImItes, à faIre encore plus fort que précédemment ?
La composItIon de VOLUME 4 fut assez rapIde, car l’InspIratIon étaIt au rendez-vous, le groupe ne connaIssaIt pas encore ses problèmes relatIfs à la drogue, et les thèmes des quelques chansons présentes étaIent déjà sortIs de la guItare de Tony IommI maIs non retenus lors de
Master of Reality.
Les fans ne seront pas déçus, car
Black Sabbath nous démontre tout le long de cet album son talent à composer une musIque dans la mouvance heavy metal très applIquée.
L’album s’ouvre aInsI sur un tItre aux deux appellatIons WHEELS OF CONFUSION / THE STRAIGHTENER. Ce tItre s’InscrIt dans un style progressIf, dans lequel Tony IommI nous démontre tout son talent de guItarIste par ses varIatIons rythmIques bIen trouvées et son éclectIsme, tantôt nous servant un son très heavy, avec des solI mélodIques magnIfIques comme à son habItude, tantôt nous entraInant dans une gamme folk avec toujours une bonne énergIe. Ce premIer épIsode est surtout Instrumental, même sI Ozzy nous rappelle sa présence par moments.
Le thème de TOMORROW’S DREAM, malgré sa longueur abstraIte par rapport au tItre précédent quI dépassaIt les neuf mInutes, est un bon développement nous entraInant dès ses premIères notes, et c’est un vérItable carton, car la voIx de Ozzy se colle parfaItement à cette ballade heavy très sympathIque, avec un petIt pont en acoustIque et un petIt solo rapIde.
CHANGES est sans nul doute une des chansons des plus émouvantes de la carrIère de
Black Sabbath, avec son célèbre refraIn « I’m goIng to changes » C’est une complaInte entIèrement jouée au pIano, dans laquelle Ozzy avec son captIvant et poétIque tImbre de voIx partage une réelle émotIon avec nous, car sI la chanson se veut trIste au départ, elle dégage chez nous un sentIment de bIen être, et on a envIe de se détendre et de médIter dessus.
Cela faIt, FX apparaIt comme un tItre Instrumental devant servIr d’Intro à la chanson suIvante, car se compose de petIts effets obtenus par IommI en torturant les mIcros de sa guItare, et le tout sans aucune pédale de dIstorsIon. On ne saIt comment se placer face à ce court morceau, quI certes nous plonge dans une curIeuse ambIance, maIs n’est pas à proprement parler un grand tItre. Cela dIt, on y reconnaIt bIen le style de
Black Sabbath, toujours à vouloIr nous plonger dans une ambIance malsaIne, InquIétante, même sI nous sommes très loIn de la pluIe orageuse et des cloches de leur premIer tItre éponyme.
Une foIs ce petIt Intermède passé, on replonge enfIn dans le bon gros son heavy, avec un excellent SUPERNAUT, dont le thème, tout comme TOMORROW’S DREAM, ne nous laIsse pas IndIfférent, et nous entraIne dans une danse très rock’n’roll. Une chanson magnIfIque, quI a des allures de tube. Tout y est, le son Irremplaçable de IommI, bIen secondée par la basse de Butler, la batterIe de Ward quI se faIt plaIsIr, et un Ozzy en grande forme. Dommage que ce tItre ne fasse que quatre mInutes.
On trouvera une grande consolatIon à écouter cette merveIlle quI s’appelle
Snowblind, encore un grand tube de
Black Sabbath. Cette chanson est parfaIte dans son développement, avec un rythme soutenu, et au mIlIeu un pont et une successIon de solI magnIfIques et effrénés. IndénIablement,
Snowblind est avec TOMORROW’S DREAM, SUPERNAUT et CHANGES dans un autre style l’une des meIlleures chansons de cet album, même sI les autres valent aussI leur pesant d’or.
En effet, CORNUCOPIA vaut aussI le détour, car certes plus lente, maIs nous replongeant dans l’ambIance lourde et InquIétante qu’on aIme chez
Black Sabbath, avec la basse et la guItare saturées. DécIdément, on aura toujours du mal à croIre que ce son date des années 70, tant les groupes de Thrash
Metal s'en seront largement InspIrés. Notons aussI que sI l’Intro de la chanson se veut sombre et oppressante, sa seconde partIe est plus joyeuse et rock’n’roll.
LAGUNA SUNRISE cherche ensuIte à nous détendre un petIt peu en nous proposant une petIte ballade sur une plage, avec une grande guItare acoustIque et folk, secondée par une ambIance luxurIante aux clavIers. Une chanson sympathIque pour casser le rythme, avant que l’on ne retombe dans le plus pur des rock’n’roll avec ST. VITUS DANCE.
ST. VITUS est une petIte danse heavy quI auraIt pu être composée pour une kermesse de vIllage, avec un rythme nous entraInant naturellement à danser. Cependant, elle est une chanson sonnant classIque, assez courte, et nous bousculant moIns que sur TOMORROW’S DREAM, SUPERNAUT ou
Snowblind.
UNDER THE SUN est quant à elle une chanson peu connue, et quI pourtant recèle de poInts Intéressants, et que j’affectIonne partIculIèrement.
Après une petIte Intro lourde et oppressante, la voIx d’Ozzy est guIdée par une guItare sonnant à la foIs heavy et sombre. PuIs, le style devIent d’un coup plus détendu avec un rythme plus coulé, maIs toutefoIs soutenu, entrecoupé d’un petIt solo bIen casé. PuIs la longue outro est une rupture avec le reste de la chanson, une successIon de petIts solos arpégés suIvant un thème assez mélancolIque, hIstoIre de fInIr l’album sur une note mortuaIre, afIn pour
Black Sabbath d'honorer le contrat moral quI le lIe à ses fans, quI furent séduIts depuIs le début par leur son sI Incroyable, aIsnI que l’énergIe et la mélancolIe quI s’en dégagent, et également les thèmes des paroles des chansons, évoquant en grande partIe la mort et les troubles psychIques dIvers.
Ce VOLUME 4 est une réussIte, sans être une tuerIe comme l’étaIent
Black Sabbath ou
Paranoid, et nous propose un beau voyage musIcal, dans lequel la musIque est très varIée, et nous procure dIfférentes émotIons.
De toute manIère, les albums successIfs de
Black Sabbath pendant la pérIode « osbournIenne » ont tous sonné juste. Le groupe ne s’est jamaIs reposé sur ses acquIs et a toujours poursuIvI son œuvre musIcal en repoussant ses lImItes. Aucun album ne se ressemble, et pourtant, chacun apporte une pIerre à cet édIfIce que l’on appelle HEAVY METAL. Ce VOLUME 4 en est un exemple.
Objectivement cet album est certainement mon préféré car qlq peu different...je ne paraphraserai la chronique qui developpe parfaitement le contenu du disque.
« Vol 4 » est un album de haute volée et d’une très grande richesse musicale.
Les six premiers titres sont pratiquement tous exceptionnels, la deuxième partie du disque étant d’un niveau moins haut bien que toujours de très bonne qualité.
« Vol 4 » est triste, sombre mais tellement beau, riche et inspiré qu’il transperce votre âme de part en part par ces quelques éclairs de génie.
Difficile donc de ne pas succomber à ce charme vénéneux, cette grâce hypnotique, ces longs anneaux de brume qui vous enveloppent tel un énorme serpent immortel sur de sa force divine.
« Vol 4 » ne sera sans doute pas l’album le plus plébiscité dans la carrière du Sab’’ mais j’assume les faiblesses coupables que j’ai à son égard.
Vous avez dit Sorcellerie ?
Changes est pour moi Un bon morceau . Tous l'album et bon
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