Enregistré et mixé par Sean
Lynch d’août à novembre 1988, sorti en 1989, il s’agit d’un album réussi, à l’ambiance particulièrement sombre. C’est le meilleur album que Iommy a composé dans cette période, depuis le départ de Ronny James
Dio. Chaque titre est un hymne à lui tout seul. Et il convient d’y poser une oreille attentive avant de jeter tout ce qui a été composé par
Black Sabbath entre
Mob Rules (1981) et le retour de
Dio pour le très bon
Dehumanizer (1992). Iommy est encore très bien entouré puisque le mythique Cozzy Powel est aussi présent derrière les fûts. On lui reconnait bien ce son si caractéristique et cette frappe particulièrement heavy. C’est d’ailleurs lui qui a produit
Headless Cross, en collaboration avec Iommy bien sûr, et il a visiblement su ce qu’il faisait.
Black Sabbath nous proposes ici des textes sombres chantés par le grand
Tony Martin qui est à son apogée. Celui-ci atteint des sommets et dépasse de loin la performance déjà bien exécutée sur l’album précédent : The Eternel Idol.
A la basse on retrouve Laurence Cottle au CV impressionnant, qui enregistre d’ailleurs la même année l’album After
War avec
Gary Moore… C'est Geoff Nicholls qui est derrière les claviers, déjà présent dans
Black Sabbath depuis le grandiose
Heaven and Hell (
1980). C’est lui qui ouvre l’album sur une mystérieuse et lugubre intro : "The
Mob Rules of
Hell", puis s’enchaîne le premier titre des sept : "
Headless Cross". Les riffs de Iommy sont tout simplement ultra accrocheurs sur ce disque et ce premier titre entêtant au refrain haut perché ne laisse présager que le meilleur. "
Devil and Daughter" passe comme une lettre à la poste, c’est un titre plus rythmé tout aussi bon est qui a quelque chose de tragique ! "When Death Calls" est pour moi un des meilleurs du disque, avec son intro très émotionnelle. Ce morceau est construit tout en montée pour retomber puissamment sur le refrain, soutenu par un riff ultra sombre... Magnifiquement orchestré il se poursuit sur une entrainante cavalcade heavy !
"
Kill in the
Spirit World" très mélodique, se caractérise par un chorus énergique élégamment cassé par un refrain au riff lui aussi très sombre. Un magnifique solo viendra ponctuer le morceau sur une nappe de claviers, suivi d’une superbe reprise de chant mélancolique. "
Call of the Wild" enfonce le clou sur le même principe, une composition savamment construite aux riffs plus "
Hard Rock". Après ces quelques morceaux sombres et entrainants, "
Black Moon" nous permet de décrocher un peu de cette ambiance, mais là aussi, le riff principal est plutôt "
Hard Rock". Un excellent morceau, relativement court, ou le chorus soutenu par une rythmique saccadée se démarque du refrain aérien. "
Nightwing", le dernier titre, termine l’album à merveille. D’abord construit sur une première partie heavy, la suite du morceau est plus posée, notamment sur un superbe passage acoustique suivi d’un solo de guitare mélodique, pour ensuite reprendre le refrain heavy et clore l’album à nouveau sur un solo en fade out…
Headless Cross est un album magistral par sa technique, par ses compositions mélodiques et sombres et surtout parce que Iommy avait sans doute besoin de composer un album plus agressif et de revenir à quelque chose de plus heavy.
Un album puissant qu’il faut écouter très fort, en vinyle de préférence. Mieux vaut se remettre complètement dans le contexte, c’est le son de la fin des années 80 !
Headless Cross fait probablement partie des derniers albums incontournables du heavy metal de ces années là.
Le solo de when death calls, et les deux pistes finales juste immense...
Les motards peuvent venir me tirer les oreilles si ils veulent mais concernant Dio, c'est mon favori apres Heaven in hell.
Superbe album du sabbath epoque Tony Martin. T. IOMMI a retrouvé les riffs lourds du Sabbath original et delivre des morceaux efficaces et dignes de ce grand groupe.
Certes les querelles de clochers pour le chanteur continuent mais je trouve sincerement la prestation de T. MARTIN tout a fait bonne voire excellente.
1 fois de plus ne boudons pas notre plaisir et reapproprions nous cette epoque oubliée !
J’étais parvenu à trouver quelques titres plaisants sur « The eternal idol » et je n’ai pu renouveler pareil exploit sur « Headless cross ».
Il est difficile de taper sur un disque pareil tant il paraît lisse et aseptisé.
« Headless cross » n’est pas foncièrement nul, il génère un heavy metal classieux mélodique qui peut plaire mais que je trouve terriblement linéaire, prévisible, avec un chanteur manquant cruellement de charisme.
Privé de puissance, de folie, de tranchant et d’audace, Black Sabbath ne possède plus la magie et la dangerosité de ses débuts et dispense un heavy de seconde zone trop formaté et très ancré dans les années 80.
« Headless music » vous fera donc l’effet du flux d'un robinet d’eau tiède pas désagréable mais aussi vite oublié qu’écouté.
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