Voici un album qui aura fait parler alors même que la plupart des interlocuteurs ne l’auront même pas écouté. Pourquoi ? Parce que nos amis allemands, dont le bon goût n’est pas toujours évident, ont doté leur nouvel opus d’une pochette représentant une jeune fille pré-pubère entièrement nue dont le sexe est seulement caché par un impact sur une vitre.
Pas particulièrement fin, il faut bien le dire, mais le politiquement correct fait souvent plus de bruit que nécessaire. Mais revenons-en à ce qui nous intéresse : le contenu musical de ce "
Virgin Killer". Alors qu’"
In Trance" avait laissé entrevoir une évolution vers un
Hard Rock plus musclé, cette tendance est ici confirmée pour un résultat des plus convaincants.
Scorpions semble avoir trouvé le parfait équilibre entre l’énergie et les mélodies chères au tandem Meine – Schenker, et les compositions plus alambiquées et psychédéliques d’un
Uli Jon Roth baignant dans ses influences 'Hendrixiennes'. Le déjanté "
Hell-Cat", qui n’est pas sans rappeler "Walk This Way" d’
Aerosmith dans l’esprit, et l’enfumé "
Polar Nights", sont de parfaits exemples du génie créatif du guitariste au bandana. Dommage cependant que sa voix ne soit pas toujours d’un niveau aussi enthousiasmant. Mais Roth n’hésite pas non plus à se frotter au répertoire généralement réservé à ses partenaires de jeux. Ainsi, le titre éponyme est d’une rare violence pour l’époque avec un Heavy Rock’n’Roll accrocheur. D’autre part, Uli participe également à l’écriture de l’imparable "
Pictured Life", à la fois saignant et entraînant. Par contre, la ballade "Yellow
Raven" reste plus dispensable malgré la prestation de Meine au chant.
De leur côté, les inséparables Schenker et Meine nous déballent toute une série de futurs classiques du groupes avec l’énergique "Catch Your Train" et sa tornade guitaristique, l’hymne "Backstage Queen" et la superbe ballade mélancolique "In Your Park". Ils s’essayent également au répertoire de leur compère Roth avec un "Crying Days" à la montée en puissance, passant d’un début au style power-ballade à une fin plus heavy avec une évidence maîtrisée.
Scorpions frappe donc un grand coup avec ce quatrième album sur lequel il impose une identité désormais affirmée. "
Virgin Killer" va devenir un album référence du style et le succès commercial sera au rendez-vous. De plus, nombre des titres de cet album deviendront des classiques du quintet teutons lors ses de prestations live. Voici donc un album que tout fan de
Hard Rock mélodique se doit de posséder dans sa discothèque car il représente le parfait équilibre d’un mélange d’influences et de personnalités explosives.
Un album que je trouve incroyable...C'est moi où c'était hyper violent pour l'époque ( Virgin Killer, Hell Cats, Pictured Life, Catch Your Train...) ? Je n'ai rien trouvé de plus "métallique" qui date de cette époque, même chez Motorhead, Judas Priest, Kiss, Aérosmith, Deep Purple ou Black Sabbath. Tout sonne "rock" à côté de Virgin Killer.
Scorpions a tapé fort avec cet album...c est bien construit et diablement efficace, scorpions a 1 sens de la melodie particulierment efficace...dire que pendant des annees j' ai gerbé sur ce groupe...
L'album qui m'a fait connaitre Scorpions. Album extraordinaire de hard rock, avec un savant mélange de morceaux purs rock et déja de sublimes ballades. L'album qui lança définitivement le groupe sur la route de la gloire. Petite anécdote: j'ai eu la chance, il n'y a pas longtemps, de croiser Rudy Lenners, le batteur belge ( comme moi ) de l'époque. Je l'ai immédiatement reconnu, il n'a pas beaucoup changé. Un monsieur d'une extreme gentillesse, j'ai eu la chance de parler avec lui et de faire une photo. Ca m'a permis de revenir 40 ans en arrière. Nostalgie quand tu nous tiens.
Pour moi le meilleur album de Scorpions.
Si vous voulez faire une collection des 50 plus grands albums de l'histoire du Hard Rock, celui ci doit y figurer.
Je mets rarement la cote maximale pour un album, c'est le cas ici.
20/20
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