13

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17/20
Nom du groupe Black Sabbath
Nom de l'album 13
Type Album
Date de parution 11 Juin 2013
Enregistré à Shangri-la Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album567

Tracklist

Tracks 9-12 : Bonustracks (Deluxe Edition).
1.
 End of the Beginning
 08:07
2.
 God Is Dead?
 08:54
3.
 Loner
 05:06
4.
 Zeitgeist
 04:28
5.
 Age of Reason
 07:02
6.
 Live Forever
 04:49
7.
 Damaged Soul
 04:43
8.
 Dear Father
 07:06

Bonus
9.
 Methademic
 05:27
10.
 Peace of Mind
 03:40
11.
 Pariah
 05:34
12.
 Naïvete in Black (Best Buy Bonus)
 03:50

Durée totale : 01:08:46

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Black Sabbath


Chronique @ =XGV=

03 Juillet 2013

Chaque titre vous transportera à cette époque bénie où le groupe sortait album culte sur album culte

Le retour de Black Sabbath ? Si l'on en croit de nombreux magazines et de nombreuses pubs, ce 13 serait le retour du groupe. Encore eut-il fallu qu'il soit parti ! Une pub dans le Rock Hard de juin va même jusqu'à parler de 35 ans d'absence ! Comme si tout ce qui s'était passé depuis 1978 n'avait jamais existé ! Et Mob Rules ? Et Heaven and Hell ? Black Sabbath n'a jamais véritablement disparu. Faut-il d'ailleurs rappeler la sortie de l'album The Devil You Know, en 2009, qui n'était rien d'autre que Black Sabbath sous un pseudonyme ? Ces déclarations de "retour" ne seraient-elles pas un moyen d'oublier qu'il s'agit peut-être là du dernier album du groupe ? Bah, peu importe au final. L'important, ce que 13 soit un album réussi !

En tout cas, ce que l'on constate dès les premiers riffs, c'est que Black Sabbath effectue un véritable retour aux sources ! Maintenant qu'Ozzy est revenu, le Sabbat Noir retrouve son style des années 70. End of The Beginning s'ouvre sur des accords lourds, doomesques et puissants ! C'est presque comme d'entrer dans une machine à voyager dans le temps. Il n'y a guère que le son qui permette de distinguer cet album de ses illustres ancêtres que sont Paranoid ou Master of Reality ! Seulement 8 titres, mais rien à jeter, c'est parfait ! Peu de claviers, par ailleurs, on entendra avant tout la guitare. 13 est un album plutôt direct.

Un retour aux sources, d'accord, mais Attention ! Ici, point de pâle copie du passé ! Ce style qu'ils n'avaient plus abordé depuis longtemps, ils en ont gardé la maîtrise ! Sombre, lourd, sinistre et plombé sont autant de qualificatifs auquel peut prétendre cet album. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à classer cet album au même niveau que les anciens. Je n'irais pas jusque-là, mais force est de reconnaître que 13 est un album qui a la classe ! Certes, il est assez homogène et peu de titres se démarquent véritablement. Mais celui qui a la patience de se plonger dans l'écoute saura déceler les subtilités des chansons et leurs spécificités.

Déjà, chaque titre en lui-même est longuement développé, laissant le temps à Black Sabbath d'installer une ambiance. Prenez par exemple God is Dead?. Il s'ouvre sur quelques notes de guitares glauques, puis sur un gros riff "iommiesque", puis retour à cet air inquiétant, sur lequel Ozzy (toujours aussi unique) vient placer ses lignes vocales. Enfin, on arrive sur le refrain, à l'atmosphère plombée où la guitare redevient agressive... Bref, la progression à l'intérieur de chaque titre justifie leur durée. Les sujets abordés dans les paroles (écrites par Black Sabbath, qui reprend ici la plume pour la première fois depuis le départ d'Ozzy) eux-même n'invitent pas à la rigolade : l'angoisse existentielle face à la mort (Live Forever) ou les viols commis par des prêtres pédophiles (Dear Father).

Pour couronner le tout, Black Sabbath saupoudre 13 de quelques références à son passé. Écoutez Zeitgeist et osez me dire que vous ne pensez pas à Planet Caravan, tellement le style est similaire. Même percussions, même ambiance psychédélique... Enfin, 13 se conclut sur des bruitages qui semblent indiquer que la boucle est bouclée et que ce groupe cultissime nous livre ici son testament. De quoi s'agit-il ? Je vous laisse la surprise.

13 est un bon album de Black Sabbath. Si vous aimez le style que le groupe pratiquait dans les années 70, vous apprécierez forcément la musique jouée ici. Chaque titre vous transportera à cette époque bénie où le groupe sortait album culte sur album culte. Profitez-en car avec l'état de santé de Tony Iommi, il est probable que ce soit le dernier !

38 Commentaires

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Celldweller55 - 19 Octobre 2013: Un grand album, il passe très bien. Est-ce vraiment le dernier ?
=XGV= - 19 Octobre 2013: Tout porte à croire que oui.
Cucrapok - 28 Novembre 2013: Bon allez je remonte ma note d'un point parce que God is Dead tourne à la radio pendant que je travaille et à chaque fois je mets le volume à un niveau "inacceptable" et les vieux me font passer un bon moment!
LeMoustre - 29 Avril 2016: Les deux premiers morceaux, excellents, donnent le ton, et même si la qualité faiblit un peu à mon sens, on trouve de beaux passages, et un son très naturel (la batterie, miam) qui confère à ce disque solide une envie de "reviens-y" assez marquée. 15/20
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Chronique @ Archiviste

05 Juillet 2013

Black Sabbath tire sa révérence de la plus belle des manières

Cela faisait près de treize années que la rumeur de cette énième réunion des membres originaires de Black Sabbath circulait, bien qu’on ait pensé ne jamais la voir se concrétiser. Entre les affrontements sujets aux droits d’auteurs et à l’utilisation du nom Black Sabbath en 2005 lors de la période Heaven & Hell avec le regretté Ronnie James Dio, ou encore les mésententes contractuelles ayant fait jeter l’éponge à Bill Ward, et surtout le cancer lymphatique dont a été victime Tony Iommi début 2012, la possibilité de réunion s’était très largement éloignée.

Et pourtant, produit par le génialissime Rick Rubin et enregistré à Birmingham, la ville où tout a commencé, ce « 13 » voit enfin le jour et marque le retour gagnant de Black Sabbath à ses premières amours, le heavy metal de la première heure, teinté d’ambiances résolument doom.

Les inquiétudes sont balayées rapidement, et on adhère à ces nouvelles compositions renouant pleinement avec les sonorités d’origine mais sous le prisme d’une production très moderne. Rick Rubin s’est fait une spécialité à capter le meilleur des groupes avec lesquels il travaille, et une nouvelle fois, c’est un succès.

Loin d’un simple réchauffé, ces chers papys reprennent habilement leurs marques au travers de ce heavy-doom-progressif ambitieux, auquel le batteur de session Brad Wilk s’est brillamment greffé, en apportant un petit plus de modernité bienvenue. Le groupe ne tourne pas en roue libre et va de l’avant dans cet album bien que les clins d’œil aux seventies ne manquent pas, ce qui devrait raviver les souvenirs nostalgiques des connaisseurs, et susciter l’envie chez les jeunes générations de découvrir ou redécouvrir les premiers uppercuts du combo de Birmingham.

De même les paroles sont éminemment sombres, tirées de l’imaginaire ou de la religion, puisant dans la solitude, ou plus généralement dans le sens de la vie, des thèmes chers au groupe. Forcément, pour chipoter, on pourra toujours objecter que les plans progressifs de certains morceaux comme « Damaged Soul » ou « God Is Dead ? » finissent par devenir redondants, et que la voix de Ozzy ne bénéficie pas toujours d’une mise en avant suffisante.

Malgré tout, loin d’être l’un de leurs meilleurs, « 13 » boucle brillamment la boucle pour ce groupe légendaire, nous offrant en toute fin de « Dear Father » un dernier clin d’œil, lourd de sens, identique à l’intro de leur premier opus éponyme de 1970 : souvenez vous, ces gouttes de pluie, cet orage, et ces cloches d'église sonnant le glas. Cette sample demeure éternelle et résonne dans le cœur des amoureux du heavy metal ; ici, elle s'apparente résolument comme un adieu émouvant à son public qui l’a porté pendant plus de quarante ans.

S’il s’avère que ce « 13 » doit rester comme le dernier et ultime effort du groupe, alors Black Sabbath pourra dignement être fêté comme ayant accompli une carrière monumentale, et tiré sa révérence de la plus belle des manières. Quant à nous, c’est avec une gratitude immense que nous ne pourrons que nous incliner avec respect devant ces hommes et leur dire « Merci pour tous ces grands moments de musique, et de vie ».

15/20

15 Commentaires

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Maiden37 - 25 Juillet 2013: Bonne chronique, un album qui m'avait laissé froid après la première écoute. Depuis 2 semaines, je l'écoute en boucle et je l'aime de plus en plus.
PumpkinT - 01 Août 2013: Sérieux, les batailles d'étiquettes ça me gonfle ! C'est marqué où la définition du prog ? BS ça ressemble à du YES, du MARILLION ? Et PINK FLOYD ? C'est prog ? psyché ? et RUSH ?

Les étiquettes c'est juste bon quand on n'a aucune oreille et aucune âme pour écouter et plonger dans l'oeuvre.

Si ça éveille des émotions je prends, si ça me laisse indifférent je lourde.

Allez tiens, j'vais faire grincer des ratounes : Ce 13 c'est le meilleur BS depuis Born Again et je suis heureux d'entendre qu'Ozzy soit presque ressuscité depuis ce show lamentable au Hellfest 2012.
eclectic - 02 Août 2013: Les étiquettes, ça permet quand même de définir un peu le style pratiqué par un groupe pour pouvoir au mieux conseiller. Evidemment, il est préférable de faire confiance ensuite à ses oreilles...
Dans le cas de B.S., parler de "progressif" peut désorienter je pense. Les étiquettes sont à utiliser avec parcimonie avec Black Sabbath, mais on peut parler de passages purement "progressifs" dans la discographie de Rush par exemple.
SabbatNoir - 09 Octobre 2013: La suite de 13 est fortement compromise, Geezer lors d'une interview, déclare : "J'ai une intuition. Ça devient difficile, vraiment. Je ne veux pas mentir à ce sujet. Je suis vieux maintenant. C'est vraiment difficile d'aller sur scène tous les soirs. Vous vous réveillez le lendemain, avec toutes les douleurs que vous n'avez jamais eu auparavant. Je ne veux pas aller sur scène pour de l’argent. Vous devez garder une certaine fierté en vous-même, et je pensehonnêtement que je suis arrivé à la fin de ma carrière"... source : Les Chroniques du Sabbat Noir.
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